Le déménagement aura lieu en fin de semaine prochaine. M. Guy, le commercial de la société qui nous a fait signer les papiers a haussé les épaules. C’est vraiment petit, il n’y a rien a emmener… - Mais les livres, quand même, vous avez vu, il y en a partout. – Non, non, pas d’inquiétude. Treize mètres cubes, au plus. Vous recevrez les cartons vendredi. Huit jours pour emballer. J’ai continué mon tri. Descendu des sacs entiers de journaux, de fiches, de notes. J’ai rejoint Amélie au Pré Verre avec Fiona, Steven et Leo. C’était notre déjeuner d’adieu. Ils partent pour Londres demain matin, puis retour en Australie. Encore une fois, nous ne nous serons pas beaucoup vus. Ils devaient revenir à Carolles pour que nous fassions ensemble la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel. L’éruption volcanique islandaise nous en a empêchés. Leo ne cachait pas sa joie de rentrer, de revoir ses copains et de retrouver le cricket et le surf. C’est son troisième séjour en France. Il avait cinq ou six ans quand il était venu à Paris la première fois. Je l’avais inscrit à l’école rue François-Miron. Il n’en a pas gardé un très bon souvenir. En classe, il n’avait pas desserré les dents. Aujourd’hui, il comprend tout et lache quelques mots, mais juste pour faire plaisir. Il parlerait, sans problèmes, s’il en avait envie. Sans pouvoir l’expliquer, je me sens proche de son refus. J’avais le même, à son âge, en Angleterre. En dire le minimum. Et rester en retrait. Nous nous sommes quittés sur le trottoir de la rue Du Sommerard. On s’est promis de s’écrire. Eux en français, nous en Anglais… Je suis allé rue Danville guetter l’arrivée des parents d’Amélie. Ils viennent nous aider pour les travaux dans le nouvel appartement. Les ai trouvé fatigués, bien que prétendant le contraire, après leur longue route... Nous avons déchargé l’impressionnant matériel dont le Berlingo était rempli. Pots de peinture, pistolet et pinceaux, enduits, auges, caisses à outils, serre-joints. Ils vont loger, le temps du chantier, rue de la Convention chez Jacques, le parrain de Jérôme. Un vieux monsieur charmant, pleins de manies, de livres et de tableaux.
Mardi 27 avril 2010. 23h20.
Par Xavier Houssin le lundi 17 mai 2010, 18:57
Le désordre est épouvantable dans l’appartement. On dirait qu’il a été cambriolé. Nous n’avons rien rangé. A quoi bon ? Le déménagement est si proche. Quelqu’un doit d’ailleurs passer demain faire le devis. En attendant les cartons, le sol, les meubles, sont envahis de piles, de tas. J’ai commencé un tri fastidieux dans mes affaires. Je vais devoir me résoudre à jeter pas mal de ces trois fois rien que j’amasse sans cesse. Passé chercher Amélie place Paul-Painlevé. Nous avions rendez-vous avec Fiona, Steven et Leo dans notre nouveau chez nous, rue Danville. Ici, à l’inverse, tout est vide. Même pas une chaise pour s’asseoir. Nous avons bu du champagne (j’avais apporté les verres…) et grignoté des chips. Leo devait s’ennuyer ferme, mais il n’en a rien laissé paraître. Nous sommes allés dîner en terrasse chez Péret au début de la nuit tombée. Steven était enthousiaste sur le quartier. It’s a fantastic area, n’arrêtait-il pas de répéter.
mardi 27 avril 2010
Lundi 26 avril 2010. 22h00.
Par Xavier Houssin le mardi 27 avril 2010, 16:25
Journée de réacclimatation. A Paris les marronniers sont en fleurs. A Carolles nous aurons raté les narcisses blancs…
Dimanche 25 avril 2010. 23h10.
