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mardi 17 juin 2008

Lundi 16 juin. 23h00

Marie a pris le train pour Paris un peu passé midi. Je suis allé me baigner en rentrant. Personne sur la plage. L'eau était froide et bleue. J'ai rangé quelques affaires. Rêvassé et traîné. J'ai relu les pages du Journal intime de Loti qui parlent de la mort de sa mère. Il est temps que je travaille. Demain matin j'irai au cimetière porter quelques branches de rosier. Des Cecile Brunner. Toutes petites, rose pâle, parfumées.

lundi 16 juin 2008

Dimanche 15 juin. 23h45

La marée a emporté la pluie de la matinée. La chaleur est montée. Un court instant de brume. Aux Fontenelles la terre était toute amollie et tiède. Nous avons continué à nettoyer la friche. Marie a dégagé le tour du puits et y a palissé les framboisiers. J'arrachais les touffes d'orties, les renoncules, les bouillons blancs, les lampsanes, les trèfles, les caille-lait, les laiterons.... Amélie embarquait le tout dans la brouette et allait le jeter au fond du terrain, là où il se fait prairie d'avoines et de vulpins. Elle s'est cueilli des roses jaunes pour Paris. Nous l'avons accompagnée au 19h45. Marie m'a offert une bière en terrasse sur le port. C'était la fête des pères...

Samedi 14 juin. 23h00

Nous avons dormi tard. Traîné au petit déjeuner. Pain grillé et confiture d'oranges. Amélie a fait au grand jour le tour des travaux. Je pensais : Nous sommes chez nous. Et je me répétais Chez nous comme une rassurante ritournelle. Ce sentiment que le temps se rattrape. Marie a émergé vers midi et demi. Cela faisait comme des vacances. Tout s'est écoulé doucement. Rangements. Nous avons fini la journée tous les trois aux Fontenelles. Un bouquet de roses. Les trois premières framboises. Une grosse botte de radis...

Samedi 14 juin. 00h40

Le train d'Amélie avait du retard. J'attendais avec la voiture garée en haut de l'escalier de l'avenue du Maréchal-Leclerc. Nous nous sommes arrêtés regarder la mer à Carolles. Le ciel s'enfonçait de bleu sombre. Juste une pause. Nous sommes vite allés retrouver ensemble la maison.

dimanche 15 juin 2008

Vendredi 13 juin. 20h00

Marie est arrivée dans l'après midi. J'étais quelques minutes en retard à l'arrivée de son train. Tout le quartier de la gare est en travaux et il faut faire un grand détour par Donville. Elle m'a fait de grands signes. Elle avait avec elle tout un petit barda. Et son arc et ses flèches... Je ne sais pas si elle aura l'occasion de s'en servir ici. Le jardin est vraiment trop petit. Elle devrait aller sur la plage mais cela risque d'être un peu compliqué : il commence à y avoir du monde. Les baignous sont de retour, disait mon père.

vendredi 13 juin 2008

Jeudi 12 juin. 19h00

De la fenêtre du bureau je regarde les étourneaux s'en donner à coeur joie dans le figuier. Les fruits ne sont pas encore mûrs qu'ils les becquettent déjà. Les feuilles sont secouées comme par un vent intérieur. Combien sont-ils? Une bonne dizaine. Et ils font un raffut... Dans la maison, par contre c'est le silence. Les étagères sont posées. Le menuisier est parti ce midi. Il ne reviendra que pour des bricoles dans une dizaine de jours. Cela fait bizarre. Une étrange absence. Je m'étais habitué. Je finis les papiers. Amélie et Marie arrivent demain.

jeudi 12 juin 2008

Mercredi 11 juin. 22h00

Le mois avance. J'ai été pris de panique tout à l'heure. Il me reste deux papiers à rédiger, j'ai deux émissions de radio à préparer, deux éditions à terminer, une préface. Je ne sais vraiment pas comment faire avec le temps. Je sens bien que j'ai besoin d'une vraie parenthèse d'écriture mais je n'arrive pas à l'ouvrir. A l'entamer. Mes livres se dessèchent doucement en moi. Deux ans sans d'autres lignes que des brouillons. Comment font les autres? Peut-être évitent-ils simplement de se poser des questions...

