J’ai préparé les questions de ma rencontre avec Denis Grozdanovitch. Choisi quelques extraits à lire. Amélie est rentrée du marché de Granville. L’accélérateur de la Twingo s’est de nouveau bloqué pendant le trajet. Nous l’avons déposée au garage. Ce doit être le « boîtier papillon », a diagnostiqué M. Broust. Il appellera pour nous tenir au courant.
vendredi 26 décembre 2014
Samedi 13 décembre 2014. 14h00.
Par Xavier Houssin le vendredi 26 décembre 2014, 12:45
Vendredi 12 décembre 2014. 23h10.
Par Xavier Houssin le vendredi 26 décembre 2014, 12:45
Amélie est partie tôt au marché de Jullouville. J’ai fini les toutes dernières planches de L’herbier. Restera le coffrage que je demanderai à Emmanuel de réaliser. Jean-Pascal a déjeuné à la maison. Il est seul aujourd’hui à Carolles. Martine et Agathe le rejoignent demain. Ce week-end, il accueille à Coquelonde Denis Grozdanovitch que nous avons invité pour les Rencontres littéraires. Ils se connaissent bien tous les deux. Malgré la différence d’âge (Jean-Pascal est presque dix ans plus jeune), ils ont de nombreux souvenirs de vacances, ensemble, dans la région. Le bord de mer, les balades, le tennis de Jullouville. Grozdanovitch a d’ailleurs longtemps gagné sa vie grâce au tennis. Champion de France à plusieurs reprises, il a donné des cours à des élèves plutôt triés sur le volet. Et cela semble-t-il lui a suffi. L’amateurisme (dans le sens de ne jamais faire profession de…) et la paresse contemplative sont chez lui comme un art de vivre. Il n’a publié son premier livre que passé la cinquantaine (Un Petit traité de la désinvolture chez Corti en 2002). Mais sa vocation d’écrivain remonte à l’adolescence. Dès l’âge de quinze ans il a tenu, sans interruption, les carnets de ses événements quotidiens, de ses impressions, de ses rencontres. C’est dans cette manne qu’il puise ses textes : essais, nouvelles, romans. Allers-retours de souvenirs partagés, digressions érudites. Il est un moraliste qui n’a de désinvolte que l’apparence. Amélie avait une réunion du conseil municipal. Je l’ai retrouvée après pour l’inauguration de l’auberge. Une « avant-première » réservée aux élus et à leurs conjoints. J’étais curieux et assez impatient de voir les travaux et de goûter à la cuisine. Pas grand chose à en dire en fait. Les décorations criardes ont disparu. L’ensemble est du coup plus sobre, mais les lieux ne semblent pas encore investis. Et puis il reste quelques vestiges incongrus de l’ancien aménagement : un vieux canapé avachi, un envahissant buffet-desserte victorien de chez Ikéa & Cie. Mais avec du goût, l’envie de chiner peut-être, tout cela peut devenir vraiment beau. Quant à la cuisine, j’en attendais tellement, que je suis resté un peu sur ma faim. Pourtant le repas était bon, les cuissons (poisson et viande) parfaites, mais l’énoncé du menu (Entrées : Bouillon de potiron, wasabi et curry, huîtres pochées ou Crème de haricot blanc à la tomate confite, croustillant de chorizo ; Plats : Pavé de poisson blanc en croûte de chataigne, jus crémeux aux champignons, céleri braisé ou pavé de veau estragon gingembre, flan de panais, chips de legumes…) laissait espérer bien davantage. Là aussi, j’imagine qu’il faut encore de l’acclimatation. Sois patient, m’a dit Amélie. Elle a raison. Ce qui est déjà très bien ne peut que devenir meilleur. Reste l’accueil, charmant, de Laurent Beltoise et de son épouse Malsook. Leur fils Alexis, huit ans, a passé une tête dans la salle pendant le service. On le sentait fier et content.
Jeudi 11 décembre 2014. 22h50.