Par Xavier Houssin le mardi 27 avril 2010, 16:24
Je n’ai pas dormi du tout dans l’avion. Dix heures et demie de vol et Madrid vers midi. Ca y est, je me reprends les pieds dans les fuseaux horaires. Paris en début de soirée. Avant de défaire nos valises, nous avons déballé tous les livres que la concierge avait monté, pendant trois semaines, dans l’appartement. Dîner au Café du commerce. Quelques verres de pineau d’Aunis. Je crois que je m’endors...
Samedi 24 avril 2010. 19h20.
Par Xavier Houssin le mardi 27 avril 2010, 16:23
Nous nous sommes réveillés tard. Une dernière main aux valises. Nous avons laissé un gros bouquet de roses rouges dans l’appartement. Des petits mots à chacun. A bientôt. Merci de tout. Pour tout. Nous aurons fait ici une vraie parenthèse. Pas ou si peu travaillé. Rêvé, beaucoup. Comme toujours, il reste tant à faire. Et nous déménageons. Bientôt. Le taxi est venu nous chercher à l’avance. Encore ce sentiment d’oublier quelque chose... En fait, je laisse toujours une part de moi, infime, orpheline, lorsque je m’en vais. A bientôt, oui, c’est ça. Nous avons traîné dans l’aérogare en attendant l’embarquement. Déjeuner, un café, un autre, et encore. Achats en duty free. Le vol d’Aeromexico était plein. Amélie est parvenue à échanger nos places pour que nous soyions assis l’un a côté de l’autre. Décollage. Mexico comme un tapis jeté en creux et bosses, de beige, de vert, de noir, de brun. Un moment, puis la mer.
Vendredi 23 avril 2010. 23h10.
Par Xavier Houssin le mardi 27 avril 2010, 16:22
Nous sommes partis au marché de Sonora sur l'Avenida Fray Servando. Extraordinaire endroit où se retrouvent tous les yerberos, marchands d’herbes médicinales et aromatiques, vendues en énormes bottes odorantes. Arnica, camomille, citronelle, rue, hibiscus. Et tant d’autres dont nous ne connaissions pas les noms. Cómo se llama ? Cómo se llama ? Dans les allées aussi, une foule d’échoppes où se cotoient statues de la Vierge de Guadalupe et des saints, avec des représentations de la Santa Muerte, la faux haut levée, et puis des amulettes, des porte-bonheur, des potions et des sels réputés éloigner le mauvais sort, des pierres aux mille vertus, des graines et des coquillages pour la divination, des savons, des parfums censés attirer l’être aimé, des bougies accompagnant les vœux et les prières, des encens… Nous nous y sommes perdus un très long moment. Vers la sortie, sur un étal de fortune, un vieux bonhomme vendait d’effrayants grigris : des pattes de lézard et de chauve-souris, des têtes de serpents, des os, des cornes de chèvres et toute une collection de sabots jetés pêle-mêle dans une caisse. J’en ai acheté un. Petit, encore ferré. Long trajet de retour en taxi à travers la ville. Nous étions juste à l’heure pour accueillir Victoria qui revenait, fatiguée, mais radieuse, de sa classe verte. Marcus nous a emmené déjeuner avec les trois filles et Clémentine dans un restaurant de tacos à deux pas de l’appartement. Vrai déjeuner de départ cette fois-ci. Notre vol était confirmé pour le lendemain et eux s’en allaient pour le week-end avec des amis à San Miguel. Ils récupéraient, sur le chemin, Virginie de retour de Xalapa. Nous nous sommes dit au revoir pour de bon. Le soir, nous retrouvions Clémentine et Ismaël pour le dernier verre à Mexico. Le bar était branché et bruyant. Difficile de s’entendre. Nous nous sommes repliés un peu plus loin pour manger un morceau dans une cantina. Ce serait bien si vous pouviez venir à notre mariage, a dit Clémentine. Retour au Mexique dans un an ?
Vendredi 23 avril 2010. 10h00.
Par Xavier Houssin le mardi 27 avril 2010, 16:20
Camille n’est pas allée en classe ce matin. Sage décision… Elle a pu faire la grasse matinée.