mardi 10 juin 2008

Mardi 10 juin. 23h10

Je garde mes boules Quies en permanence. Je n'entends plus le téléphone mais je perçois encore dans un lointain trop distinct les stridences de la scie électrique dans le jardin. Le menuisier découpe et installe les étagères. Quand il lâche sa scie c'est pour prendre la perceuse ou le marteau. J'ai achevé mon papier sur Balzac dans ce vacarme ouaté par les bouchons d'oreille. Quand il est parti vers les cinq heures, je suis allé souffler un peu aux Fontenelles. Cueilli quelques roses pour Georgette. Gratté la terre entre les rangs de légumes. Les cardes s'étoffent. Les tomates fleurissent timidement. Les radis ne sont encore pas bien gros. J'espère qu'ils auront atteint une taille raisonnable quand Amélie viendra vendredi. Au fond du terrain, les framboisiers, les cassis, les groseilliers ont déjà leurs fruits formés. Ca devrait être finalement une assez jolie récolte. La première. La toute première sur cette petite bande de terre recouverte d'herbes folles que nous avons louée ensemble en janvier.

Lundi 9 juin. 23h00

je vis au rythme des travaux. Dernières journées de chantier. L'électricien est venu poser les radiateurs, tirer des câbles, installer des éclairages. Il revient demain. J'essaye de mon côté d'être efficace, mais je prends du retard. J'ai le tort de ne pas laisser le rythme s'installer tout seul. Toujours mauvaise conscience de quelque chose. Je devrais avoir terminé tous les papiers jeudi.

lundi 9 juin 2008

Dimanche 8 juin. 22h00

Amélie a pris le Granville-Paris de 19h45. Portières automatiques. Nous nous sommes sentis un peu bêtes de notre émotion. Et puis tant pis. Surtout tant mieux. J'ai attendu de voir le train disparaître au bout de la voie, dans le virage vers Saint-Jean-des-Champs, avant de faire demi-tour sur le quai. Sur la route, je me suis arrêté au bord de mer avant Kairon. Deux types qui avaient ratissé le sable avec des détecteurs de métaux se partageaient un maigre butin : quelques piécettes, un baladeur hors d'usage et une chaînette dorée.

Samedi 7 juin. 23h50

Nous rentrons de Nantes. Le but premier de ce périple était d'aller chez Ikea (c'est le seul dans la région...) afin acheter d'absolues indispensables bricoles pour la maison. La vraie raison consistait surtout à rendre visite à Sixtine et Edouard qui se sont installés là-bas depuis un an et demi. J'avais fait leur connaissance à cette époque. Ils reprenaient leur train à Montparnasse après je ne sais quel voyage. Nous étions allés dîner aux abords de la gare dans un très très mauvais restaurant et cela n'avait eu pourtant aucune importance. Amélie et Sixtine se connaissent depuis longtemps. Elles ont beau ne se voir que de loin en loin, elles continuent de partager une complicité qui m'étonne. Moi, mes retrouvailles tardives avec des amis d'enfance ou de jeunesse, m'ont toujours effrayé du peu que nous avions à nous dire. Quel malaise. Quelle profonde tristesse. En désespoir de cause, on s'acharne à tirer sur la corde usée de la nostalgie. Il ne vient pas grand chose... Sixtine et Edouard habitent une maison des années cinquante, toute en étages, plongeant sur un minuscule jardin moussu. Ils ont trois petits garçons. Pierre, 7 ans, Ferdinand, 5 ans et Victor, un an. Le cadet est rêveur, faussement hardi, on le sent le coeur bousculé d'affection. J'avais en commun avec lui, enfant, cette passion profonde pour les bonbons qui ne se réduit pas à de la gourmandise. C'est se raconter des histoires la bouche pleine. Ca ne s'explique pas : ça se reconnaît. A table nous avons parlé catholicisme et bord de mer, justice immanente et foires aux vins. Sans effort, d'un verre de chateau gloria l'autre, nous avons étiré le déjeuner jusqu'à cinq heures.