Par Xavier Houssin le vendredi 26 décembre 2014, 12:42
Nous sommes allés dîner chez Annick et Norbert. Soirée chaleureuse comme toujours avec eux. Ils avaient invité aussi Nelly et Charles qui tenaient autrefois la librairie-maison de la presse du village. Nous ne nous étions pour ainsi dire pas vus depuis. Nelly s’était déplacée l’an dernier pour l’enterrement de Georgette. Des gens rares. Débordants de gentillesse, d’enthousiasme. Et d’attention. Tout le monde ici regrette leur départ... Mais eux n’en pouvaient plus des trajets, des horaires (ils habitaient à Quettreville-sur-Sienne, à une grosse demi-heure de voiture et ouvraient leur boutique tous les jours à 7h00 du matin). Ce soir, ils étaient flanqués de leur chien, un petit cavalier king Charles noir blanc et fauve à qui Badiane (rousse et blanche et de la même race) a fait la fête.
Jeudi 11 décembre 2014. 20h30.
Par Xavier Houssin le vendredi 26 décembre 2014, 12:41
Rangé la maison. Fait quelques courses au marché de Carolles. Et j’ai attendu Amélie. Je ne parviens pas à faire vraiment autre chose. Je guette le temps. Je compte les heures. A la gare de Granville, elle est descendue la première du premier wagon du train.
Mercredi 10 décembre 2014. 20h50.
Par Xavier Houssin le vendredi 26 décembre 2014, 12:41
J’ai reçu un message d’Isabelle qui me commande ma page pour le Next du mois de février. Est ce qu’un rendu le 7 janvier est envisageable ? Le magazine continue donc de paraître. Pour combien de temps ? Il faut dire que cela se vide à Libé. Nombreux sont ceux qui profitent des (plutôt confortables) indemnités de départ. Dernier en date que je connaisse : Edouard que nous avons croisé le week-end dernier sur la falaise. Il a envie de calme. Projette aussi de faire un livre et peut-être de participer à une publication sur internet avec d’anciens du journal. Ils ont de la chance de pouvoir choisir. Moi, je suis bien obligé de m’accrocher à ma petite pige mensuelle. Il faudrait que j’envoie un mot à Sabrina Champenois qui a repris Next. Lui faire des propositions. Je ne la connais pas. Je me souviens juste de son portrait de Danielle Mitterrand, en 2006 ou 2007. Je m’en étais servi souvent dans mes cours pour parler « d’écriture délicate » avec les étudiants. J’ai presque terminé mes planches de l’herbier. Il me reste quatre ou cinq plantes à installer. Mais je suis à court de colle en bombe. Il me faudrait du calque aussi. Amélie m’apportera tout cela demain. J’ai dîné chez Monique et Jean-Marie. Retrouvé avec eux Brigitte et Yves (un des frères de Jean-Marie). La conversation, commencée sur le village et les initiatives municipales a progressivement dévié vers la politique. Terrain glissant s’il en est. J’espère que je n’ai pas dit trop de bêtises.
Mardi 9 décembre 2014. 21h10.
Par Xavier Houssin le vendredi 26 décembre 2014, 12:36
Je me suis attaqué aux planches de l’herbier. J’ai mis les rallonges à la table ronde. Préparé les feuilles de Canson blanc, le vernis colle, la colle en aérosol, les étiquettes en kraft. Et j’ai ouvert pour le première fois depuis cet avant-printemps 2013 le gros dossier où j’avais rassemblé mes cueillettes. Si fragiles souvenirs de mon errance inquiète dans les rues autour de l’hôpital des Peupliers. Mis sous presse dans la chronologie de leur récolte, les spécimens s’étaient très bien conservés. J’ai délicatement décollé le premier du papier absorbant, nettoyé les racines des impuretés. Séneçon commun. Senecio vulgaris. 19 février 2013. Rue Bellier-Dedouvre. Et j’ai revu, un instant, la petite plantule se dressant, au froid, dans une faille du trottoir.
mardi 9 décembre 2014
Lundi 8 décembre 2014. 21h00.