Jeudi 22 avril 2010. 22h10.
Par Xavier Houssin le mardi 27 avril 2010, 16:19
Marcus nous a raconté. Ce matin, Camille s’est fait punir par Fabrice ( c’est le nom de l’instituteur arracheur de feuilles de cahier ). Elle était venue le trouver pour lui expliquer qu’avec son doigt foulé et son bandage elle ne parvenait pas du tout à écrire. Tu feras ce que tu peux, lui avait-il dit. Et au moment où il ramassait les exercices : Comment ! Mais c’est dégoûtant ! C’est cela que tu appelles travailler !
Jeudi 22 avril 2010. 19h40.
Par Xavier Houssin le mardi 27 avril 2010, 16:18
Nous avons fini par trouver le musée d’histoire naturelle. Je m’attendais à y voir de fabuleuses collections d’insectes. Je pensais apprendre enfin les noms des oiseaux que nous avions vu voler à Ixtapan, celui des arbres, des plantes… Quelle déception. Sous une architecture des années soixante, faite d’immenses bulles de béton peintes en rouge, en bleu, en jaune, le visiteur suit une sorte de parcours scolaire sur la création de la vie, l’évolution des espèces. Le tout assez poussiéreux. De la faune et de la flore mexicaine, rien ou pas grand chose. J’ai juste déniché l’adresse de la société d’entomologie à Xalapa. La prochaine fois que nous viendrons, je prendrai contact avec eux. La prochaine fois… Car, pour ce qui est de ce séjour-ci, je n’aurai pas besoin de leurs lumières, mes récoltes ne feront même pas le voyage jusqu’en France. J’avais ramassé d’énormes guêpes maçonnes, de longs papillons de nuit, de grandes sauterelles. Tout s’est abîmé dans les trajets, les valises faites, défaites et refaites. J’ai sauvé quelques scarabées. J’ignore dans quel état ils arriveront. Passé chercher Camille à la sortie du lycée français. Elle avait la figure bouillie. Rien voulu dire. Ca va, ça va… Je te raconterai tout à l’heure, a-t-elle dit à son père comme nous la déposions à l’appartement. Nous étions à la Colonia Roma vers quinze heures pour le déjeuner chez Alberto et Margarita. Nous y avons rejoint Tatiana Zugazagoitia, une de leurs amies chorégraphe et aussi Nicole et Maurice Petit qui organisent le festival du Livre de Montauban dont Alberto est l’invité d’honneur en novembre. Tous les deux revenaient du site de Teotihuacan qu’ils avaient découvert, guidés par Santiago le fils de Margarita et d’Alberto, jeune anthropologue, et son amie, Brenda, étudiante en archéologie. Après quelques verres de mezcal et de tequilla, nous avons partagé un magnifique poulet au mole, cette sauce brune, onctueuse, faite de piments ancho, d'ail, d'oignons, d'amandes, de tomates, de raisins secs, de sésame, de coriandre, de girofle, de cannelle et de chocolat amer. Je crois que je sais maintenant ce que cuisine mexicaine veut dire... Discussion simple et affectueuse. Nous sommes repartis les bras chargés de livres et de plusieurs exemplaires de leur revue, Arte de Mexico. Nous nous reverrons cet automne à Montauban. D’ici là, nous trouverons bien l’occasion de continuer la conversation.
Mercredi 21 avril 2010. 21h40.
Par Xavier Houssin le mardi 27 avril 2010, 16:10
Je lui avais envoyé un mail hier pour lui demander s’il était juste possible de prendre un verre ensemble. Alberto Ruy-Sanchez nous attend demain pour déjeuner chez lui, à Colonia Roma. Cela fait plus d’un an maintenant que j’avais animé la rencontre sur son œuvre à la BPI. J’avais peur de repartir sans le voir. Ces quelques jours supplémentaires à Mexico auront sauvé nos retrouvailles.
