Amélie est partie à Mouans-Sartoux en emmenant le gros sac de brochures, de calicots, de photos que nous avions trimbalé dans le train depuis Paris. Elle doit installer là-bas le stand de L'Olivier. J'ai l'ai regardée descendre la pente raide de l'allée au volant de la 2 CV bleue, passer le portail et tourner dans le chemin. J'ai passé quelques coups de fil pour «Domaine Public». Pris rendez-vous pour la semaine prochaine avec le président du cercle Anna de Noailles, avec Régine Lussan, la spécialiste de Loti... Amélie est revenue pour le déjeuner. Claire avait préparé un grand plat de ce vitello tonato que j'aime tant. J'ai travaillé l'après-midi à mettre à jour mes listes d'étudiants, à préparer mon atelier de mercredi prochain. Dehors, le vent soufflait. Un mistral incroyable. Tempête sur le ciel bleu. A travers la fenêtre, je voyais les feuillages des oliviers se tordre et ployer les cyprès. L'étonnant de ces longues bourrasques, c'était que l'autre versant de la colline en était étonnamment épargné. Pas un souffle en face. Les rafales se sont calmées avec le soir et le retour d'Amélie.