Par Xavier Houssin le mardi 9 décembre 2014, 16:53
Petit instant d’inquiétude en accompagnant Amélie au train. Au feu rouge de l’octroi, à Granville, l’accélérateur de la Twingo s’est bloqué, faisant un boucan d’enfer. Puis le moteur a calé. J’ai eu du mal à redémarrer. Cela a recommencé un peu plus loin, sur l’avenue Aristide-Briand. Je suis arrivé à la gare, la voiture hoquetante. Nos adieux ont été rapides. Pas tant à cause de cette histoire que de la grêle qui s’est abattue violemment comme j’avançais avec elle sur le quai. Je file ! La voiture est repartie normalement. Pas le moindre problème jusqu’à Carolles. Mais à 8h00, j’étais à l’ouverture du nouveau garage de la rue de la Poste. Le temps épouvantable a duré toute la journée. Je me suis replié sur mon courrier en retard. J’ai même fini par répondre à M. Langiny, le voisin « de derrière », qui, au printemps, avait saccagé mon mur végétal et mes plantations en construisant une (vilaine) extension de sa maison. Le bonhomme s’estime quitte en ne me remboursant que la moitié de mes frais de sauvetage. Je lui ai écrit que je trouvais que j’avais été suffisament conciliant jusqu’ici. Le mécanicien m’a appelé en fin d’après-midi. Il n’avait rien trouvé. La « panne » reste un mystère. J’espère qu’elle ne se reproduira pas. Il a refusé d’être payé. Du coup, je lui ai parlé de la 4L. L’idée, c’est de la remettre à neuf. On le ferait petit à petit. Tranquillement.
Dimanche 7 décembre 2014. 21h50.
Par Xavier Houssin le mardi 9 décembre 2014, 16:51
Une guêpe engourdie par le froid s’est réveillée à la chaleur de la maison. Elle devait avoir trouvé refuge dans une bûche. Je l’ai attrapée sans mal aux rideaux. Je l’ai jetée dans l’aquarium de Flick-en-Flack, la grenouille ou plutôt le crapaud ramené de l’Île Maurice au printemps dernier. Je l’avais ramassé dans le patio de l’hôtel où il en courait des dizaines, persuadé qu’il finirait dans un bocal de formol sur une des étagères de ma petite galerie de zoologie du couloir. Mais après douze heures de vol en soute, il a émergé de sa boîte en pleine forme. J’ai cru d’abord qu’il s’agissait de Ptychadena mascareniensis, une grenouille africaine introduite sur l’île au XIXe siècle, avant de pencher, à cause de la texture de sa peau et des taches rouges qu’il a vers la cuisse pour Amietophrynus gutturalis ou crapaud guttural. Mais je n’ai jamais entendu son cri réputé très sonore. Lui aussi est originaire d’Afrique, introduit dans les Mascareignes dans les années 1920 pour lutter contre les moustiques et le borer de la canne à sucre. Flick-en-Flack (son nom vient de l’endroit où je l’ai capturé) ne se nourrit que de proies vivantes. Je vais donc régulièrement à Granville lui acheter sa provision de grillons. Mais dès que le moindre insecte s’aventure dans la maison, je l’attrape pour lui donner. Le régime lui profite bien : il a grandi et mesure maintenant sept centimètres, pattes repliées. Nos crapauds « communs » peuvent vivre trente-cinq ans dans la nature. Je crois que Flick-en-Flack me survivra... J’ai fini mes poèmes. Petites particules de souvenirs épars/ Aujourd’hui se rassemblent/ s'échappent/ une dernière fois/ Ces larmes sottes/ pour rien répandues/ Je garde sans que personne jamais ne sache/ de ma vie/ ce qui reste/ Mes tendres spectres. Je vais m’attaquer au planches de l’herbier. Ce serait bien que je puisse envoyer le tout début janvier (six mois de retard !) à Geneviève Bouffartigue.
Samedi 6 décembre 2014. 22h00.
Par Xavier Houssin le mardi 9 décembre 2014, 16:48
Amélie a fait une longue promenade sur la plage. De Carolles au ruet du Thar. Seule. Je suis resté travailler. Le recueil est presque fini. Elle est revenue toute rose de froid et de bonheur. Je me suis trouvé bête de ne pas l’avoir accompagnée. De ne pas profiter du soleil de cette belle journée. J’aurais pu au moins tailler les rosiers. Très vite, il sera trop tard. Norbert est passé. Ils ont retrouvé le chien. Il avait été recueilli par Mme Altmayer. J’ai replié mes affaires. Mis un peu d’ordre. Rangé le vin dans les casiers. Côtes-du-rhône village, saint-julien, haut-médoc. Il faut qu’il se repose. Soirée tranquille à attiser le feu.
