Depuis ma visite à Nathacha la semaine dernière, je cherchais une phrase d’un de ses livres qui me revenait, incomplète, en tête. J’ai fini par trouver. Longtemps, j’ai eu honte de la chance que je croyais avoir. C’est dans Blue Bay palace, sorti en 2003. Et qui devrait reparaître bientôt en poche.
vendredi 12 septembre 2014
Jeudi 11 septembre 2014. 22h40.
Par Xavier Houssin le vendredi 12 septembre 2014, 21:53
Jeudi 11 septembre 2014. 14h30.
Par Xavier Houssin le vendredi 12 septembre 2014, 21:51
J’ai retrouvé Jean-Pascal sur le marché. Il est bien ce marché… Certes, maintenant que la « saison » est terminée, il s’y trouve un peu moins de commerçants, mais il reste vivant, animé. D’un étal à l’autre, les gens se parlent. Echangent des nouvelles, et même des recettes de cuisine. Commentent les petits événements du village. Cancanent gentiment. On y est bien. C’est rare. Ca rend confiant. J’ai fait des courses de célibataire. Amélie ne vient pas ce week-end. Elle est, avec ses auteurs, à America, le festival du livre de Vincennes. Je ne me fais pas à cette absence. On s’appelle plusieurs fois par jour, accrochés chacun au quotidien de l’autre. Sauf que le mien est bien moins agité. Je passe mes journées à essayer d’avancer dans mes textes. Je sors dans le jardin. Arrache les pissenlits, coupe les roses fanées. Je n’ai pas vu la mer depuis longtemps. Il me suffit de la savoir là, tout près. Jean-Pascal est venu partager une bouteille de bourgogne blanc avec moi. Il ne reste pas à Carolles. Après le déjeuner à Coquelonde avec Simone, il rentre à Caen.
Mercredi 10 septembre 2014. 16h50.
Par Xavier Houssin le vendredi 12 septembre 2014, 21:50
Amélie a bouclé les prochaines rencontres littéraires de Carolles. Il y aura Nathalie Kuperman, Laurence Tardieu, Denis Grozdanovitch, Marie-Hélène Lafon et, peut-être en février (tout dépendra de la sortie de son livre), Michel Onfray. A chaque fois, je ferai le M. Loyal…
Mardi 9 septembre 2014. 20h50.
Par Xavier Houssin le vendredi 12 septembre 2014, 21:50
J’ai répondu à une « enquête » du Centre régional des lettres, à Caen. On m’y demande si je suis disposé à intervenir dans les écoles, à animer des débats. J'ai coché toutes les cases. Trouvé sur le site d’un bouquiniste les Œuvres de La Harpe en trois volumes (ici, ils ont été rassemblés en deux…) parues à Yverdon, en Suisse en 1777. La Harpe avait trente-huit ans. L’année précédente il avait été élu à l’Académie. Cette édition dont Voltaire disait : Ce sera un livre qui me sera cher et que je lirai bien souvent, contient des textes qui attaquent le clergé, comme le Camaldule. On ne les retrouve plus les années suivantes. La Harpe a ainsi effacé au fur et à mesure ce qu’il appelait ses essais de jeunesse. Il a rogné sans cesse dans ses écrits au point d’en faire vraiment disparaître. Il en est que, malgré des années de recherche, je n’ai jamais vus en vente. Et après le grand séisme du 16 mars 1794 où il fut arrêté (il n’a dû qu’à Thermidor d’éviter la guillotine), il les a totalement reniés. Cher La Harpe, que j’ai le sentiment de si bien comprendre, avant et après ses revirements sincères, tant lorsque l’on s’attache à la biographie de ces oubliés des Lettres et du Temps, dans un étrange partage, on les sent revivre. J’ai hâte de recevoir ces livres. Je revenais d’une course au bourg lorsque j’ai croisé Jean-Marie. Il m’a invité à prendre un verre. Nous avons évoqué ses projets pour Carolles. L’aménagement, la sauvegarde, les embellissements. Parlé de la vie au village. Pas toujours douce. La semaine dernière, il s’est fait agresser à coups de poings devant l’école par un parent d’élève pour des histoires de garderie. Il a su garder son sang froid. L’abruti s’est retrouvé à la gendarmerie. Mais quand même… A Paris, l’autre jour, à Montmartre, il paraît que le préfet de police et le patron de la sécurité publique ont été pris à parti et molestés par de petits adeptes de la mendicité et des trafics en tout genre. Ca tourne mal. Pitié, pas ici !
