J’ai envoyé ma demande de bourse d’écriture au CNL de chez Buchet ce matin. Réponse en novembre ou décembre, à moins qu’ils me demandent de fournir des pièces supplémentaires. Je vais m’efforcer maintenant de plus y penser.

J’avais rendez-vous pour déjeuner avec Marie. Je l’ai emmenée chez Fernand, rue Guisarde. Elle a maintenant signé son contrat d’embauche dans sa galerie d’art. La veille, elle avait même visité un premier appartement, rue Milton, près de Notre-Dame-de-Lorette. Elle était enthousiaste. Le quartier, les commerces, la proximité d’avec son travail. Elle ne pouvait pas s’empêcher de s’y voir déjà. A l’écouter, moi aussi d’ailleurs. En fin d’après-midi, malheureusement, l’agence appelait pour lui dire qu’ils avaient choisi un autre locataire. Déception. Mais, c’est surtout moi qu’elle a rassuré : Ne t’inquiète pas, je trouverai quelque chose de bien.

Amélie m’a rejoint gare de Lyon. Depuis deux heures, nous sommes en route pour Annecy où nous retrouvons sa famille pour fêter les dix ans de mariage de Virginie et Marcus. Messe, déjeuner, soirée. Il va y avoir au moins quatre-vingt personnes. Je crois décidement que j’ai changé. Il n’y a pas si longtemps, j’aurais eu du mal à me départir d’un malaise diffus. Trois fois rien, un léger chiffonnage. Trop de gens. La peur de ne rien avoir à leur dire. Ici, je m’y rends le cœur simplement content. J’ai gardée intacte mon aptitude au bonheur. Je suis à son aune. Et à mon propre temps.