Vendredi 5 décembre 2014. 22h40.
Par Xavier Houssin le mardi 9 décembre 2014, 16:48
Amélie avait une réunion à la mairie. Elle en est revenue avec tout un tas d’affiches et de prospectus pour les marchés des 23 et 30 décembre à Carolles (« vin chaud et animation musicale… »). Elle est partie avec Virginie en distribuer à Jullouville sur… le marché. Et tenter d’y convaincre d’autres commerçants de se joindre à la vaillante petite équipe qui déplie ses étals, beau ou mauvais temps, chaque jeudi dans le centre du bourg depuis mi-juin. Ce marché joliment révolutionné la vie du village. Les gens s’y recontrent, se reconnaissent, bavardent. On y est bien, très simplement. Rien à voir avec ce qui se passait avant, quand deux pauvres marchands attendaient le rare chaland, isolés sur l’affreux parking de la mairie. J’ai travaillé tout l’après-midi. Renaclé. Réécrit. Annick et Norbert se sont arrêtés à la maison. Des voisins leur avaient confié leur chien pour le week-end. Une sorte de yorkshire un peu tremblotant. Mais à peine l’avaient-ils ramené chez eux que l’animal, pourtant vieillissant (il fallait paraît-il soigner son régime, lui mettre des gouttes dans les yeux) s’était glissé dehors par la chatière et, s’aplatissant sous la grille d’entrée, avait pris la poudre d’escampette. Ils avaient battu la campagne, demandant aux villas, interrogeant les promeneurs. Impossible de le retrouver. Le soir était tombé depuis un moment qu’ils cherchaient encore. Nous les avons gardé à dîner, histoire de leur changer (un peu) les idées. Et comme ils repartaient toujours inquiets de la disparition de la bestiole, nous leur avons fait un bout de conduite, appelant à qui mieux mieux dans le noir Sonic !, Sonic ! (drôle de nom…). Sans résultat. Nous avons continué jusqu’au bout de la route de la Croix Paquerey. La nuit était claire. Demain, il fera beau.
Jeudi 4 décembre 2014. 16h00.
Par Xavier Houssin le mardi 9 décembre 2014, 16:46
J’ai fait un bref marché à Carolles. Du pâté « national », des cailles et des pomarines, ces mini citrouilles à farcir. Des poires Louise Bonne aussi. Amélie arrive au train de 20h00. J’ai rangé la maison envahie de paperasse. Nettoyé le feu. Tiré les draps du lit. Et j’ai attendu l’heure.
jeudi 4 décembre 2014
Mercredi 3 décembre 2014. 23h00.
Par Xavier Houssin le jeudi 4 décembre 2014, 14:02
C’est la saint François-Xavier aujourd’hui. J’ai cherché sans succès dans le volume de la Pléiade, le poème écrit par Claudel à Francis Jammes pour sa fête. Je ne me souviens que du début : François, capitaine de Dieu, a fini ses caravanes./ Il n'a plus de souliers à ses pieds et sa chair est plus usée que sa soutane. Grand ciel bleu. J’ai rempli les mangeoires de oiseaux et me suis enfermé pour travailler. Pas assez. J’étais invité à dîner chez Brigitte et Yann. Plus une fleur au jardin et j’avais laissé passer l’heure pour le fleuriste de Saint-Pair. Du coup, je leur ai apporté un exemplaire de Montée des cendres. Pardon, je trouve que ça fait plutôt prétentieux de faire cadeau de ses propres livres, mais …
mercredi 3 décembre 2014
Mardi 2 décembre 2014. 22h15.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 décembre 2014, 16:12
J’attends toujours les informations pour rédiger le dossier de presse du festival de la biographie de Nîmes. Pas vraiment l’esprit libre à cause de ce travail qui traîne. Isabelle, la factrice, est venue présenter ses calendriers. J’en ai choisi un avec des paysages de montagne des Pyrénées. Je relis. J’écris. Que c’est long les poèmes.
