J’ai fini la trilogie d’Alphonse Daudet : Les aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, Tartarin sur les Alpes et Port-Tarascon. J’ai retrouvé cette édition Payot de 2007 que j’avais passée à Emmanuel dans la bibliothèque d’ici. C’est bien que les livres voyagent. J’ai ressenti la même mélancolie que lorsque j’avais découvert pour la première fois Port-Tarascon dans les années 1980 et que j’avais ainsi tout relu à rebours. On a beau rêver sa vie, il se trouve un moment où l’on ne peut plus lutter avec le réel. Depuis notre arrivée, nous avions remarqué une grande croix blanche dans le paysage de montagnes, juste en face de la maison. Nous y sommes allés ce matin. Route en lacets grimpant sur les hauteurs de Tonatico. Partout des cultures maraîchères. Cette campagne mexicaine ressemble à une Drôme ou une Ardèche en brûlant été.
Lundi 12 avril 2010. 23h15.
Par Xavier Houssin le jeudi 15 avril 2010, 00:20
Nous sommes descendus jusqu’à Tonatico. Au regard de l’agitation qui règne tout le temps à Ixtapan, cette petite ville, toute proche aussi, aux maisons basses, aux murs chaulés et aux rues droites, semble étonnament calme. Nous y avons fait les touristes. Visité l’église surchargée d’ors et de peintures vives. Un musée Grévin de Jésus sanglants et de statues de saints. La Vierge, si j’ai bien compris est apparue ici… Au-dessus du maître-autel, dans une châsse brillante, trône sa statue couronnée, vêtue de bleu et blanc. Chacun vient y prier avec ferveur et laisse, en repartant un témoignage de son passage, un message griffonné, une intention pliée dans un petit papier, une photo, un bijou de pacotille. J’ai glissé quelques pièces dans le tronc. Notre-Dame de Tonatico, je n’ai rien à demander que vous ne sachiez déjà. Je m’en remets à vous. Et à la Providence. Près de la crypte, une vaste salle était recouverte jusqu’au plafond d’ex-voto naïfs en tôle peinte. Il suffit d’avoir confiance… Nous avons traversé le jardin public propret, ombragé de ficus, avec son kiosque à musique pour aller prendre un verre sous les arcades de la place. Restés là un long moment. Dans la douceur provinciale. Au retour j’ai été me promener dans les chemins derrière la maison. Cueilli des fleurs, ramassé des graines. Sur un talus pierreux, j’ai fait une étrange découverte : une mue de serpent. Deux mètres de long, un impressionnant diamètre. Je me suis souvenu qu’en 2007, lorsque nous étions venus la première fois, Felix, le gardien, avait tué non loin de là un très gros crotale.
Dimanche 11 avril 2010. 22h10.
Par Xavier Houssin le jeudi 15 avril 2010, 00:19
Nous avons embrassé Virginie et Marcus. Les filles nous ont fait des au revoir depuis la banquette arrière quand la voiture passait le portail. Demain c’est la rentrée des classes. Ils rentrent à Mexico. Nous restons seuls ici quelques jours. Dans la maison rendue d’un coup au grand silence, nous sommes sentis un peu bizarres. Allons faire un tour… Traîné un peu dans Ixtapan. Préparé le dîner. On téléphone pour savoir s’ils sont bien arrivés ?
Dimanche 11 avril 2010. 13h10.
Par Xavier Houssin le jeudi 15 avril 2010, 00:18
Virginie nous a emmenés à une vingtaine de kilomètres chez un producteur de cactus. Sous d’immenses tunnels bâchés de blanc pour tamiser le soleil, il y en avait des centaines et des centaines de variétés. Toutes tailles, toutes formes et toutes épines. Nous louvoyions dans les allées où débordaient des tapis d’echinocactus et où penchaient dangereusement de grands pachycereus. Camille qui n’était pourtant pas très partante pour la balade en avait oublié ses soupirs du départ. Victoria était fascinée. Venez voir, venez voir ! Elle venait de découvrir la partie « nurserie » de la serre. Rien que des plants minuscules, pas plus grands qu’un ongle tout juste repiqués dans un substrat sableux. Chacune est repartie avec son pot. Une petite boule d’apparence duveteuse piquetée de pourpre (echinocereus rubispinum) pour Camille. Victoria, elle, avait choisi un mammillaria matudae, sorte de pelote vert foncé aux épines en résille et couronnée de fleurs violettes. Quant à nous, nous en avons fait emballer tout un mélange. No se olvide de incluir sus nombres ? Vous n’avez pas oublié de d’inscrire leurs noms, surtout ?
dimanche 11 avril 2010
Samedi 10 avril 2010. 22h40.
