SWFObject embed by Geoff Stearns (basic) @ deconcept

lundi 8 janvier 2018

Jeudi 4 janvier 2018. 22h40.

Je n’ai cette année qu’une seule (bonne) résolution à tenir coûte que coûte : ce fichu livre. Le reste, on verra. Ca se bouscule déjà pas mal. Je commence 2018 comme j’ai terminé 2017 : en retard. Et angoissé de tout. Je suis comme le Chapelier fou de Carroll dessiné par Tenniel qui s’enfuit en chaussettes du procès d’Alice en mordant à la fois sa tartine et la porcelaine de sa tasse. Pour aller où ? Finir ce thé qu’il ne se souvient même plus d’avoir commencé. J’ai répondu aux vœux. Envoyé un mot aussi à Antonie qui doit être désemparée après la mort de Paul Otchakovsky-Laurens. J’ai acheté des noix de saint-jacques pour le dîner. Comme Amélie avait apporté des rouleaux de printemps de son Vietnamien de la rue Monsieur-le-Prince, je les ai fait sauter avec de la citronnelle et du gingembre. Elle n’est partie que depuis deux jours, mais j’ai eu l’impression de l’attendre une éternité.

jeudi 4 janvier 2018

Mardi 2 janvier 2018. 22h30.

Le vent a soufflé toute la nuit. Une nouvelle tempête est prévue pour ce soir tard. M. Heslouis est venu livrer du bois. Il en restait à peine. Passé une bonne heure à le ranger. Terminé juste avant qu’il ne pleuve. Nous avons réussi quand même à nous échapper dans une éclaircie pour aller voir la mer au bout de la falaise. Toute crêtée de blanc. Mauvaise. Amélie est rentrée à Paris. Pour à peine deux jours. Elle revient jeudi. Dîné chez Brigitte et Yann, enthousiastes de leur séjour à la Réunion. Ils m’ont rapporté de là-bas un nid de tisserin gendarme (Ploceus cucullatus).

Mercredi 3 janvier 2018. 19h45.

Mal dormi, encore à cause du vent. Je l’entendais s’engouffrer dans les arbres, les faire grincer. Au loin, un volet claquait. J’ai fait du courrier. Repris des notes. Raphaëlle m’a commandé un premier papier dans mes propositions : le livre de Frédéric Vitoux, L’express de Bénarès. Belle et troublante évocation du poète Henry Jean-Marie Levet.

Lundi 1er janvier 2018. 1h00.

Nous avons fêté le nouvel an à la maison avec Martine et Jean-Pascal, Agathe et Lucie, une de ses amies du lycée. Nous avions rapporté deux truffes d’Antibes, une choucroute alsacienne (très garnie) de chez Tempé, rue de Vaugirard. Munster fermier (avec pas mal de « personnalité »). Ils avaient amené le champagne et la bûche de la Marquise de Presles. Doux passage de 2017 à 2018. Nous nous sommes quittés peu après minuit. Je leur ai fait un bout de conduite en promenant la chienne. En rentrant dans la nuit noire, je me suis senti d’un coup très triste. Pressé le pas. Hâte de retrouver Amélie.

Lundi 1er janvier 2018. 16h20.

Je suis tombé sur cette phrase de Régnier qui ouvre son cahier de 1891 (il n’avait pas trente ans) : L’an commence pour moi par du soleil et de la tristesse, et un projet de livre qui se débrouille vaguement et pâlement.

Samedi 30 décembre 2017. 20h50.