Lundi 8 septembre 2014. 18h40.
Par Xavier Houssin le vendredi 12 septembre 2014, 21:49
Cela fait bien deux semaines que je tourne et retourne le courrier que m’a adressé mon « voisin de derrière » après que je lui ai envoyé la facture de ses dégâts au jardin. Dans son mot, il argumente de manière confuse pour essayer de ne me payer que la moitié des travaux de remise en état. Je me suis décidé à lui répondre. Il n’a pas formulé le moindre regret, la moindre excuse. Il me semble que me rembourser est le moins qu’il puisse faire. D’autant que mes frais me vont pas s’arrêter là. Cet automne, il va falloir préparer le sol et planter de nouveaux grimpants pour remplacer ceux que ses mauvais traitements ont fait disparaître. J’ai été affecté par cette histoire plus que je n’imaginais. J’ai déserté mon bureau. Je ne supportais plus, à la longue, de voir, chaque fois que je levais les yeux, ce mur gris et vide. Cette végétation efflanquée. Je me suis installé dans la salle à manger, fenêtre ouverte sur les hortensias et les rosiers. Je continue les poèmes. J’ai l’impression que je n’en verrai jamais la fin.
lundi 8 septembre 2014
Dimanche 7 septembre 2014. 22h10.
Par Xavier Houssin le lundi 8 septembre 2014, 21:33
Nous avons mal dormi. Hier dès l’après-midi on entendait déjà les vibrations sourdes des basses des beuglants débordants d'on ne sait quelle fête. Puis d’une autre… Ce devait être un samedi noces et banquets. Cela s’est poursuivi assez tard. Et pire. Un peu avant cinq heures du matin, dans le chemin, les occupants de l’une ou l’autre des deux maisons récemment contruites, revenant sans doute de ces réjouissances bruyantes, se sont offert des after en mettant la musique à plein volume. Je sais, la grossièreté est devenue ordinaire. J’ai pensé à la quiétude fracassée dont parle Jean-Michel Delacomptée dans son Petit éloge des amoureux du silence. Nous sommes allés chercher le pain et les journaux au bourg. La journée s’est échappée à toute allure. Se laissant dévorer de ce rien d’angoisse des dimanches. De retour de la gare où j’avais accompagné Amélie au train, je me suis arrêté sur la crête, après Granville. J’avais le cœur vide, vide, vide.
Samedi 6 septembre 2014. 20h30.
Par Xavier Houssin le lundi 8 septembre 2014, 21:32
Le potager est une vaste jachère. Mes graines de haricots n’ont pas levé. Les carrés disparaissent sous des vagues de renouée, de mouron et de chénopode. Amélie s’est mise au travail. Elle a dégagé les potirons, les salades et les menthes. J’ai tondu. Je passerai la motobineuse la semaine prochaine. J’ai encore le temps pour les plantations et les semis d’automne. Je vais tenter l’ail et l’oignon, les petits pois, les fèves. Les propriétaires de ce bout de terrain consentiront-ils un jour à nous le céder ? J’y installerais bien un jour mes « arbres littéraires ». Les érables sycomores de Lamartine et de Jerome K. Jerome, le cyprès de la maison d’Edmond Rostand, ceux de la tombe de Shelley à Rome, les ifs de Mistral… Déjeuner de fruits de mer : langoustines, étrilles, bouquets et palourdes du marché de Granville. J’avais des huîtres de celui de Carolles, jeudi. J’y avais pris aussi un petit gigot de pré-salé. Jean-Pascal devait venir le partager avec nous le soir. Il a finalement rejoint Martine et Agathe à Caen. Tant pis, nous le mangerons sans toi.
Vendredi 5 septembre 2014. 18h10.
