lundi 1 septembre 2008
Par Xavier Houssin le lundi 1 septembre 2008, 12:18
J’ai travaillé une grande partie de la journée à mon papier sur Véronique Bergen. J’ai revu les deux seuls recueils de poèmes que j’ai d’elle : Habiter l’enfui et Voyelle. Ce dernier est bouleversant. Il écrit la passion en miroir, raconte les tremblements, se hérisse en chair de poule.
Dans le figuier, les grives et les merles se disputaient les derniers fruits. Nous n’en aurons pas mangé un seul cette année.
Par Xavier Houssin le lundi 1 septembre 2008, 12:17
Nous avons emmené Georgette au marché à Granville. Cela faisait une semaine que c’était décidé. J’irai bien faire un tour. Ca fait tellement longtemps. Nous avons fait le tour des étals à tous petits pas. Elle s’est essoufflée à monter l’étage de la halle couverte, elle a manqué de peu une chute au rebord de trottoir, mais elle était contente, je crois. Elle s’est acheté du miel, des fraises. De grosses tomates de Marmande, des abricots bergeron. Devant la poissonnerie, elle a risqué : J’aimerais bien à nouveau manger des huîtres, mais je ne sais plus les ouvrir. Trois douzaines. Une dorade. Nous l’avons gardé à déjeuner à la maison. Jardinage aux Fontenelles dans l’après-midi. J’ai repiqué de nouveaux plants de salade. Du pain de sucre, de la feuille de chêne blonde, encore de la frisée. J’ai passé la tondeuse. Amélie éclaircissait les semis. Elle a déterré les pommes de terre. Dix bons kilos de charlotte. Nous ne nous débrouillons pas si mal maintenant.
Par Xavier Houssin le lundi 1 septembre 2008, 12:16
Je suis parti à Carolles dans la matinée. Temps de brume chaude à l’arrivée. La mer était retirée très loin. Un petit trait bleu dans un horizon de sable. Nous sommes dans deux jours de grandes marées. J’ai peur toutefois que n’ayons pas le temps d’aller à la pêche. Trop de travail. Je me suis mal débrouillé cette semaine. Les courses à Granville. Quelques heures à ranger les dossiers dans mon nouvel ordinateur, mettre au propre les notes de mon entretien avec Véronique Bergen, un tour au Fontenelles, une visite à Georgette. Amélie est arrivée par son 20h40. Nous avons dîné. Une poignée de lançons frits. Des coquilles saint-jacques. Une frisée du jardin.
Par Xavier Houssin le lundi 1 septembre 2008, 12:16
J’ai déjeuné avec Brigitte au Perron. J’y ai pris, comme à chaque fois là-bas, une assiette de vitello tonato : de fines tranches de rôti de veau froid nappées de mayonnaise au thon et accompagnées de gros câpres. Cela peut apparaître peu gastronomique, mais c’est délicieux. Ma mère le faisait avec le thon simplement manié à l’huile d’olive et abondamment poivré. Elle tenait la recette des Italiens chez qui elle logeait à Tunis au début des années cinquante. De beaux souvenirs pour elle, je crois. Elle débordait d’anecdotes riantes. Revenait sans cesse celle où le père de famille affamait la tablée en se servant le premier de spaghettis . Rien qu’une fourchetée, disait-il. Et dans un miracle d’équilibre, il emportait la moitié du plat. Brigitte et moi avons parlé d’Akli Tadjer . Il vient de publier Il était une fois, peut-être pas chez Lattès. Une belle histoire entre père et fille. Ce doit être son cinquième ou sixième roman. Je ressens vraiment beaucoup d’affection pour son écriture. Pour sa manière d’exprimer les sentiments, en vérité pudique. Pour sa gouaille tendre. Je vais proposer à Christine un portrait dans Le Monde. Le soir, c’était le cocktail de rentrée des Inrokuptibles dans les jardins du Centre national du livre. Nous avons retrouvé Nathalie, bavardé avec une foule de gens. J’en ai profité pour remercier Jean-Marc Roberts d’être intervenu auprès du Seuil pour mon anthologie de la poésie de Jean Cayrol. Grâce à lui, après des mois de tergiversations, le projet a l’air sauvé.
