Nous nous sommes réveillés tard. Une dernière main aux valises. Nous avons laissé un gros bouquet de roses rouges dans l’appartement. Des petits mots à chacun. A bientôt. Merci de tout. Pour tout. Nous aurons fait ici une vraie parenthèse. Pas ou si peu travaillé. Rêvé, beaucoup. Comme toujours, il reste tant à faire. Et nous déménageons. Bientôt. Le taxi est venu nous chercher à l’avance. Encore ce sentiment d’oublier quelque chose... En fait, je laisse toujours une part de moi, infime, orpheline, lorsque je m’en vais. A bientôt, oui, c’est ça. Nous avons traîné dans l’aérogare en attendant l’embarquement. Déjeuner, un café, un autre, et encore. Achats en duty free. Le vol d’Aeromexico était plein. Amélie est parvenue à échanger nos places pour que nous soyions assis l’un a côté de l’autre. Décollage. Mexico comme un tapis jeté en creux et bosses, de beige, de vert, de noir, de brun. Un moment, puis la mer.