Nous aurons passé une semaine à Magagnosc dans ce curieux temps de la fin d’année. Tous les sentiments, les émotions, toutes les couleurs s’y agglomèrent, s’y mélangent, jusqu’à se fondre dans un gris un peu étouffant. Nous avons pourtant eu le ciel bleu que nous espérions tant, un bleu azur éclatant, ensoleillé, à peine froid de saison. Nous nous sommes promenés dans Grasse, dans Antibes. Avons fait des courses de rien. Des douceurs, de petits cadeaux. Le soir de notre arrivée, nous étions invités, avec Claire et Emanuel, à Opio chez Olivier et Anne. Grande maison sur les hauteurs. Lui est un ami de longue date d’Amélie que je n’avais rencontré que deux ou trois fois. C’est qu’ils s’étaient un peu perdus de vue. Ni Amélie, ni moi ne connaissions encore sa femme. Ils ont trois enfants. Un garçon, Hector et deux filles, Alice et Clara. Bientôt dix, sept et cinq ans. Nous avons passé une soirée très amicale. Chaleureuse. Paisible. J’ai bavardé un peu avec Hector. Grand lecteur, fan des aventures de Harry Potter. J’ai promis des livres pour les trois, à leur adresser en janvier, pour les étrennes. Et puis cela a été Noël, la messe du 24 dans la minuscule église du Rouret avec les petits du catéchisme qui faisaient la crèche vivante. Le dîner de réveillon. Foie gras et gravlax préparés par Emmanuel. Champagne et bonnes bouteilles. Gabrielle et Antoine découvrant leurs cadeaux le lendemain. Les feux de bois, les parties de jeu des sept familles, les histoires, les petits poèmes à inventer : Gabrielle range la vaisselle tout en mangeant du caramel. Fragile quiétude. Jérôme et Marion se sont à nouveau violemment disputés. Il y a chez Jérôme une colère et un chagrin qu’il tente de contenir et qui éclatent d’un coup. Que puis-je faire pour l’aider, pour les aider, à sortir de ces déchirements incessants ? Le silence qui suit, le retour au faisons semblant, sans explications, sans mots à mettre sur leur détresse, sont aussi effrayants que leurs querelles. Et les enfants… Cela remue en moi d’horribles souvenirs. Oui, comment les aider ? Ils ont repris le train le mercredi. Nous sommes allés déjeuner, en famille, à la maison de retraite. Autour de Jacqueline, ses enfants, Denis, Dominique, Yann, Caroline, François, Magali, frères et sœurs de Claire (n’en manquait qu’un qui vit aux Etats-Unis). Et Emmanuel, Amélie et moi. Pas très gai, malgré le champagne que François avait apporté. Au revoir Jacqueline. Bonne fin d’année. Tous se sont retrouvés après pour vider l’appartement où elle ne reviendra pas. Nous sommes allés faire un tour au bord de la mer. Un autre déjeuner, le lendemain, avant le train du retour, à la Ferme, en famille, chez François. Et pour le coup, assez joyeux. Le voyage m’a paru interminable. Amélie était épuisée. Une journée à Paris. Nous sommes rentrés à Carolles. Récupéré la chienne à Saint-Pierre-Langers. Tout s’est bien passé ?

Mercredi 20 décembre 2017. 17h00.

Départ très tôt pour la gare de Lyon. Chauffeur Uber infect. Le bonhomme, garé à l’autre bout de la rue me regardait dans son rétroviseur tirer les deux lourdes valises. Il a juste commandé l’ouverture du coffre de l’intérieur et me les a laissé charger seul. Comme Amélie rassemblait encore les dernières affaires à l’étage, il a grommelé : On va encore attendre des heures ? Parce que je n’ai pas que ça à faire. Je travaille. Pour le reste, le voyage a été sans histoires. J’avais emporté du travail, je n’ai rien fait, même pas ouvert un livre. A partir d’Avignon, le soleil brillait haut. Je me suis laissé embarquer dans le paysage. Claire et Emmanuel nous attendaient à la gare d’Antibes. Nous sommes allés directement rendre visite à Jacqueline, la grand-mère maternelle d’Amélie qui vient d'être installée à quatre-vingt-douze ans dans une maison de retraite médicalisée. Impossible pour elle de rester dans son appartement. La présence de quelqu’un vingt-quatre heures sur vingt-quatre lui étant devenue nécessaire. Nous ne sommes restés qu’un court moment dans la chambre, car elle se fatigue vite. Mais je la sens acharnée à vivre, à durer. On l’a dite plusieurs fois perdue, elle a repris pied à chaque fois. Tenant la dragée haute à tout son entourage et à la mort. Chez moi, les vieillards ont toujours été résignés et doux. Je crois. Déjeuner tardif aux Margouillats. La crèche dans l’entrée, le sapin brillant de boules et de guirlandes dans le salon. Marion et Jérôme arrivent avec les enfants le 23.