Par Xavier Houssin le dimanche 11 avril 2010, 15:47
Nous avons lu à trois voix avec Camille pendant une grande partie de l'après-midi. Chacun à tour de rôle un chapitre d'Alice et le chandelier. Une histoire d'auberge mystérieuse, d'orpheline, d'héritage, d'enlèvement... C'était mon premier Caroline Quine. Pour Camille aussi. Amélie, elle, y retrouvait ses souvenirs. L'heure du dîner est arrivée trop tôt. Il restait encore une trentaine de pages. Camille était sur des charbons ardents. Demain. Demain. Promis.
Vendredi 9 avril 2010. 23h10.
Par Xavier Houssin le dimanche 11 avril 2010, 15:37
Trois petites filles heureuses. C'est fou comme le coeur des enfants bat fort lors des retrouvailles. Il fait les joues pourpres et les yeux brillants. Camille, Victoria et Valentine avaient tant de choses à raconter que les mots arrivaient trop vite. Elles ont aidé Virginie à souffler ses bougies. Trente-sept ans. Les miens, c'était en 1992. Je venais d'être embauché à Point de Vue. Joyeux anniversaire. Feliz cumpleaños.
Vendredi 9 avril 2010. 16h15.
Par Xavier Houssin le dimanche 11 avril 2010, 15:36
Amélie et Camille sont parties tôt à Ixtapan pour nous ramener l'indispensable pour la fête de ce soir. Virginie et Marcus sont rentrés de Cuba hier. Ils doivent être ici pour le dîner. Fait d'importance, c'était l'anniversaire de Virginie il y a trois jours et les filles qui n'avaient pas vu leur maman depuis une semaine comptaient bien célébrer l'événement avec grand faste. Nous avons passé la journée à tout préparer. Avec Victoria et Valentine, j'ai gonflé une belle quantité de ballons de toutes les couleurs que nous avons accrochés un peu partout dans la maison. Fixé à l'auvent de la terrasse un kitchissime coeur de polystyrène acheté au bazar, au centre duquel nous avons placé sa photo. Camille s'est affairée en cuisine avec Amélie pour préparer le menu de tapas qu'elle avait imaginé : des crevettes sautées, des courgettes farcies, du saumon cru mariné... Et surtout pour confectionner un gros gâteau au chocolat. Nous avons emballé les cadeaux, entouré de rubans les trois pots d'impatiens (sultanii ?) que nous avions achetés dans une « jardinerie » du bord de la route, envahie de cactus, de roses du désert et de palmiers. Mis les fleurs dans les vases. Dressé la table. Qu'est-ce qu'il manque ? Victoria tressaillait au moindre bruit de moteur. Ils arrivent bientôt ?
samedi 10 avril 2010
Jeudi 8 avril 2010. 22h00.
Par Xavier Houssin le samedi 10 avril 2010, 00:35
Il était 7h00 : Victoria a grimpé sur notre lit en pleurs. Je n'ai pas dormi de toute la nuit. Hier au coucher elle était grognon, fièvreuse. Je n'ai pas dormi du tout ! Et un instant après : J'ai faim. j'ai très faim. Camille et Valentine ont rappliqué quelques instants après. Petit déjeuner sur la terrasse. Un oiseau de la taille d'un passereau, au plastron et à la tête rouges vifs s'est posé sur l'arbre du contrebas. Quel arbre ? Quel oiseau ? Ici je me sens vraiment en étrange pays. Je ne sais rien nommer. Dans le jardin, je ne reconnais que les jacarandas et les bougainvilliers. Je ramasse des insectes au hasard. Des papillons de nuit aux ailes pointues et dorées, fichées d'ocelles bleues. Des orthoptères au long rostre. De minuscules scarabées bruns striés de jaune. Où trouverais-je leur nom ? J'ai fini par dénicher celui de l'oiseau du matin. Il s'agit d'un moucherolle vermillon ( pyrocephalus rubinus). Enfin, sans doute... Nous avons été nous promener jusqu'au lac tout proche. Une grande mare vert émeraude où barbotaient des canards inquiets. Pris des rafraîchissements sous une tonnelle. Et fait des ricochets sur l'eau.
jeudi 8 avril 2010
Mercredi 7 avril 2010. 21h30.