Mercredi 21 avril 2010. 18h20.
Par Xavier Houssin le mardi 27 avril 2010, 16:09
Camille s’est réveillée avec le doigt tout gonflé. Marcus l’a emmenée aux urgences d’où elle est revenue avec un gros bandage. Entorse sévère : sa main doit rester immobilisée deux bonnes semaines. Nous l’avons senti au bord de la panique. Comment vais-je faire pour mes devoirs ? Cette année, en effet, elle est, au lycée français, dans la classe d’un instituteur particulièrement sévère et surtout très injuste. De ceux qui manient l’humiliation avec délectation. Qui se vengent d’on ne sait quoi sur les enfants qui leur sont confiés. J’en ai connu. Je croyais l’espèce disparue. Certes, le temps a passé. Celui-ci ne donne pas de gifles ou de coups de règle, mais il déchire les cahiers dès qu’il y a la moindre rature, distribue des paquets de punitions stupides et envoie ses élèves au coin, les mains derrière le dos. Comment vais-je faire pour mes devoirs ? Nous l’avons rassurée comme nous avons pu. Amélie a recopié pour elle des pages d’apocalyptiques divisions et je l’ai aidée à faire la correction de son contrôle d’histoire sur la Saint Barthélémy (qu’on m’explique pourquoi, à la question « Quelle nouvelle église Martin Luther a-t-il créée ? », le pédagogue pinailleur a rayé rageusement en rouge la réponse « L’église protestante ». Vivement la réforme en ce qui le concerne…) Notre travail, à nous, n’a pas beaucoup avancé. J’ai juste pris quelques notes pour mon papier sur Le don de Vorace de Felix Francisco Casanova aux Allusifs. Cet unique roman d’un jeune homme décédé à dix-neuf ans en 1976 raconte comment l’immortalité ( le narrateur se rend compte de cet étrange état après plusieurs tentatives de suicide) conduit à l’immoralité… Amélie s’est débattue à distance avec une liste de presse. Problèmes de format, d’envoi. Nous sommes allés marcher un moment dans le bois de Chapultepec. Là-bas, les écureuils descendent des arbres dès qu’ils aperçoivent un promeneur et le suivent en trottinant. Et certains vont même jusqu’à vous barrer la route pour réclamer une friandise. J’ai retourné mes poches. Je n’avais rien à leur donner.
samedi 24 avril 2010
Mardi 20 avril 2010. 22h00.
Par Xavier Houssin le samedi 24 avril 2010, 03:28
Marcus a dû aller chercher Camille à l'école en milieu de matinée. Elle avait fait une mauvaise chute dans la cour de récréation. Genoux en sang, petit doigt de la main droite retourné. Après-midi de consolation avec elle et Valentine. Dans le quartier, comme nous revenions d'une énième opération cornet de glaces, nous avons croisé Erik, en bas de chez lui, qui promenait Mia, sa fille de huit mois en poussette. D'immenses yeux d'un noir brillant et le désir d'attraper le monde entier dans ses menottes. Grands bonjours à Diana qui guettait au balcon. Tout le monde s'est retrouvé à l'appartement de Polanco pour quelques verres de vin blanc. D'autant qu'après avoir mis à sec la réserve de Marcus, nous étions passés en chercher deux caisses chez son fournisseur. Un Français qui a donné dans la photo publicitaire et le prêt-à-porter, et s'est lancé aujourd'hui dans le négoce « relationnel ». Il vend le costières de Nîmes à des prix somme toute pas si ahurissants compte tenu de la distance. Enfin, quand même...
mercredi 21 avril 2010
Lundi 19 avril 2010. 21h15.