(…)

.

Mardi 19 décembre 2017. 23h50.

J’ai déposé la chienne à sa pension de Saint-Pierre-Langers. Elle avait l’air contente de retrouver Eléonore. Viens, on va rejoindre les copains. J’apprehéndais un peu. Je suis reparti plus léger. Grand beau temps glacé. Jean-Pascal avait fait spécialement le trajet de Carolles pour m’apporter des biscuits au gingembre et à la cannelle et deux bocaux de tripes à la mode de Caen (il a dégotté la semaine dernière à deux pas de chez lui celles du champion du monde 2017) à emporter à Grasse. Je veux la photo de ton beau-père devant son caquelon de tripes championnes du monde ! – Promis. J’ignorais l’existence d’un tel concours international, mais j’ai réalisé que presque toutes nos charcuteries normandes affichent en devanture des premiers prix de saucisses (avec ou sans oignons), de boudin ou de pâté de tête. J’ai repensé à mon prix Paul Verlaine. Nous avons tant besoin, tous, d’être reconnus, d’être distingués. J’étais à Paris en milieu d’après-midi. Passage rapide à l’appartement. J’ai pris un verre à la Perle avec Pascale, histoire de fêter Noël et la nouvelle année. A la tienne, vieux pou ! Filé à mon rendez-vous chez le coiffeur d’où j’ai rejoint, en flânant, le restaurant où je devais retrouver Steven pour notre dîner d’adieu (il rentrait en Australie le lendemain). J’avais choisi, puisque le Bistrot de Paris battait maintenant un peu de l’aile, de l’emmener chez René, au bout du boulevard Saint-Germain. Je ne connais plus tellement de ces adresses que le temps n’a pas encore trop écorniflé. Rognon de veau à la crème pour moi, bourguignon pour lui. Nous avons vidé pas mal de bouteilles autour de la littérature, de nos projets et des années qui passent. Amélie est arrivée plus tard dans la soirée et a remis un peu d’ordre dans notre conversation babélienne. Somme toute, nous ne nous étions pas trop mal compris. Après ses entretiens (avec Angie David, Philippe Sollers, Florent Georgesco, Josyane Savigneau) et ses balades sur les traces de Dominique Aury, Steven repart avec pas mal de matériau pour son livre. Je suis content que nous ayons pu l’aider. Il m’a étouffé de grandes embrassades australiennes et nous nous sommes séparés. Il revient en France en septembre. Avec Fiona et Leo.

mercredi 20 décembre 2017

Dimanche 17 décembre 2017. 21h00.

Grisaille. Dans le froid humide, le rosier Queen of Sweden a poussé deux boutons qui n’écloront jamais. J’ai accompagné Amélie au train du soir.

Lundi 18 décembre 2017. 20h10.

Grand ménage dans la maison. Je pars demain à Paris. Nous prenons le train jeudi pour Antibes. Noël en famille chez les parents d’Amélie avec Marion, Jérôme et les enfants.

Samedi 16 décembre 2017. 23h50.

Je suis allé chercher Thierry Dancourt à Granville. Il était accompagné de sa femme, Nathalie, qui est illustratrice. Elle dessine pour la jeunesse et a réalisé avec lui deux intriguants albums « d’errances urbaines ». Un sur Royan, l’autre sur Paris. Après le déjeuner, je les ai emmenés en Baie, à Saint-Léonard. Cette promenade là-bas est devenue rituelle. J’y ai conduit presque tous les auteurs. A chaque fois, je les vois, les uns, les autres, saisis par l’émotion. Et je me sens fier d’être de ce pays de l’à perte de vue et des ciels sans cesse changeants. Cette fois-ci, toute une troupe d’oies bernaches a passé et repassé au loin avant de se poser en cacardant bruyamment sur l’herbu. Retour à Carolles. Il y avait une cinquantaine de personnes à la rencontre. Thierry Dancourt n’est pas spécialement du genre prolixe en public. J’ai fait ce que j'ai pu pour l’amener à se livrer un peu. Et qu’il nous guide, au mieux, dans le secret de ses livres.

