La douzaine d’huîtres du dimanche midi avec Georgette. Réfléchi à la chronique de rentrée pour Next que m’a demandé Françoise-Marie. Je dirais bien un mot sur Lamartine. J’ai pensé à lui dans le TGV qui nous ramenait du mariage de Marion et Jérôme le mois dernier. La ligne longe un long moment le lac du Bourget. Un soir, t’en souvient-il ? … Qui se soucie encore de lui ? Flaubert l’assassinait déjà au milieu des années 1850 : Il ne restera pas de Lamartine de quoi faire un demi-volume de pièces détachées. C'est un esprit eunuque, la couille lui manque, il n'a jamais pissé que de l'eau claire…
Samedi 14 août 2010. 23h50.
Par Xavier Houssin le lundi 23 août 2010, 00:00
Nous sommes passés chercher Noëlle pour le marché à Granville. Arrivés un peu tard sous une petite bruine fine. Nous avons fait les courses en cavalcade. Au fur et à mesure, la pluie s’était mise à tomber. Ferme et drue. Dans le creux d’une éclaircie, nous avons quand même pris un café sur le port. Rien fait aujourd’hui. L’après-midi a filé en bricoles. Noëlle a appelé pour nous inviter à dîner. Nous avons retrouvé à l’Atelier, Pierre, Laurence, Eric et Charlotte. Eric qui est un fou de cuisine nous a promis des agapes pour l’automne. Volailles et champignons. La soirée a été très gaie. Tout ce qu’il nous fallait.
samedi 14 août 2010
Samedi 14 août 2010. 3h45.
Par Xavier Houssin le samedi 14 août 2010, 18:54
Je n’aurais pas dû ouvrir l’enveloppe du laboratoire. J’ai passé la journée à ruminer des craintes et des angoisses. Je dois m’en secouer au plus vite. Cela ne sert à rien. C’est de la douleur perdue. Mauvais sommeil. J’ai retrouvé, en farfouillant, ces quelques mots de Virginia Woolf que j’avais noté, il y a longtemps, dans un carnet : Que se passe-t-il donc entre minuit et l’aube, après ce basculement, ce petit bouleversement, cet étrange et pénible moment où, comme si les yeux s’entrouvraient à la lumière, il n’est plus possible de se rendormir profondément ? Serait-ce peut-être l’expérience de chocs répétés, non ressentis sur le moment, qui vient rompre ce qui tenait, et briser quelque chose ? Malheureusement, cette image suggère cassure et désintégration, quand c’est un phénomène précisément inverse que j’ai en tête. Quel qu’il soit, ce phénomène n’est point destructeur, mais plutôt de nature créatrice...
vendredi 13 août 2010
Jeudi 12 août 2010. 22h15.
Par Xavier Houssin le vendredi 13 août 2010, 11:48
Nous avons inspecté nos « nouvelles » chaises. Il va falloir les décaper, les teinter, les cirer. Amélie a terminé le ponçage du garde-manger. Visite à Georgette. J’ai travaillé…
Mercredi 11 août 2010. 23h50.
Par Xavier Houssin le vendredi 13 août 2010, 11:48
Déjeuner chez Gillian et Patrice à Dragey. Loin du bourg, vers la belle église romane isolée. Nous avons retrouvé Françoise, Jean-Pierre, Noëlle et Pierre. Fait la connaissance aussi de Béatrice que Patrice avait eue autrefois comme étudiante. Et qui était accompagnée de son père... La table était mise au jardin. Un enclos planté de jeunes arbres et jusqu’au loin, une prairie s’enfonçant dans le creux d’une rivière. Horizon sur les champs. Leur maison, un ancien pressoir, se trouve encore en travaux. Chaque détail y est réfléchi et soigné. On sent, malgré le chantier des enduits, des menuiseries, que l’endroit est déjà profondément habité. Nous avons passé un moment agréable à partager le gigot cuit rosé, le bordeaux et les reines-claude du prunier. A tirer des bords de conversation. Mais je garde pourtant le sentiment, dans ces circonstances, qu’il y a trop de monde. Toujours trop de monde. J’ai cette impression de courir après la connaissance des gens. Quoi… Une intuition, une sensation, un souvenir évoqué. Frustration paradoxale des échanges. On ne s'entend pas. Il faut du temps avant de commencer à espérer se connaître. Nous sommes partis dans l’après-midi déjà bien avancée. Je ne me sentais pas de me remettre au livre. Amélie avait prévu d’aller le lendemain récupérer un lot de chaises que nous avions dénichées au nord du département. Nous avons décidé d’aller les chercher. Coutances, Lessay, Valognes. Sur le chemin du retour, nous avons longé la côte. Passé le cap de Flamanville, puis l’anse de Sciotot, le cap du Rozel, celui de Carteret. Nous nous sommes arrêtés à Portbail pour voir le soleil se coucher.
mercredi 11 août 2010
Mardi 10 août 2010. 22h00.