Par Xavier Houssin le lundi 1 septembre 2008, 12:14
Je viens de téléphoner à Marie. Il y a juste vingt-quatre ans, elle naissait à la maternité de Saint-Vincent-de-Paul. Je m’en souviens comme d'hier. Je me souviens de tout.
jeudi 28 août 2008
Par Xavier Houssin le jeudi 28 août 2008, 18:10
Nous avons fait un long déjeuner avec Nadine. De ceux qui traînent de nouvelles en nouvelles, d'autres verres en autres cafés. Chacun a fait sa pelote d'histoires. De livres aussi. J'ai vu Marie à La Perle en fin d'après-midi. Veille de son anniversaire. Son cadeau? Un peu d'argent pour son nouvel ordinateur. Elle aussi a dû en racheter un en catastrophe. Hier.
Par Xavier Houssin le jeudi 28 août 2008, 12:51
J'ai rendu mon manuscrit à Pascale. Elle est venue me voir en fin de matinée. Tout va bien. Je respire. Je suis content que le livre soit maintenant entre ses mains. Déjeuner en terrasse au Récamier avec Stéphanie. Beaucoup de gens de l'édition. Des bonjours, des embrassades. De quels livres parlent-ils? Je suis en retard pour mes lectures. J'ai passé l'après midi chez Buchet à travailler à la nouvelle programmation de « Domaine Public ». Elargir le choix des titres, des auteurs. Sortir de la férule que je me suis moi-même imposée. J'ai pris rendez-vous avec Vera dans une dizaine de jours pour lui soumettre tout cela. Je suis passé à la Fnac acheter un nouvel ordinateur. Samuel me l'a gentiment installé. Tout fonctionne. Ouf... Rejoint vers 19h00 Amélie et Christine au Sauvignon. Josyane nous a retrouvé le temps d'un verre. J'ai hâte de lire son livre. Epreuves la semaine prochaine.
Par Xavier Houssin le jeudi 28 août 2008, 10:54
Mon petit ordinateur portable vient de rendre l'âme. L'écran a hoqueté une ou deux fois dans le train du retour à Paris avant de s'éteindre définitivement. Hier, j'avais eu la présence d'esprit de sauvegarder mon manuscrit. J'espère pouvoir récupérer le reste. J'ai peur qu'il faille en acheter un nouveau. Je suis bien embêté. Financièrement déjà, car je ne vois pas où je vais trouver les sous, mais je me découvre aussi envahi d'une espèce de sentimentalisme. D'attachement un peu bête. Objets inanimés, etc... N'empêche, c'est sur ce clavier que j'ai tapé la plupart de mes textes. Je l'ai trimballé partout. J'ai du mal, vraiment, avec les séparations.
J'ai retrouvé Marie à son nouvel appartement. Elle habite au troisième étage, au fond d'une cour pavée, toute fleurie de fuschias et de roses. Une grande vigne vierge envahit la façade. Je crois qu'elle mesure sa chance. Le deux-pièces fait un peu vétuste, enfin pas entretenu, mais il est chaleureux. Je m'y suis senti bien tout de suite, m'a-t-elle dit. Nous sommes allés faire des courses dans un magasin de bricolage. Je lui ai arrangé des étagères dans sa minuscule cuisine. On s'y cogne partout. Je vais réfléchir à quelques solutions. Amélie est venue nous rejoindre avec une bouteille de champagne et nous avons trinqué à son aménagement. Dîner tous les trois ensuite dans un bar à vins d'une petite rue de l'arrondissement. Dans quelques jours, elle aura vingt-quatre ans.
Par Xavier Houssin le jeudi 28 août 2008, 10:24
J'ai envoyé à Florence le papier sur le Julia Leigh. Georgette est passée dans l'après-midi. Elle est à peine restée. Elle nous apportait juste un chèque pour que nous refassions le fauteuil club détruit par les deux petits monstres de cet été. Pas moyen de refuser.
mercredi 27 août 2008
Par Xavier Houssin le mercredi 27 août 2008, 17:27
Nous rentrons juste de chez Emmanuelle et Dominique à Agon. Soirée familiale, bousculée d'enfants fatigués. Rillettes de maquereau. Moules au fenouil et à la crème. Quelques bonnes bouteilles. Nous en avons d'ailleurs emmené quelques unes. Dominique nous avait mis de côté une caisse parmi celles qu'il avait reçu pour ses revues de gastronomie. Dans l'après-midi, j'ai relu le court roman de Julia Leigh, Ailleurs, chez Bourgois. Le titre français est bien plus évocateur des distances de ce texte que l'original : Disquiet. Il s'agit en effet d'une histoire d'outland à la Lewis Carroll. Celui de Sylvie et Bruno. Magique et inquiétant. Je rends le papier pour le prochain numéro du Monde .