Vendredi 15 décembre 2017. 23h20.

Marché rapide à Jullouville dans un froid glacé. Nous sommes restés près du poêle toute la journée. Amélie lisant les épreuves du dernier Silvia Avallone et moi terminant mes fiches Dancourt. Cet homme est un mystère. J’ai rarement été confronté à un telle absence de renseignements personnels. On sait juste qu’il est né en 1962 à Montmorency et qu’il a travaillé un temps comme « rédacteur indépendant ». J’ai retrouvé le portrait qu’a fait de lui Alexandre Fillon dans Livres Hebdo en 2012 et j’y ai attrapé deux ou trois informations supplémentaires. Alexandre, d’après Amélie, le connaît bien. Je me suis donc risqué à l’appeler. C’est quelqu’un de très discret, m’a-t-il répondu. Et tout ce que je savais sur lui, je me suis empressé de l’oublier. Bon. En fouillant un peu partout, j’ai encore pu grapiller de quoi étoffer (juste) un peu ma présentation. Mais quel cache-cache ! Dîner à l’auberge le soir pour les vœux du maire au conseil municipal. Laurent Beltoise avait réalisé un « menu asiatique » pour l’occasion. Coréen en fait (il a donné longtemps des cours de cuisine à Séoul et Malsook, son épouse est Coréenne). Gimbap, bulgogi, kimchi. C’était bien moins exotique pour nous (excepté Teiji et Marie-Claire rompus, eux, à la gastronomie japonaise) que pour la plupart des convives. Plutôt bon. Pour ma part, j’aurais volontiers rajouté un peu de piment frais.

Jeudi 14 décembre 2017. 17h50.

J’ai commencé à préparer la rencontre de samedi avec Thierry Dancourt. Repris Jeux de dame son roman de la rentrée mais aussi les trois précédents parus entre 2008 et 2012 : Hôtel de Lausanne, Jardin d’hiver et Les ombres de Marge Finally. Quelle étrange sensation lorsqu’on les lit « ensemble » de s’apercevoir à quel point ils sont reliés les uns aux autres. Labyrinthes croisés, miniscules passerelles, passages secrets. Je ne sais pas ce qu’il aura envie d’en dire.

Jeudi 14 décembre 2017. 22h10.

Pour la SNCF, la saison des feuilles mortes est terminée. Du coup, le train d’Amélie arrive à nouveau à 20h00 au lieu de 20h30. Une demi-heure, ce n’est pas rien.

Mercredi 13 décembre 2017. 19h40.

Je me suis remis au livre depuis le début de la semaine, mais je n’avance toujours pas. Pour un paragraphe écrit, je supprime une page. Je recommence encore. C’est sans fin. Je m’étais fixé fin décembre pour terminer. J’en suis tellement, tellement, tellement loin. Février ? Je n’ose plus rien imaginer quant aux dates. Plus rien me promettre. Je fais des calculs idiots. Et si je parvenais à faire 2000 signes, 3000 signes, par jour ? Là j’aurais terminé vers le… Je m’embourbe. Je suis englué de lenteur et d’hésitation. J’ai eu Nathacha au téléphone. Nova, la petite chienne cocker qu’ils avaient acheté pour Neela venait juste d’arriver du chenil. J’ai senti une légère panique. Et chez toi, La Harpe a été propre au bout de combien de temps ? J’avoue que je ne me souviens plus. J’ai vu des photos. Neela est aux anges.

lundi 11 décembre 2017

Dimanche 10 décembre 2017. 22h50.