Par Xavier Houssin le mercredi 21 avril 2010, 19:52
Je me sentais si déraisonnablement fatigué... Je suis allé consulter, comment dire ?, un rebouteux, un magnétiseur, un radiesthésiste, un penduliste, un curandero, bref, une espèce de sorcier. Mais d'un genre tout à fait convenable. Philippe Frot a pignon sur rue à Parroquia et Virginie et Marcus le connaissent bien. Il y a quelques années, lorsqu'il a pris sa retraite de je ne sais plus quelle grande multinationale, il a décidé de se consacrer à son « don ». Je me suis dit que si cela ne faisait pas de bien, cela ne pouvait pas faire de mal. Pas de divination, aucun tour de passe-passe. Pourtant, au terme d'une longue séance de relaxation suggestive, je suis sorti comme nettoyé, infiniment soulagé. Dans le taxi qui retraversait la ville à l'heure de pointe, coincé dans le bruit et la circulation, je me sentais détendu. J'avais l'impression de respirer à pleins poumons.
Lundi 19 avril 2010. 15h15.
Par Xavier Houssin le mercredi 21 avril 2010, 16:18
Virginie a quitté la maison aux aurores. Elle accompagne une semaine ses élèves du lycée français pour un séjour à Xalapa dans l'Etat de Veracruz. Victoria partait aussi aujourd'hui avec sa maternelle. Première classe verte à Xochitla. Elle en était inquiète et ravie. Nous, nous restons ... Nous avons fait la queue à l'ouverture du bureau d'Air France sur l'avenue Masarik. Trois bonnes heures de gentille pagaille au milieu d'un tas de voyageurs un peu perdus. Chacun faisant, plus ou moins, contre mauvaise fortune bon coeur. Nous avons fini par obtenir un départ samedi. Vol Aeromexico jusqu'à Madrid, puis Paris. Cela est loin d'être un drame. Pourtant la perspective de cette semaine à venir, ici, a réveillé chez moi une foule d'angoisses de travail à faire, de retards accumulés. Je n'ai pour ainsi dire rien écrit et j'ai aussi des papiers à rendre pour Le Monde, des émissions de Jeux d'Epreuves à préparer. Plus les cours à la fac, la suite des rencontres avec les collégiens du Havre. Les dépôts en librairie de Montée des cendres, les envois presse, les séances de signatures... Je n'ai pour ainsi dire aucun livre avec moi et internet fonctionne quand il veut. Je me suis senti, d'avance, infiniment découragé. Amélie, elle ne disait rien, mais je m'apercevais bien qu'elle était préoccupée. Nous sommes allés prendre un café. On est d'accord, tout va bien ?
lundi 19 avril 2010
Dimanche 18 avril 2010. 22h45.
Par Xavier Houssin le lundi 19 avril 2010, 19:07
Etrange journée. Tout est resté suspendu au trois fois blanc du temps. Nous étions dans un endroit où nous n'aurions pas dû être, faisant semblant de l'occuper et occupés à faire semblant. Bu du rhum du Costa Rica au soleil de la terrasse en regardant les montagnes qui ne sont ici, sans doute, rien d'autre que des volcans... éteints. En Islande, l'Eyjafjöll continue de cracher. Relu Sur l'aile de Régine Detambel que je suis censé présenter à Jeux d'Epreuves jeudi prochain. Les heures ont passé, lentes, dans une sorte d'hébétude idiote. Il va falloir se secouer. Virginie et Marcus ont été aux petits soins. Camille, au soir, se demandait si le fait de devoir rester quelques jours supplémentaires ( c'est assez probable... ) nous faisait plaisir ou bien nous rendait tristes. C'était la bonne question. On ne va pas pleurer de rester avec elle, avec eux, plus longtemps.
dimanche 18 avril 2010
Samedi 17 avril 2010. 23h00.
Par Xavier Houssin le dimanche 18 avril 2010, 18:19
Rien à faire pour joindre Air France au téléphone. De toute façon, aucun avion ne part pour Paris jusqu'à nouvel ordre. L'ennui est que ça risque de durer... Vous n'allez pas rester à Mexico ! Virginie et Marcus nous ont embarqués avec eux à Ixtapan pour le week-end. Nous y étions tous pour le déjeuner. J'avais l'impression de jouer à un drôle de jeu de l'oie : deux cases en avant, quatre cases en arrière.
samedi 17 avril 2010
Vendredi 16 avril 2010. 18h20.