Par Xavier Houssin le lundi 8 septembre 2014, 21:27
J’ai reçu ce matin au courrier Cènes de famille de Jean-Louis Maunoury. J’avais égaré ce texte, sorti il y a une quinzaine d’années chez Autrement. Je l’ai retrouvé, sans le chercher, sur le site d’une librairie d’occasion. Relu d’une traite et avec un bonheur intact. Ce sont des souvenirs d’enfance et des souvenirs de table. Un livre des apprentissages, un récit de bouche, comme dit Maunoury. Il raconte son cocon nourricier dans une Normandie de l’intérieur des terres pendant les années 1940. Grands parents, parents, oncles et tantes y composent toute une généalogie des savoir-faire culinaires. On trouve bien davantage de fidélité que de nostalgie dans cette histoire des origines. Une affaire de goût et d’appartenance. Il est tant important de savoir d’où l’on vient.
Vendredi 5 septembre 2014. 1h50.
Par Xavier Houssin le lundi 8 septembre 2014, 21:26
J’ai été chercher Amélie au train de 23h00. J’avais tout préparé. Fait les courses au marché tôt ce matin. Je m’en aperçois davantage lors de nos retrouvailles : que c’est long le temps lorsqu’elle n’est pas là...
Jeudi 4 septembre 2014. 19h00.
Par Xavier Houssin le lundi 8 septembre 2014, 21:25
J’ai été rendre visite à Nathacha à Caen. Bernard a été nommé à la rédaction en chef de FR3 Basse-Normandie. Ils ont emménagé il y a peu de temps. L’appartement qu’ils occupent, au premier étage d’un immeuble « de la reconstruction », près du port de plaisance, m’a paru gigantesque. De grandes pièces lumineuses, une terrasse. Avec cette sobriété utilitaire de ces volumes des années 1950. Pas d’autre âme que celle de ceux qui y habitent. Cela semblait d’autant plus vaste que tout est encore presque vide. Il leur reste des piles de cartons à ouvrir, des meubles à installer. Nous avons échangé les nouvelles. Petite remise à jour de nos quotidiens. Depuis notre rencontre en 2004 au Festival du premier roman de Chambéry (dix ans !), nous avons gardé une relation proche, tout en nous voyant assez peu. A chaque fois, il y a comme à rattraper le temps écoulé. J’avais, sur les conseils de Jean-Pascal, réservé une table pour le déjeuner dans un restaurant du centre, A contresens, rue des Croisiers. Au menu du jour : velouté de pomme de terre rafraîchi au lait de coco, coque piquante et soja ; boulette d’agneau aux épices, coco à la tomate, carotte orange à la fleur d’oranger (Nathacha m’a débarrassé du petit fagot de carottes). Le repas était délicieux, mais je ne peux pas m’empêcher de m’irriter de la désormais inévitable mise en scène de la cuisine contemporaine. Impossible d’échapper au dressage « graphique » de portions minimalistes dans les assiettes, ni à un envahissant vocabulaire débordant de « saveurs » ou de « textures ». De même qu’on va préférer parler de « cromesquis » plutôt que de (banales) croquettes ou qu’on dira de noix de saint-jacques juste poêlées qu’on les a « simplement snackées ». Nous nous sommes retrouvés les derniers à partir du restaurant. Parlé de son prochain livre qu’elle publiera chez Gallimard en janvier. Ce qui l’aide à oublier la fin de relation plutôt aigre et malveillante qu’elle a vécu avec les éditions de L’Olivier où elle avait fait paraître Le dernier frère en 2007. Nous nous sommes promenés un peu dans Caen. Je ne me sens pas très à l’aise dans cette ville où se côtoient abruptement ce qui reste du magnifique patrimoine épargné par les bombardements de 1944 et, surtout dans le quartier des Quatrans, les constructions en barres parallèles, les bâtiments ternes, uniformément laids. On se croirait, par endroits, dans ces banlieues où les architectes, emportés par l’ivresse des terrains vagues, bâtissent au nom de l’urbanisme social et créatif des clapiers en béton. Nous sommes allés chercher Neela à la sortie de sa toute nouvelle école. Elle va avoir sept ans ce mois-ci. Comme elle m'a paru grande. Il fallait que je reparte. Embrasse Bernard. - On se revoit bientôt ? Qui sait, peut-être sommes-nous moins éloignés aujourd’hui entre Caen et Carolles qu’à Paris à un arrondissement de distance...
mercredi 3 septembre 2014
Mercredi 3 septembre 2014. 22h00.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 septembre 2014, 22:19
Au printemps, Christian m’avait offert une couleuvre à collier (Natrix Natrix) conservée dans un bocal à spécimens. Mais le couvercle était cassé, le niveau du formol avait baissé. Je me suis décidé à remettre enfin tout cela en état. Le reptile a maintenant rejoint les autres habitants du couloir. J’ai pensé à Thomas. Sept ans. Il n’est jamais venu à Carolles. Je crois qu’il aimerait bien mon petit cabinet d’histoire naturelle.