Quel vent ! Sur la grève, l’écume faisait des paquets de mousse après lesquels courait La Harpe (What a fantastic dog !). Jolie promenade jusqu’à Jullouville avec le retour par l’ancienne voie de chemin de fer. Après-midi studieuse pour Steven qui terminait le déchiffrage de la biographie, en français, de Dominique Aury par Angie David. 560 pages. Je l’admire. Il a rendez-vous avec elle demain matin. Je suis redescendu à la plage chercher des galets (pas trop grands, pas trop petits) pour Louise qui en a besoin pour confectionner des cadeaux de Noël. J’espère que ça lui conviendra. Amélie et Steven rentraient à Paris par le même train. La pluie est tombée toute la soirée.

Samedi 9 décembre 2017. 23h00.

Le marché avec Steven à Granville. Il achèterait tout. Et, de fait, dès qu’il s’échappe un peu, il revient avec quelque chose. Du pâté de campagne, des amandes salées, des huîtres. Il lorgne sur le calvados et s’arrête longuement devant les fromages de Flavie et François. Comme ils ont vécu deux ans en Australie, ils lui font un brin de causette. What a fantastic market ! Fantastic revient sans cesse dans sa bouche. Fantastique, magnifique, extraordinaire, formidable. Tout cela tient pour lui en un seul mot qu’il répète à l’envi. Il faut dire que si Amélie et lui se comprennent sans souci, converser avec moi est plus compliqué. Il y a belle lurette que j’ai balancé ma grammaire anglaise aux orties. Je mélange les temps des verbes et des pans entiers de mon vocabulaire se sont effondrés. Aussi nous nous contentons de l’essentiel. Fantastic ! Great ! J’ai fait de mon mieux cependant dans l’après-midi pour le guider sur les traces de Dominique Aury à Avranches. Pas eu de nouvelles (j’allais dire : bien sûr…) du « maire-historien ». Je me suis donc concentré sur les éléments biographiques en ma possession et j’ai aussi compté sur la chance. La Butte est un ancien hameau du Val-Saint-Père à un jet de pierre du Jardin des plantes et de l’église Notre-Dame-des-Champs. Nous avons marché, regardant les maisons, hésitant sur telle ou telle, avant que j’aperçoive une grande bâtisse abandonnée, fin XVIIIe, début XIXe, à moitié cachée par la végétation. S’il existait là une propriété ayant appartenu à Charles de Montalembert, ce ne pouvait être qu’elle. L’endroit offrait un incroyable panorama sur la Baie. Nous nous sommes tus, pris dans une étrange harmonie. Mais, hélas, salissant le silence, montait d’en bas (pourtant loin) l’incessant grondement des voitures passant sur la quatre-voies. Un tour à Notre-Dame, balade choisie dans le vieil Avranches. Les ruelles étroites, le château, la statue de Valhubert. Je me suis aidé des Beatles pour lui expliquer : Nothing has changed/ It’s still the same…

Vendredi 8 décembre 2017. 23h50.

Récupéré Steven à la gare de Granville. Chargé de toute sa littérature sur Dominique Aury et d’une bouteille de champagne.

Jeudi 7 décembre 2017. 22h40.

Il y a des mois maintenant que, pour le dîner du jeudi, je prépare un tartare de poisson pour Amélie.. Je ne sais plus comment elle en a eu l’envie, mais rituellement, je m’efforce à chaque fois d’en inventer un différent. Il y a eu du thon rouge, du saumon, du maquereau, du bar, du rouget, de la dorade, des saint-jacques. J’y ai ajouté des crevettes grises ou du haddock, du flétan fumé, des œufs de saumon. Bien sûr de l’ail ou de l’oignon, du persil, de la coriandre, de la citronnelle, du gingembre, des piments, de la pomme verte. Et puis citron vert ou citron jaune. Huile d’olive. Aujourd’hui, c’était du bar de ligne, acheté au poissonnier du port de Granville, le seul qui sache lever les filets sans y abandonner un paillasson d’arêtes. Virginie de passage à Paris ces jours-ci avait donné à Amélie mercredi un bon kilo de lemoncitos du Mexique et un pot de salsa verde préparée par Carmella. Je n’avais donc qu’une base très simple à réaliser pour faire place à ces deux (exceptionnels) ingrédients. Incroyable salsa verde (tomatillos, citrons, piments habaneros et j’en passe). Quelle explosion !

- page 27 de 135 -