Par Xavier Houssin le samedi 17 avril 2010, 19:34
Nous nous sommes un peu perdus dans le bois de Chapultepec. Nous cherchions le museum d'histoire naturelle, nous avons échoué au zoo. Une longue balade. Nous avons traversé une ferme de papillons où voletaient de magnifiques morphos. Vu des jaguars endormis, des pumas fatigués. Des singes tristes et un tapir bien solitaire dans son enclos. Rejoint Virginie et Marcus à l'Entremar, un restaurant de poissons de leur quartier, pour notre déjeuner de départ avec Clémentine et Julie. Enfin, question départ, ce sera pour plus tard. A cause des émanations du volcan islandais, les aéroports sont fermés en France. Et notre vol est annulé.
Vendredi 16 avril 2010. 11h10.
Par Xavier Houssin le samedi 17 avril 2010, 18:53
Cauchemar de bagages. Tout rentrerait ( juste... ) s'il n'y avait cette obligation de ne pas dépasser 23 kilos par valise. Défaire, refaire. Nous y avons passé presque toute la matinée. Pour rien peut-être. Au sud de l'Islande, à plus de sept mille kilomètres d'ici, le volcan Eyjafjöll est entré en éruption mercredi. L'épais nuage de cendres qu'il crache perturbe énormément la circulation aérienne en Europe. Des aéroports sont déjà fermés. Pas sûr que nous partions ce soir.
Jeudi 15 avril 2010. 22h40.
Par Xavier Houssin le samedi 17 avril 2010, 03:32
Six heures et demie : réveil avec les filles. Elles partent tôt à l'école. Elles étaient déjà prêtes lorsque nous nous sommes levés. Victoria, comme moi, avait du mal à ouvrir les yeux. Je n'aime pas le matin, m'a-t-elle glissé au-dessus de nos tartines respectives. - Oh moi non plus, tu sais... Camille, elle, a une horloge dans le ventre. Elle est comme le lapin d'Alice: Mon Dieu, mon Dieu, je vais être en retard. Nous avons accompagné Valentine à son jardin d'enfants. Uniforme bleu et noeuds jaunes dans les cheveux. C'était drôle de la voir s'engouffrer, heureuse, à l'intérieur sans un regard en arrière. Ca m'a renvoyé bien des années avant quand, avec Marie, je faisais un chemin semblable. Laisse-moi partir devant. Je peux y aller toute seule. Je la suivais, dix pas plus loin. Si fier et si inquiet. Nous avons fait le marché à Coyoacán. Repartis chargés d'un hétéroclite butin de riens, de souvenirs. Traîné. Nous étions bien. Le soir nous sommes allés prendre un verre chez Clémentine et Ismaël. Ils se marient dans un an. Eux aussi ont l'air... bien.
jeudi 15 avril 2010
Mercredi 14 avril 2010. 23h45.
Par Xavier Houssin le jeudi 15 avril 2010, 20:50
Dernier déjeuner sur la terrasse. Ceviche, frijoles et jambon tranché fin. Nous avons bourré les valises au petit bonheur la chance. Le jour du vrai départ nous ferons les paquets avec davantage de soin. Grâce aux indications de Marcus, le retour sur Mexico s'est déroulé sans problèmes. A peine quelques hésitations dans la circulation en arrivant. J'avais regardé sur le plan : Palmas, Masarik, Archimedes, Homero, Newton. Retrouvailles dans l'appartement de Polanco. Le soir, nous étions invités à dîner chez Diana et Erik. Repas mexicain délicieux tout emporté de sauces au piment. J'ai suivi la conversation comme j'ai pu, mais pas moyen d'échanger quoi que ce soit. Des sourires, des muchas gracias et quelques mots d'anglais. Fichue Babel.
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