Par Xavier Houssin le mercredi 27 août 2008, 13:00
J'ai regardé mon texte aujourd'hui. Je l'ai senti lointain. Bizarrement étranger. J'ai bougé quelques mots, changé quelques tournures. Je vais devoir le réapprivoiser. Pascale le lira la semaine prochaine. J'ai hâte de ce qu'elle m'en dira. Pour l'instant, je ne réalise pas très bien cet achêvement. Je pensais me trouver soulagé d'avoir mené à bout ces pages difficiles. Il n'en est rien ou pas encore.
J'ai rangé la maison. Traîné un peu. Je suis allé jusqu'aux Fontenelles ramasser quelques pommes de terre. J'ai cueilli une romaine pour le dîner. Au bout du potager, j'ai découvert une vingtaine de guêpes survivantes de l'incendie du nid. Elles s'étaient agglutinées en une boule bourdonnante sur l'entrée bouchée du guêpier. Je les ai capturées sans qu'elles réagissent. Je vais les préparer pour en faire une boîte que j'offrirai à Victoria, quand je la reverrai. Souvenir de sa piqûre et de notre belle panique. Catharsis pour petite fille.
Amélie est arrivée par le train de 20h40. Nous nous sommes fait vertement réprimander par le chef de gare. Elle avait traversé les voies pour me rejoindre. Nous avons baissé le nez. C'est que nous avions hâte de nous embrasser.
lundi 25 août 2008
Par Xavier Houssin le lundi 25 août 2008, 14:36
J'ai terminé mon livre. Enfin, je crois. Je ne relis rien. Amélie m'a laissé un message, de retour d'un dîner. Il est trop tard pour rappeler. J'attendrai la fin de matinée pour lui en parler. Je vais me coucher...
mercredi 20 août 2008
Par Xavier Houssin le mercredi 20 août 2008, 21:48
Pierre Péan, de Bombay, a adressé ce matin un « numéro spécial » d'Info Écoles, la feuille informatique qu'il envoie assez régulièrement aux membres de son association. Cette fois-ci, pas de compte-rendus de sorties des enfants, rien sur de nouveaux matériels pour les centres d'apprentissage, pas de nouvelles du dispensaire, ni de chronique du bidonville de Malad. Il s'agissait là d'un drôle d'appel au secours. Sur un ton un peu caustique, faussement détaché, il explique que depuis quinze ans qu'il est en Inde, ses revenus (la retraite qu'il touche de France, en fait) sont devenus bien maigres pour payer un loyer. Mégapole de pays émergeant oblige, l'immobilier a flambé. Et pour continuer sereinement à assurer son travail de bénévole qui ne compte ni ses heures ni son énergie, il ressent le besoin d'un petit coup de pouce. Quand je l'ai rencontré en 2002 pour mon reportage, il avait déjà, je crois, plus de soixante-dix ans... Il demande à ce que l'on réfléchisse à une petite indemnité de logement. 5 à 10 euros par an et par adhérent. Si c'est possible... J'ai reçu en copie deux réponses indignées. Deux dames, dont on pressent qu'elles sont sûrement très bien, vitupèrent par mail. Désolée, écrit la première, mais le pouvoir d'achat des Français diminue aussi. Je ne suis pas marraine d'un enfant de Bombaye (sic) pour vous permettre de payer votre loyer. Et l'autre d'enchaîner : Cette démarche est totalement déplacée et inacceptable de la part d'un responsable d'une association. Je suis en rage depuis tout à l'heure. J'ai vu son appartement là-bas, il y a six ans. Tout petit, pièces nues. A une heure du centre. il n'y a pas un autre européen dans ce bloc de béton. Il a adopté deux filles et se dévoue aux autres. Education. Soins médicaux. Toujours à la recherche de quatre-vingt-dix-neuf roupies pour en faire cent. Il compte chaque sou et pour ce qui est des siens, ses poches sont percées quand il s'agit d'aider ceux avec qui il a fait le choix de vivre. Je lui ai écrit un long mail avec copie à tous. J'espère convaincre les autres qu'il faut l'aider un peu. Je pense à cet Évangile des Béatitudes que Marie a lu à la messe d'enterrement de ma mère. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Il me reste dix pages pour finir mon livre.