Par Xavier Houssin le jeudi 8 avril 2010, 18:24
Camille ne comprend pas quel plaisir nous pouvons prendre à aller chaque matin faire les courses à Ixtapan. Quel intérêt... Je peux rester à la maison ? Elle finit par céder. Alléchée, un rien, à peine, par la perspective d'acheter une bricole au bazar ou de boire un jus d'orange à la paille accrochée à un des tabourets verts de la buvette de la place de l'église. Bah, pourquoi pas, finalement... Victoria et Valentine, elles, suivent sans rechigner. Moi, je passerais des heures à traîner dans le marché. Monceaux de piments, tomates de toutes formes et de toutes couleurs, nopal, cuitlacoche... Mais ce n'est pas tant tout cet exotisme qui m'attire qu'au contraire un étrange retour dans le temps. Faut-il parcourir tant de distance pour retrouver les odeurs de boucherie, celles de la boutique du marchand de couleurs ? Là-bas, plus que de regarder, je fermerais davantage les yeux.
mercredi 7 avril 2010
Mardi 6 avril 2010. 22h15.
Par Xavier Houssin le mercredi 7 avril 2010, 20:18
Coup de fil de Séverine dans la matinée, la voiture que nous avons laissée dans son parking à Saint-Cloud a été « visitée » comme une vingtaine d'autres véhicules. Portière enfoncée, trappe du réservoir forcée. Nous en étions à dérouler les formalités pour l'assurance, quand elle a laissé échapper : Et puis Agathe ne va pas très bien. La petite, qui peine à prendre du poids (on compte en grammes...) depuis sa série d'opérations à l'automne, a contracté une gastro. Urgences à l'hôpital de Boulogne, puis à Necker où on lui a diagnostiqué aussi une pneumopathie. Pelote de fatigue et d'inquiétude. Comment va grandir ce bébé ? Ici, la journée a glissé comme une eau calme. Nous ne faisons rien et tant de choses. Dans le temps passé avec les enfants, nous ne savons plus si nous avons sept ou soixante-dix-sept ans...
mardi 6 avril 2010
Lundi 5 avril 2010. 23h00.
Par Xavier Houssin le mardi 6 avril 2010, 05:18
Nous n’avons pas revu le colibri. Hier après-midi, un minuscule oiseau mouche tout bleu voletait affolé, enfermé à l'intérieur. Pas moyen de l’aider à trouver la sortie. Il frappait désespérement contre les vitres de l’étage. J’ai tenté de l’attraper avec un panier fiché au bout d’une longue perche. En vain. Je voyais s’agiter ses ailes transparentes. Il a plongé dans un trou. Nous l’avons entendu longtemps se débattre entre le plafond et les tuiles du toît. Marché à Ixtapan. Je tenais la main de Victoria et de Valentine entre les étals et les voitures. Camille, du haut de ses neuf ans, faisait l’interprète. Le cabas rempli de fruits, de légumes, nous nous sommes arrêtés prendre un verre dans un des innombrables cafés du centre. Retour à la maison. Dessin et jeu des Sept familles. J’ai lu Les contes de la rue Broca, l’histoire de la sorcière du placard à balais. Il n’y en a pas ici, a dit Victoria. Pas de placard à balais, pas de sorcière… Ouf. Tout va bien.
Dimanche 4 avril 2010. 22h00.
Par Xavier Houssin le mardi 6 avril 2010, 02:04
Pâques et les œufs cachés dans le jardin (ici, ce sont les lapins, paraît-il, qui les apportent…). La journée s’est écoulée doucement au rythme des petites.
Samedi 3 avril 2010. 21h00.
Par Xavier Houssin le mardi 6 avril 2010, 02:02
Des grattements à la porte de la chambre. Camille, Victoria et Valentine sont venues nous réveiller. Virginie et Marcus ont quitté la maison tôt. Ils passent une semaine à Cuba et nous laissent leurs trois filles, le frigo rempli à ras bord et un énorme 4x4 gris. Ils rentreront vendredi. Je ne sais pas si je vais parvenir à beaucoup travailler ces quelques jours, mais je me sens heureux d’être ici. Première promenade dans Ixtapan, premiers jeux de société. Piscine et rires d’enfants. Le soleil n'était pas encore couché que le décalage horaire nous faisait déjà des paupières de plomb. Coucher juste après les petites, la soupe à la tomate et les pâtes en alphabet.
