Nous sommes partis au marché de Sonora sur l'Avenida Fray Servando. Extraordinaire endroit où se retrouvent tous les yerberos, marchands d’herbes médicinales et aromatiques, vendues en énormes bottes odorantes. Arnica, camomille, citronelle, rue, hibiscus. Et tant d’autres dont nous ne connaissions pas les noms. Cómo se llama ? Cómo se llama ? Dans les allées aussi, une foule d’échoppes où se cotoient statues de la Vierge de Guadalupe et des saints, avec des représentations de la Santa Muerte, la faux haut levée, et puis des amulettes, des porte-bonheur, des potions et des sels réputés éloigner le mauvais sort, des pierres aux mille vertus, des graines et des coquillages pour la divination, des savons, des parfums censés attirer l’être aimé, des bougies accompagnant les vœux et les prières, des encens… Nous nous y sommes perdus un très long moment. Vers la sortie, sur un étal de fortune, un vieux bonhomme vendait d’effrayants grigris : des pattes de lézard et de chauve-souris, des têtes de serpents, des os, des cornes de chèvres et toute une collection de sabots jetés pêle-mêle dans une caisse. J’en ai acheté un. Petit, encore ferré. Long trajet de retour en taxi à travers la ville. Nous étions juste à l’heure pour accueillir Victoria qui revenait, fatiguée, mais radieuse, de sa classe verte. Marcus nous a emmené déjeuner avec les trois filles et Clémentine dans un restaurant de tacos à deux pas de l’appartement. Vrai déjeuner de départ cette fois-ci. Notre vol était confirmé pour le lendemain et eux s’en allaient pour le week-end avec des amis à San Miguel. Ils récupéraient, sur le chemin, Virginie de retour de Xalapa. Nous nous sommes dit au revoir pour de bon. Le soir, nous retrouvions Clémentine et Ismaël pour le dernier verre à Mexico. Le bar était branché et bruyant. Difficile de s’entendre. Nous nous sommes repliés un peu plus loin pour manger un morceau dans une cantina. Ce serait bien si vous pouviez venir à notre mariage, a dit Clémentine. Retour au Mexique dans un an ?