Nous nous sommes réveillés sous le ciel gris. Il faisait froid, pluvieux. Pas de « longe-côte » pour Amélie aujourd’hui. Je l’avais accompagnée les deux jours précédents. Sous le grand soleil. J’ai restauré l’iguane que m’a offert Jean-Pascal pour mon anniversaire : recollé quelques griffes, modelé les manquantes. Rédigé ma chronique de novembre pour Next et un court papier sur Aucun souvenir de Césarée de Marie-Ange Guillaume. Un très joli livre, écrit après la mort de sa mère, sur le retour des souvenirs et sur la réconciliation avec le passé. Ecrit une carte à Eliane pour la remercier de nous avoir invités à déjeuner hier. Et m’excuser un peu aussi. Au milieu de ses chats (elle en a cinq), j’ai été pris d’éternuements à répétition. Impossible de m’arrêter. La même mésaventure m’est arrivée chez Marie l’autre soir. En pire. Elle avait eu beau passer soigneusement l’aspirateur et enfermer ce malheureux Beuys dans la chambre, passé un quart d’heure, je me suis mis à étouffer. Je n’ai pourtant pas le souvenir du moindre désagrément pendant les vingt années de la vie de Kitty, ma petite chatte noire que j’avais appelée ainsi à cause de celle d’Alice dans L’autre côté du miroir. Do you know what tomorrow is, Kitty ? Nous avons pris le train pour Paris dans l’après-midi. Dire que je n’ai toujours pas commencé ma nécro de Juan Goytisolo…