Mardi 2 septembre 2014. 22h50.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 septembre 2014, 22:19
J'ai reçu un message de Violaine Bérot. Son prochain roman sortira chez Buchet-Chastel. Je suis content. C’est moi qui l’ai mise en contact avec Pascale, persuadé qu’entre elles, entre l’écrivain et l’éditeur, la rencontre était évidente. Je doute sans cesse. Je ne ne suis jamais sûr de ce que je ressens. Mais là, comment dire, c’était évident. Oui, vraiment, je suis content. J’ai acheté des étiquettes pour l’herbier. Rouvert les poèmes. Je continue.
Lundi 1er septembre 2014. 21h00
Par Xavier Houssin le mercredi 3 septembre 2014, 22:18
J’ai passé la nuit sur le portrait d’Olivia Rosenthal. Fini à 6h00. Voilà ce que c’est de s’y mettre à la dernière minute. Il faut dire que ce coup-ci j’ai tiré la limite jusqu’au bout du bout. La journée a été molle. J’ai passé une commande de café…
Dimanche 31 août 2014. 17h15.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 septembre 2014, 22:17
Grand beau. Nous avons fait une petite promenade jusqu’au potager. Pas lents. Je me sentais tiraillé par un drôle de mal-être. Pas envie qu’Amélie reparte. Pas bien sûr de parvenir à m’en sortir avec mon papier. Il y avait foule sur le quai à la gare. Le train n’a été mis en place qu’à la toute dernière minute. La main sur la vitre. Oh, que je n’aime pas ça.
Samedi 30 août 2014. 23h40.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 septembre 2014, 22:17
Ce soir, c’était la première des « Rencontres littéraires de Carolles ». Au conseil municipal, Amélie est en charge du livre. Depuis le début, elle voulait inviter des auteurs. L’idée a vite fait son chemin. Elle a organisé son programme. Et puis, tu pourrais animer les débats… Plus de soixante personnes étaient venues, salle de l’Amitié, écouter Edouard Launet parler de son livre Le seigneur des îles. On se connaît un peu tous les deux de Libération. Il a écrit un très beau texte sur les Anglo-normandes : Chausey, Jersey, Guernesey, Sercq, Herm, Aurigny, Jethou. Le plateau des Minquiers et les cailloux des Écrehou. Sa randonnée maritime se révèle au fur et à mesure un voyage intime, poétique, littéraire. Grand succès. Les gens étaient ravis. Lui aussi. Il a filé après ses dédicaces. Il allait, à Saint-Nicolas, à la soirée des Joffrin (son patron actuel – et le mien aussi si l'on veut - puisque Laurent Joffrin a été nommé en juin à la tête de la rédaction de Libé…). On devrait se revoir d’ici la fin de l’année pour un dîner chez Eric et Charlotte.
Samedi 30 août 2014. 14h30.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 septembre 2014, 22:13
Je voulais travailler à mon papier pour Le Monde. Mettre un peu d’ordre dans mes souvenirs de la rencontre avec Olivia Rosenthal. J’ai laissé Amélie partir seule au marché de Granville. En rentrant, elle est passé chez Jean-Marc Jungers, l’encadreur de la rue des Juifs. Nous lui avions laissé à nettoyer une petite icône XVIIIe ou XIXe vraiment très sale (vraisemblablement une Annonciation), récupérée dans les affaires mises au rebut au 12 boulevard Thiers à Grasse. Dans ces « vieilleries » qui n’intéressaient plus personne... Il vient juste de commencer son travail. Mais c’est spectaculaire, m’a-t-elle dit. Toutes les couleurs, les dorures, réapparaissent. On retrouve les contrastes… Elle avait acheté des pigeons qu’elle a faits au four avec une farce aux pistaches. J’ai sorti une bouteille de Cru de Béchade, un côte-de-bourg de 2001.