Vendredi 2 avril. 23h50.
Par Xavier Houssin le mardi 6 avril 2010, 02:00
Partis vers 16h00 de Roissy, nous avons atterri à Mexico à 20h00 après un très long vol. Je ne comprends rien aux fuseaux horaires. Passé le voyage le nez au hublot. Les côtes de France, l’Angleterre, l’Irlande, les Etats-Unis. La mer et les nuages. Je ne veux rien rater. De toute façon, je n’arrive jamais à dormir. Si j’essaye de fermer les yeux, je rêve que je ne parviens pas à trouver le sommeil. A la douane, le saucisson de Saint-Chély-d’Apcher et les fromages ont franchi les contrôles sans problème. Ni vu, ni connu. Ricardo nous attendait à la sortie de l’aéroport. Deux heures de route et nous étions à Ixtapan. Virginie et Marcus avaient préparé le souper sur la terrasse. Le ciel brillait d'étoiles inconnues. Pas envie de se coucher malgré la fatigue.
Jeudi 1er avril 2010. 22h30.
Par Xavier Houssin le mardi 6 avril 2010, 01:59
Réveillés de bonne heure. Nous sommes allés rue de Danville prendre les mesures de l’appartement pour la peinture, les étagères, les placards, les rideaux. Jean-Pierre nous a donné les clés. Voilà, nous sommes chez nous. Un café chez Péret. J’ai accompagné Amélie en bus jusqu’à la place Paul-Painlevé. Passé le reste de la journée à ranger, à préparer les affaires pour notre départ au Mexique. Passé prévenir la concierge pour le courrier. Arrosé l’oxalis. Rien oublié ?
Mercredi 31 mars 2010. 23h20.
Par Xavier Houssin le mardi 6 avril 2010, 01:57
J’ai retrouvé David et ses élèves de quatrième du collège Eugène Varlin du Havre. Daniel Picouly animait une rencontre sur le stand de l’Education nationale avec deux autres classes d’établissements réputés « difficiles », leurs enseignants et Anne-Marie Garat, Christine Orban…, les auteurs qui les accompagnaient. J’ai trouvé « les miens », comment dire, vraiment plus dans le ton que les autres. Un drôle de sentiment de fierté alors que j’ai eu juste de la chance de les avoir rencontrés. Oui, je mesure ma chance. Ils se sont sortis de l’exercice extrêmement formel qu’on leur imposait ( parler de l’Expérience de leur Rencontre avec un Ecrivain) avec un naturel et une intelligence que je n’aurais jamais eu à leur âge. Il se sont égayés après dans les allées. Quelques euros à dépenser pour acheter des livres. Une volée d’étourneaux. Je les revois en mai. J’ai partagé un gros plateau d’huîtres et du vin blanc avec David, Annick, la principale et Chantal son adjointe, chez Christine Badets, l’ostréicultrice qui, chaque année, ouvre quelques tables au Salon. Vous avez bien entendu que le délégué du ministère a dit que vous pourriez continuer à les suivre l’an prochain ? Oui, c’est bien ce que j’ai compris... Sacrée nouvelle. L’après-midi chez Caractères. La semaine, Porte de Versailles, est finie. Fatigue, et comme la gueule de bois d’une fête de famille qui aurait trop duré. Amélie est passé me chercher. Nous avons dîné avec Marianne dans le restaurant que tiennent à présent Hafed et Francine, rue de Chambéry. Demain nous sommes presque en vacances.
Mardi 30 mars 2010. 23h30.
Par Xavier Houssin le mardi 6 avril 2010, 01:52
Le monde clos du Salon. Au centre, Caractères. J’ai maintenant vraiment pris mes repères. Déroulé mes itinéraires. J’ai signé sur le stand en fin d’après-midi. Plein d’amis et de ceux aussi qu’on ne voit qu’une ou deux fois l’an. Auxquels on pense et qui pensent à vous. Montée des cendres entre Rameaux et Pâques… Steven est resté un moment. Il a pu bavarder avec Marie-Pierre de The lost life, son dernier roman pour lequel il cherche un nouvel éditeur en France. Cela ne s’était pas très bien passé chez Phébus pour ses trois précédents titres. Pas de contacts avec les traducteurs, parutions reportées de mois en mois, manuscrits égarés. La faute sans doute au long conflit qui avait accompagné la vente de la maison au groupe Libella. Pas de chance ? Je m’en suis toujours voulu de lui avoir conseillé cet éditeur à ce mauvais moment. J’aimerais bien « rattraper le coup ». Amélie est venue nous rejoindre. Soir de la nocturne. Nous avons trinqué avec les uns, les autres. Rentrés à pied à l’appartement. Fatigués. Contents.
vendredi 2 avril 2010
Lundi 29 mars 2010. 22h40.
