Nous avions invité David Fauquemberg aux Rencontres littéraires. Amélie le connaît mieux que moi (par Björn Larsson, quand elle travaillait chez Grasset). Il vient de faire paraître Bluff, un roman lointain et maritime, océanique même. Il nous y emmène dans les pas d’un étranger perdu qui a traversé la Nouvelle-Zélande à pied, avant de s’échouer à Bluff Harbour. Là-bas, c’est le bout du monde. Après c’est l’enfer des Quarantièmes, battus par les tempêtes. Creux vertigineux, vagues scélérates… Fauquemberg croise les destins, scrute les étoiles. Ramène du profond les mythes, les légendes, du peuple des îles. Le texte est beau, troublant. Son premier roman Nullabor, racontait une histoire étrangement proche. Mais, comment dire, je ne suis pas vraiment en harmonie avec ces grandes fresques. Les interrogations sur les mondes que portent les « écrivains voyageurs » ne me touchent guère. Cela m'est trop étranger, sans doute. Mais la salle était comble et les gens ravis. Alors, quel bonheur…