Vendredi 29 août 2014. 20h20.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 septembre 2014, 22:11
Dans un des carrés d’osier de la terrasse, j’ai installé les quatre plans de basilic que j’avais commandé pour Amélie : basilic pourpre, basilic citron, basilic anis, basilic poivre. Le tout est qu’elle puisse se retenir d’en couper avant une bonne semaine, le temps qu’ils s’enracinent un peu… Contre le mur du fond, là où le voisin m’a tout arraché et détruit, quelques pousses timides de chèvrefeuille verdissent. J’ai planté une vigne et un jasmin qui se desséchaient au bord de la fenêtre à Paris. Je mettrai les grimpants de remplacement courant octobre. Mais d’ici que le béton soit caché, il va falloir être patient. Mon portrait d’Olivia Rosenthal est programmé pour le prochain numéro du Monde des Livres. Et je n’ai pas remis le nez dans mes notes depuis un moment.
Jeudi 28 août 2014. 22h30.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 septembre 2014, 22:10
J’ai préparé les homards pour le dîner. Mis la table. Je suis parti en avance à la gare. Amélie est sortie du train dans les premiers.
Jeudi 28 août 2014. 16h30.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 septembre 2014, 22:10
Marie a trente ans aujourd’hui. J’espère qu’elle aura reçu à temps le petit mot que je lui ai envoyé. Je l’appelerai dans la soirée. Elle travaille toute la journée. J’ai été faire un tour jusqu’à la grève. Me suis laissé prendre par les souvenirs de cette journée de 1984. La maternité de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul où est née ma fille a fermé fin 2011. Le reste a suivi. Les entrées aujourd’hui sont murées. Que vont devenir les bâtiments XVIIe ? La chapelle de la Trinité avec sa rosace ? La mairie de Paris veut installer là-bas un « éco-quartier ». Il y a de quoi être inquiet. Alain Jaubert que j’avais rencontré à une terrasse rue Daguerre au début de l’été m’avait dit qu’on pourrait peut être récupérer les rosiers restés dans la friche, avant que tout cela soit livré aux démolisseurs. Je crois qu’il existe une rose ancienne « Marie », du milieu du XIXe. Rose vif. Je ne sais plus où j’ai lu ça. Il faudrait retrouver le nom de l’obtenteur. A défaut de rosiers rescapés de la maternité, je pourrais peut-être en installer un plan ou deux au jardin. Jean-Pascal est venu me chercher pour aller au marché. Depuis plus de deux mois maintenant, il y a en effet un vrai marché à Carolles, dans la rue principale. J’ai fait le plein de tomates, de fraises. Acheté des pâtes fraîches. Des homards et des vigneaux. Des salicornes. Du pâté de campagne à la camionnette de chez Le Blanc. Viens déjeuner à la maison, m’a dit Jean-Pascal. J’ai pris un bouquet de dalhias pour Simone au vieux couple d’horticulteurs anglais qui vend des plantes un peu « rustiques » en pots. A Coquelonde, Agathe et Margaux étaient installées au bout du jardin avec leurs sandwiches pour regarder passer les cavaliers de l’épreuve d’endurance des Jeux équestres mondiaux. En contrebas, par intervalles, on entendait : cataclop, cataclop… Une poignée de badauds était perchés sur le pont de la route de la Mazurie. Nous étions dans la cuisine à boire du montagny pendant que s’ouvraient les moules dans la cocotte. Nous ne sommes pas allés voir.
Mercredi 27 août 2014. 21h10.
Par Xavier Houssin le mercredi 3 septembre 2014, 22:06
J’avance dans les poèmes, mais, une fois encore, je suis en retard. Mon Dieu que je suis en retard... Toujours en retard. J’avais en effet promis à Geneviève Bouffartigue de lui envoyer avant fin août une grande partie des textes et quelques photos de planches de l’herbier définitif. Pour les textes, ça devrait aller. Mais j’appréhende vraiment la mise en feuilles de l’herbier. Peur d’être maladroit, d’abîmer les plantes… Alors, je repousse le moment de m’y mettre. Et puis il y les quatre spécimens que je ne suis pas parvenu à identifier faute de fleurs. Anne, la fille de Norbert, qui est botaniste avait promis de m’aider. Mais chaque chose en son temps : d’abord finir ces poèmes.
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