Par Xavier Houssin le mercredi 20 août 2008, 00:09
Pas trop mal travaillé. J'ai laissé le livre en début d'après-midi. Annabelle est passée avec sa cousine Amandine. Quinze ans. Quatorze ans. Amandine en avait huit quand je l'ai vue pour la dernière fois. J'ai parlé un peu avec ces deux jeunes filles. De ces riens importants. Ca étreint doucement. Et puis ça rend heureux, finalement. Annabelle cherche un stage l'an prochain pour un mois à la télé à Lille. Je vais faire ce que je peux. Vers 16h00 , j'avais un entretien téléphonique avec Véronique Bergen. Elle publie à la fin du mois Fleuve de cendres chez Denoël. Un quatrième roman. Des recueils de poèmes. Des essais aussi qui me laissent plus à distance... Mais j'aime l'écriture de cette jeune femme. Lyrique. Entêtante. Je rends son portrait à Christine pour Le Monde la semaine prochaine.
Sur le tard, Fabien et son père sont restés pour dîner. Dans son appartement, Marie a l'électricité.
mardi 19 août 2008
Par Xavier Houssin le mardi 19 août 2008, 23:48
Journée de départs. J'ai accompagné Amélie au 6h04; Il tombait à Granville une petite bruine qui noyait notre tristesse de séparation dans son écume froide. Plus le temps passe moins je me fais à ces adieux. J'ai marché le long du wagon en gardant le plus possible la main contre la vitre. Je me suis aperçu qu'il faisait toujours sombre. Arrêt un long moment au retour sur la plage. L'aube a mis du temps à poindre. C'est que la saison bascule. Viennent l'automne et la nuit. J'ai travaillé un peu en attendant de réveiller Virginie et les filles. Elles sont parties vers 10h00, la voiture chargée comme jamais. J'ai embrassé Camille et Victoria, murmuré trois mots en secret à l'oreille de Valentine. Un petit signe à l'angle du chemin. En deux jours qu'elles sont là, elles laissent la maison étrangement vide. Envie de rien ranger. J'étais encore dans la sidération de leur absence quand Emmanuel a appelé. Ca m'a fait sourire, cette complicité du manque. Il m' a passé Claire. Et nous avons continué à parler des gamines...
lundi 18 août 2008
Par Xavier Houssin le lundi 18 août 2008, 08:23
Nous avons passé une vraie journée de « grandes vacances » avec ces trois petites filles. Un tour de manège à Jullouville, un Orangina à la terrasse du Casino. L'après-midi à la plage à traquer dans les mares quelques rares crevettes. Jeux de ballon et pâtés de sable. Jeux de société à la maison. Tout cela me ramène bien loin. J'ai pensé sans cesse à l'enfance de Marie avec une nostalgie de fin de dimanche. Le temps passe, c'est tout. Elle vient d'effectuer une partie de son déménagement. Elle attend juste que l'électricité soit branchée pour habiter son appartement. Il se trouve que son propriétaire est Antoine Bueno. Je l'avais rencontré il y a un peu plus de deux ans. Il avait écrit à l'époque Le Triptyque de l'asphyxie à La Table Ronde. Un livre pas mal déjanté, drôle, grinçant où se croisaient des maniaques et des Schtroumpfs. Je vais lui envoyer un mot.