Vendredi 6 juin. 23h00

La peintre a fini la grande pièce. Collé sur un mur le papier peint que nous avions choisi en bas de l'avenue du Maine, il y a plus d'un an. M. Mitaillé est venu tailler les haies, tondre la pelouse. J'ai rangé vite fait. Mis au frais le champagne acheté chez Charuel et je suis parti chercher Amélie au train de Paris. Une halte à la plage. Nous avons dîné sous le sapin. La fraîcheur de la nuit nous a fait rentrer tôt. La maison toujours inachevée s'est renfermée doucement sur nous. Nous avons vite sombré dans la fatigue des retrouvailles.

jeudi 5 juin 2008

Jeudi 5 juin. 22h10

Le menuisier installe des tiroirs. La peintre peint. J'ai fermé la porte de mon bureau. Je bats en retraite. J'ai fini une série de petits papiers pour Le Pèlerin. Retranscrit la moitié des entretiens que j'ai réalisés pour leur série d'été. J'ai du retard, mais ça avance. Je me fais compte à rebours. J'ai hâte que tout cela soit fini. Je me suis payé le luxe, au téléphone, de répondre que je n'étais pas à Paris et que, non, je ne pourrai pas aller à cette réunion, ni à ce déjeuner. Dix minutes à la plage tout à l'heure. La marée descendait. J'ai relaché le galet d'habitude que je traînais dans la poche depuis deux semaines. Il était devenu tout terne. Il s'est mis à briller comme une opale noire lorsque je l'ai rendu aux ridelles du jusant.

mercredi 4 juin 2008

Mercredi 4 juin. 22h30

On s'est embrassés avec Amélie sur le quai de Montparnasse. J'ai eu l'impression que je n'avais jamais joué cette scène-là. Jamais. Le trajet m'a paru interminable. Les courses à Granville. J'ai retrouvé la maison dans les travaux, le jardin comme une jungle. Je pose mes affaires. Il fera clair demain.

Mercredi 4 juin. 0h30

Déménagement chez Buchet ce matin. J'ai un bureau, un vrai, que je n'ai plus besoin de partager avec personne. J’ai fêté ça en déjeunant tout seul à L’Acropole, le grec de la rue de L’Ecole-de-Médecine. Je l’ai toujours connu ce restaurant avec son décor en formica façon bois, ses compositions « helléniques » au mur et ses tables agencées comme à la cantine. Le retsina n’était pas terrible. En fait, il n’est plus vraiment buvable nulle part. A chaque fois, il ressemble à un blanc éventé. Je partage avec Pascale la nostalgie de ces vins forts aux relents de térébenthine. Elle en trouve encore, dit-elle, quand elle va dans les îles. Elle part bientôt pour les Cyclades. Elle y reste un mois. Nous nous sommes dit au revoir pour de bon cette fois.

Je retrouvais Christine au Sauvignon pour les dernières commandes de papiers au Monde. Josyane est passée en coup de vent. Elle a juste trempé ses lèvres dans son verre avant de filer. Amélie nous a rejoints. Nous sommes allés dîner tous les trois chez Moissonnier rue des Fossés-Saint-Victor. Je me sens à l'aise là-bas. On est comme en province, il y a très longtemps. A la fin du repas (à cause du brouilly frais), je me suis énervé, sans qu’on me dise rien, à propos d’un auteur aux livres imbéciles. Cela ne valait pas la peine. Non, vraiment pas du tout. Il y a tant d’autres gens dont on peut dire du bien.

mardi 3 juin 2008

Lundi 2 juin. 23h40

J'aimerais bien oublier cette journée qui s'est emberlificotée toute seule. Incidents, petits drames et rendez-vous manqués. Le temps perdu ne se rattrape jamais était-il écrit en grosses lettres au dessus du crucifix au mur de l'étude. Dîner chez Dominique et Frédéric rue Saint-Charles. Onglet aux échalotes et patates sautées. Parler littérature sans avoir trop peur de dire des bêtises. Laisser filer le temps. Enfin souffler un peu.

