Virginie a quitté la maison aux aurores. Elle accompagne une semaine ses élèves du lycée français pour un séjour à Xalapa dans l'Etat de Veracruz. Victoria partait aussi aujourd'hui avec sa maternelle. Première classe verte à Xochitla. Elle en était inquiète et ravie. Nous, nous restons ... Nous avons fait la queue à l'ouverture du bureau d'Air France sur l'avenue Masarik. Trois bonnes heures de gentille pagaille au milieu d'un tas de voyageurs un peu perdus. Chacun faisant, plus ou moins, contre mauvaise fortune bon coeur. Nous avons fini par obtenir un départ samedi. Vol Aeromexico jusqu'à Madrid, puis Paris. Cela est loin d'être un drame. Pourtant la perspective de cette semaine à venir, ici, a réveillé chez moi une foule d'angoisses de travail à faire, de retards accumulés. Je n'ai pour ainsi dire rien écrit et j'ai aussi des papiers à rendre pour Le Monde, des émissions de Jeux d'Epreuves à préparer. Plus les cours à la fac, la suite des rencontres avec les collégiens du Havre. Les dépôts en librairie de Montée des cendres, les envois presse, les séances de signatures... Je n'ai pour ainsi dire aucun livre avec moi et internet fonctionne quand il veut. Je me suis senti, d'avance, infiniment découragé. Amélie, elle ne disait rien, mais je m'apercevais bien qu'elle était préoccupée. Nous sommes allés prendre un café. On est d'accord, tout va bien ?