J’ai fini de remplir mon dossier de demande de bourse au CNL. Il me manque juste deux photocopies et il me reste à imprimer mon « projet ». Je ne pourrai le faire qu’à Paris. J’enverrai le tout à la fin de la semaine. Cela m’a fait étrange d’avoir à expliquer les grandes lignes d’un roman à venir alors que je me débats toujours dans le texte que je dois rendre à Pascale fin août. Amélie me dit que c’est bien d’avoir des projets. Elle a raison, je sais. Mais l’écriture au présent me tire tellement vers le passé… Je pense à ces quelques phrases d’une lettre de Flaubert à Schlésinger : Tout cela me plonge dans des abîmes de rêverie qui sentent le vieillard. On dit que le présent est trop rapide. Je trouve, moi, que c'est le passé qui nous dévore. Demain, Amélie prend le train de 6h00. La nuit sera courte.