Par Xavier Houssin le lundi 18 août 2008, 07:53
Ca aurait pu être vraiment pire... Dans l'après-midi nous étions allés tous ensemble aux Fontenelles. Petit tour des salades et des pommes de terre. Les filles dans le fond du potager cueillaient des framboises. Victoria les plantait sur chacun de ses doigts avant de se les engloutir d'un coup. Camille les picorait sagement. Valentine ramassait des pommes vertes qu'elle mettait consciencieusement en tas. Qui a mis le pied au mauvais endroit ? Nous avons dérangé un nid de guêpes. Elles sont sorties furieuses. Je ne sais plus comment nous avons attrapé les enfants pour les tirer au loin de ce nuage vrombissant. Les bestioles nous ont poursuivi jusque dans la rue. Virginie et moi avons été leurs principales cibles. Le pull-over qu'elle portait noué sur les épaules s'en est retrouvé couvert. Je les avais en grappes accrochées aux chevilles. Nous nous en sommes tirés chacun avec une dizaine de piqûres. Un peu de mal. Beaucoup de peur. Amélie est sortie de l'aventure quasi indemne. Et surtout les petites ont été épargnées. Seule Victoria s'est fait piquer à la main. Elle a supporté la douleur de manière très stoïque. Pharmacie à Jullouville. Un peu de pommade et une sucette à la baraque Thorin. Tout est rentré dans l'ordre. N'empêche. Nous nous sommes faits une belle frayeur rétrospective. Je suis allé au soir détruire le guêpier en y mettant le feu. Je me suis souvenu que mon enfance avait bourdonné aussi d'abeilles, de guêpes et de frelons. Tout est revenu avec cette mésaventure. J'avais oublié la sauvagerie des jardins.
samedi 16 août 2008
Par Xavier Houssin le samedi 16 août 2008, 00:03
J'ai cherché à me rappeler quelles avaient pu être les affectations de mon père . Je m'y égare, entre l'Indochine, le Pacifique, l'Afrique du Nord, les Antilles. Au fond, je crois qu'il ne m'en a jamais vraiment rien raconté et que je me suis juste efforcé de tracer son itinéraire à partir de quelques bribes de conversation. Je n'ai jamais osé lui poser des questions. On s'est retrouvés si tard. Nous avions tous les deux comme la peur de gêner. C'est trop tard maintenant. Quand il est mort en 1986, Jean a récupéré son journal. C'est maintenant que j'aimerais le lire. J'ai tourné en rond autour de cette affaire. Ecrit un peu quand même. Il faut que je m'y résolve, je n'ai guère de souvenirs. Au plus près, au plus vrai, je dois tout réinventer.
Virginie a appelé pour des histoires d'itinéraire. Nous avons du mal, Amélie et moi à masquer notre impatience. Elle arrive avec les filles demain pour le déjeuner.
vendredi 15 août 2008
Par Xavier Houssin le vendredi 15 août 2008, 23:19
Amélie est partie la journée faire la traversée de la baie avec Marie-Jeanne et Dominique. Ils ont loué une maison en front de mer à Coutainville. Il y a quinze jours nous étions chez eux à Châteauneuf. J'aime assez ces échanges de distances, de trajets. Nous avons dîné ensemble. Il donneront des nouvelles de la maison à Claire et Emmanuel. Les pièces refaites. La terrasse. Le figuier. Ils leur parleront aussi des Fontenelles où nous les avons traînés à peine rentrés de balade. Les pauvres. Amélie leur a même confié pour ses parents un petit sac de notre récolte de pommes de terre. Nous sommes, je crois, victimes de notre enthousiasme potager. Mais c'est si bien d'être enthousiastes et de vouloir le partager. Il était temps. je découvre...
Marie m'a appelé. Elle a récupéré les clés de son appartement. Déménagement dimanche. J'ai hâte de voir comme elle est installée.
Par Xavier Houssin le vendredi 15 août 2008, 22:47
Je travaille comme je peux. J'hésite. Je réécris dix fois la même petite phrase. Je fume. J'écrase tout un paquet dans le cendrier. Je me décourage. Je me secoue. Je finis par faire un tour au jardin. Mais, là non plus, ce n'est pas très brillant. Les Cecile Brunner tentent lentement leur remontée florale de fin d'été. Ils peinent. Ceux de la haie poussent une dizaine de bourgeons chacun. Et les deux lianes, sous les sapins ont fait éclore des fleurs presque par inadvertance. Les belles éclaircies ne parviennent pas à sécher la pluie de nuit qui se grasse en flaques. Les dahlias et les phlox s'effondrent d'humidité. J'ai l'impression d'une saison fatiguée...