Dimanche 1er juin. 22h50

J'avais des tas de questions à poser sur tabou et douleur, tabou et souffrance, mais le débat est parti autrement et, surtout, il fallait laisser parler le public. J'espère que ça allait. C'est passé maintenant... Nous avons déjeuné avec Evelyn, Colette et Emmanuel Venet. Il part à l'automne en résidence d'écrivain à Montréal pour terminer son prochain livre. Jean-Pierre y vit depuis maintenant pas mal de temps. Il fait du design graphique, je crois, à Outremont. On s'était revus par hasard près des Deux Magots, il y a cinq ou six ans. Nous avons partagé ce temps où l'enfance bascule. Senlis et le collège. Rue du Moulin-Saint-Rieul. Rue du Moulin-du-Gué-de-Pont. Nous avons en commun une cartographie intime. Des repères, des amers, des fourches, dont je sais maintenant que je ne sortirai pas.

Je me suis senti épuisé cet après-midi de dimanche. Barre aux reins, tête lourde. Amélie était un peu vague aussi. Nous nous sommes forcés à marcher jusqu'à la place des Terreaux. Le bruit de l'eau sur les chevaux de Bartholdi. Devant nos cafés en terrasse, je crois que nous avons dormi un peu.

dimanche 1 juin 2008

Samedi 31 mai. 23h40

Les corps viennent de Chine. Il paraît que ces gens les auraient offerts à la science. Qu’est-ce qui m’a pris d’entraîner Amélie voir cette exposition à la Sucrière.... On y voit des cadavres, des écorchés comme ceux de Fragonard, mais bien réels, des êtres « plastinés », les muscles détachés et les os apparents, les viscères à l’air. D’autres coupés en tranches. En longueur, en largeur. Des poumons, des foies, des couilles. Dans les allées, les gens se promènent en famille et avec leurs enfants. La justification de tout cela ? La pédagogie… Tu parles, c’est l’horreur médicale, le mépris carabin. Enfin juste et surtout une affaire d’argent. Cet odieux barnum a déjà tourné dans pas mal de pays du monde. Je suis étonné d’être aussi choqué, moi qui traîne aux cimetières, qui vais aux catacombes, qui rêve aux momies, aux reliques de saints. Vraiment pas la même chose. Quand je pense que j’anime demain « Tabou et transgression »….

Côté tables rondes, Jean-Yves Cendrey participait à elle intitulée « Invention/ Intervention ». Il est intervenu avec une sincérité rageuse qui fait du bien. Revenant à plusieurs reprises sur la compassion et lui tordant violemment le cou. J'ai eu peur sur le moment d'avoir écrit le mot dans mon papier du Monde. Mais je me suis souvenu que, précisément, je l'avais enlevé. Ouf... Nous avons pris un verre ensemble après les débats et parlé jardinage. La maison du Sud-Ouest qu'il a gardé malgré son départ à Berlin est aussi envahie d'herbes folles. Bosquets d'orties. Jets de sureaux.

Nous sommes rentrés à l'hôtel sous la pluie. C'est un vieil établissement 1900 près de la place de la République. Refait en faux plafonds brillants. Les fauteuils recouverts de velours de nylon et la moquette à fleurs. Il reste la cage d’ascenseur monumentale, un peu de stuc et des colonnes, les vitraux de l’entrée. Le charme est toujours en sursis.