Lundi 1er décembre 2014. 20h00.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 décembre 2014, 16:11
Oh, que je n’aime pas ces départs au petit matin. Nous sommes juste arrachés au sommeil sans bien comprendre. Un café ? Et déjà la gare. J’essaie en marchant à côté d’accompagner un peu le train qui s’en va. Un signe qui se perd. Plus personne. Je suis toujours le dernier à descendre le quai. En rentrant, j’ai lavé les tasses. Ecrit un petit papier pour Le Monde sur Mon âge de Fabienne Jacob. Repris les poèmes. Où en étais-je ? 18 mars 2013, Rue Damesme : Gaillet gratteron. Galium aparine. Tu ne me quittes pas/ J’ai beau essuyer les nuits/ prendre les heures à revers/ Tu restes à jamais/ Ce souvenir de toi que je traîne/ L’absence/ comme un point bleu posé sur la peau/ après laquelle les corps disparaissent/ écharde/ Une piqûre d’aiguille qui saigne/ Et encore et encore …
Dimanche 30 novembre 2014. 22h20.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 décembre 2014, 16:10
Les champs, le sentier le long de la falaise, la plage. Nous avons emmené Laurence en balade. Le ciel, frais et dégagé, ne s’est couvert de brume que lorsque nous arrivions à la maison. Il tombait quelques gouttes lorsque je l’ai accompagnée à la gare en début d’après-midi. Le vent se levait. Le temps retournait à l’automne. Je suis resté paisible avec Amélie auprès du feu. Sans l’angoisse du départ. Elle ne rentre à Paris que demain matin. Je reste ici pour travailler. Les poèmes à terminer. Les plantes à coller dans l’herbier.
mardi 2 décembre 2014
Samedi 29 novembre 2014. 23h00.
Par Xavier Houssin le mardi 2 décembre 2014, 23:53
J’avais lu ses livres avant, mais nous ne nous connaissons que depuis cinq ans. J’ai rencontré Laurence pour la première fois au Salon du livre de Vendôme en 2009. Elle venait de faire paraître Un temps fou. Moi, je m’étais arraché de quatre ans de désert d’écriture, en publiant La mort de ma mère. On s’est retrouvés un mois ou deux après autour d’une lettre ouverte au ministre de la Culture Frédéric Mitterrand (Considérez-vous, Monsieur le Ministre, qu’écrivain est un métier et qu’il faut que les gens qui l’exercent puissent en vivre ?). Depuis nous ne laissons jamais beaucoup sans nouvelles. Ce soir, la salle était pleine pour la rencontre. Les gens attentifs. Et Laurence, comme toujours, étonnamment sincère. Beau succès. Nous avons dîné à la maison avec Martine, Agathe et Jean-Pascal. Parlé du village, de livres et de plantes rares. Et de cette naissance au printemps.
Samedi 29 novembre 2014. 15h00.
Par Xavier Houssin le mardi 2 décembre 2014, 23:52
Il y a juste deux jours, Laurence nous avait dit qu’elle attendait un bébé pour le mois d’avril. Et qu’elle était contente. A la gare, j’ai guetté un peu ses formes. Trois fois rien.
Vendredi 28 novembre 2014. 22h10.
Par Xavier Houssin le mardi 2 décembre 2014, 23:52
Toujours les feuilles mortes. Les arbres sont maintenant presque nus. J’ai nettoyé le jardin pour l’arrivée de Laurence. Elle sera demain à Carolles pour les Rencontres littéraires avec son livre Une vie à soi. Plus elle avance, plus son écriture devient intime. Comme une douce et têtue divulgation. C’est infiniment troublant. Beau. Dans ce dernier texte, elle raconte ses propres retrouvailles. Il a suffi d’une visite (par hasard) à une exposition des œuvres de la photographe américaine Diane Arbus pour que s’enroule, au-delà du temps, une fulgurante connivence avec cette femme et son œuvre. Et pour que cette sororité étrange la rende à elle-même. A sa vie et à son travail d’écrivain. J’avais écrit cela, ou presque, dans Le premier pas suffit. Qui s’en souvient ? Je serai bientôt oublié. Comme mon pauvre La Harpe.
Jeudi 27 novembre 2014. 21h00.
Par Xavier Houssin le mardi 2 décembre 2014, 23:51
Les bagages étaient prêts depuis ce matin. Retour à Carolles. Cela faisait trop longtemps.
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