Par Xavier Houssin le vendredi 2 avril 2010, 00:22
J’ai eu une longue discussion avec Pascal sur mon livre en cours. Je crois que j’avais besoin de dérouler ce que j’étais en train d’essayer de mettre en œuvre. Parler des hésitations, des inquiétudes. Et de la manière dont le texte prend forme. Je lui ferai lire, où j’en suis, à la fin du mois prochain. Passé embrasser Jeannine sur son stand. Tu sais que je vais bientôt avoir quatre-vingt cinq ans… Si enthousiaste. Si vive. Une fée douce et vieillie de contes pour enfants. Nous avons feuilleté ensemble le dernier recueil de Maurice Carême qu’elle a fait paraître à L’Age d’homme : Du ciel dans l’eau. J’ai une grande affection pour elle. Hasard de phrases. Arriverai-je un jour à dire/ Vraiment ce que je voudrais dire. Filé. – Tu repasses quand me voir avec Amélie ? Parlé de Maîtres anciens de Thomas Bernhard chez Caractères avec Adèle et Laure. Je suis allé leur chercher le « Folio » dans les rayonnages de Gallimard. J’ai mis du temps à retrouver le passage sur les lectures de poésie. L’exercice est toujours fil-de-férique... Un rien, et cela sombre dans l’emphase et la prétention. Nicole m’a redit qu’elle aimerait que je travaille pour sa maison. M’occuper du domaine français. Le réveiller un peu. Encore. Et l’ouvrir au roman. Comment financer ton poste ? La seule question est là. Mais j’y crois. Comme elle. J’ai été retrouver Marion et Jérôme au Sauvignon. Ils étaient impatients de montrer leurs faire-parts de mariage qu’ils venaient juste d’aller chercher rue de Babylone chez M. et Mme Pol-Simon. Ils partaient le lendemain au ski. Amélie nous a rejoints. Nous avons été dîner ensemble chez Guiseppe. En famille…
Dimanche 28 mars 2010. 23h40.
Par Xavier Houssin le vendredi 2 avril 2010, 00:12
J’ai aidé Amélie à embarquer, place Paul-Painlevé, chez Liana Lévi, de nouveaux exemplaires de Ru. Kim Thuy ne cesse pas de signer son livre. Le stand ne désemplit pas. L’ambiance est plus calme chez Caractères, mais j’ai aimé les rencontres que j’y ai faites. Yusuf Kadel, un poète mauricien. Florence Olivier, la traductrice de Nellie Campobello... Elle m’a laissé les coordonnées de Mario Bellatin à Mexico. Là-bas, je dois surtout voir Alberto Ruy-Sanchez. J’anime en effet un long débat avec lui à la fin de l’année à Montauban. Je l’avais rencontré avec Margarita, sa femme en mars de l’année dernière à la BPI du Centre Pompidou. J’espère que nous pourrons nous recroiser. Dîner au J’Go avec Solveig et Nicolas. Nous leur avons remis les clés de la maison pour leur semaine de vacances en avril. Je crois qu’ils y seront bien. Et cela me rassure de la savoir un peu habitée pendant notre absence.
lundi 29 mars 2010
Samedi 27 mars 2010. 23h15.
Par Xavier Houssin le lundi 29 mars 2010, 13:02
Allées et venues au Salon. J’ai passé la plupart du temps sur le stand de Caractères avec Laure, Adèle et Mathieu. J’ai signé quelques exemplaires. Des bonjours, des embrassades. Ici, tout est d’un désespoir joyeux. Nous avons dîné chez Valentine aux Epinettes. Soirée de connivences… Nous avons marché un moment dans le quartier avant de trouver le taxi du retour. Etrange promenade. Ce coin du dix-septième est comme la partie cachée de mon enfance. Il m’est plein de souvenirs que je ne connais plus.
« billets précédents - page 96 de 135 - billets suivants »