Vendredi 30 mai. 22h15

J'ai relu, encore une fois, les livres pour le débat de dimanche matin aux Assises du roman de Lyon. Gribouillages sur les fiches. Quelques phrases, quelques derniers détails pour la présentation des auteurs. Je notais : Upamanyu Chatterjee habite à Dehli, mais il travaille toute la semaine à Bombay. Bombay... J'avais presque oublié. J'en avais caché les souvenirs sous des vieilleries sans importance. Temps passé. Page tournée. J'y étais allé pour une semaine de reportage au bidonville de Malad fin 2002. Pas grand chose à en raconter que des pérégrinations d'Occidental rose, ventru et mal à l'aise au milieu cette incessante et assaillante misère. Le village était comme en pilotis sur les ordures. Pierre Péan, le fondateur de l'association qui venait en aide aux habitants, nous baladait de taudis en taudis. Le deuxième jour, une fillette de quatre ou cinq ans, s'était postée à l'entrée de l'enclos qui marquait la frontière avec le quartier. C'était moi qu'elle attendait, inexplicablement décidée. Je n'ai jamais su pourquoi. Mais c'était son idée. Chaque fois, elle me guettait. Elle courait vers moi. Elle m'attrapait la main et ne la lâchait plus, à tel point qu'au moment des départs, il fallait lui détacher de force les doigts, un à un. A ces instants de séparation, pas un mot, pas une plainte, juste un regard éteint. Le regard de l'envers de journées à sourire où elle me poursuivait d'un incompréhensible babil, où je lui répondais des mots qui ne lui disaient rien. J'ai parrainé Anita. Quelques roupies pour acheter des fournitures scolaires. Un imperméable pour la mousson. Une paire de sandalettes. Ici, avait expliqué Péan, dans l’ordre, il vaut mieux naître garçon, puis chien, puis fille… Avec son école installée dans un vieil autobus, il tentait d’offrir un peu d’éducation aux gamines.

Le dernier jour du reportage, l’association avait organisé une sortie à la plage. Nous sommes partis avec une vingtaine d'enfants. Anita, comme à l’habitude, ne m’a pas quitté d’un pas. Les autres se baignaient en sari à quelques mètres du rivage. Ma petite s’est avancée vers l’eau sans me quitter la main. Elle a poussé un cri de passereau quand la première vaguelette est venue l'attraper aux chevilles. Un pas encore. De l’eau jusqu’au mollets. Elle regardait au loin. En se tournant vers moi, elle s’est mise à rire. Elle voyait la mer pour la première fois.

J’ai versé de l’argent. J’ai eu quelques nouvelles. Sa famille ne voulait pas qu’elle continue l’école. Ce que vous avez donné suffira pour longtemps. Qu’est-ce j’imaginais ? Changer son existence ? Juste avec des sous… Quel inconscient mépris. Elle est toujours là-bas. Réponses à mes questions... Elle grandit à Malad. Elle va avoir onze ans.

vendredi 30 mai 2008

Jeudi 29 mai. 23h50

J'ai retrouvé Nathalie et Josyane en fin d'après-midi au Café Beaubourg où nous avions rendez-vous avec la responsable d'un cycle de débats littéraires organisé par la bibliothèque du Centre Pompidou. Nous avons choisi des auteurs et avancé dans la programmation, pour la rentrée et jusqu'au début du printemps. Il devrait y avoir quelques très belles rencontres.

Je ne vais presque jamais dans ce quartier. J'y ressens une étrangeté du décor. Une distance permanente d'avec la réalité. L'impression qu'ici tout peut s'effacer en un instant. Disparaître. Sombrer. Je revois les palissades de la rue Saint-Martin au début des années soixante-dix. Celles de la rue Saint-Denis. Les immeubles effondrés. Les trous béants. Avant? Je ne sais plus... Josyane m'a raccompagné en voiture jusque chez Buchet. J'ai rejoint Pascale dans un bar derrière le marché Saint-Germain. Je multiplie les au revoir avec elle tant j'ai peur de ne pas pouvoir l'embrasser avant mon départ. Je pense que je la verrai encore lundi.

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