Par Xavier Houssin le mercredi 11 août 2010, 07:46
La pluie a débuté dans la nuit. Elle n’a pas cessé de la journée. Une pluie mouillante, insistante. Nous ne sommes pas allés au potager. Nous l’avons laissé boire.
Lundi 9 août 2010. 23h50.
Par Xavier Houssin le mercredi 11 août 2010, 07:30
Nous sommes allés dîner à Jullouville chez Danièle et Alain, un couple de lecteurs. Je ne me souviens plus bien comment nous sommes entrés en relation, mais avec eux existent un certain nombre de coïncidences de lieux et d’affinités discrètes. Surtout, ils connaissent bien Michel Besnier et sa femme Annie. Tous les deux étaient invités avec nous. Avec aussi une de leurs amies communes, Laure… Je n'avais de Michel que de quelques mots échangés dans le désoeuvrement de certains salons du livre. Des éclaboussures de moments. Nous nous étions dit que nous nous reverrions. J’étais très heureux de le retrouver ce soir. Son écriture m'est émouvante et exacte. Douce. Essentielle. La roseraie est resté longtemps un livre de chevet, comme n’est jamais loin de moi son recueil, Un lièvre en son gîte. patiemment tu soulèves les pierres/ (années passées sous le mur/ derrière les giroflées et les herbes coupantes/ avec un escargot cacheté/ et un crapaud taché d’ombre et de pisé/ années passées dans la blanche obstination/ du chiendent/ et la paix des sables oxydés)/ patiemment tu soulèves les pierres/ et atténues avec tes mains/ la dureté nouvelle du jour.
Nous sommes rentrés jusqu'à Carolles à pied par la plage. Dans le noir et les étoiles.
Et aujourd’hui, j’ai repris le livre. Doucement.
lundi 9 août 2010
Dimanche 8 août 2010. 22h00.
Par Xavier Houssin le lundi 9 août 2010, 15:29
Brocante à Carolles. Pas de « professionnels » cette année. Du coup, tout était plus villageois, plus bon enfant... Les gens vendaient vraiment sur le pas de leur porte. Nous avons acheté quelques hétéroclites bricoles. Deux étroits flacons fin XIXe (ils remplaceront ceux de l’huilier que j’ai cassés le mois dernier). Une feuille de boucher (il faut changer le manche…). Un réveil de voyage des années cinquante (il fonctionne, enfin nous aurons l’heure la maison). Une étagère d’angle (pour quel angle ?). Nous avons déjeuné chez Noëlle qui fêtait son anniversaire. Nous ne connaissions pas grand monde. Le soleil tapait fort dans le jardinet de l’Atelier. J’ai fini par battre retraite à l’intérieur. Alma, une petite fille de six ans, m’a appris le Magikus. On lance le dé et l’on ramasse les ingrédients d’une drôle de potion de sorcière. Elle riait parce qu’elle gagnait tout le temps. C’est normal, disait-elle, c’est mon jeu.
Samedi 7 août 2010. 22h20.
Par Xavier Houssin le lundi 9 août 2010, 15:28
Aujourd’hui, c’était l’assemblée générale de l’Association de défense de la vallée du Lude. Je paye ma cotisation fidèlement chaque année, mais je suis loin d’être un membre actif. Ma mère en a été longtemps la présidente. Grâce à elle, les sites de la falaise ont pu être sauvegardés. A sa mort, en 2006, j’avais adressé un courrier à la personne qui lui avait succédé (celle d’après, en fait…), pour que l’association renforce auprès de la mairie ma demande qu’un chemin, qu’un sentier à Carolles, puisse garder sa mémoire et porter son nom. Le maire m’avait répondu qu’il allait soumettre la question au conseil municipal. Il s’en est tenu beaucoup depuis... Mais la personne en question s’était, longtemps après, fendue finalement d’un mot disant que si la mairie lui demandait son avis, elle n’y verrait pas d’objection. Je n’avais pas compris, je crois, le côté odieux de la formule à ce moment-là. Nous sommes passés chez Annick et Norbert (il est le trésorier de l’association), à la Croix Paquerey, déposer le chèque et le pouvoir pour les votes. Nous avons pris un café et parlé d’autre chose. Légumes et arrosage, par exemple. Le potager de leur voisin est en effet insolemment beau… Nous sommes revenus par les Fontenelles où tout végète. Paul qui termine à côté, sa terrasse, son béton et ses enrobements, nous avait laissé un très gros tas de terre de jardin que nous avons étalé en couche épaisse. Il y en avait tellement qu’il est venu nous donner un coup de main. Nouvelle terre, et bientôt nouveaux plants. Voilà que nous pensons déjà à une autre saison.
Vendredi 6 août 2010. 23h15.
Par Xavier Houssin le lundi 9 août 2010, 15:27
Pierre présentait à la salle des fêtes le court métrage qu’il avait tourné à Carolles l’été 2008. Son premier film… Une dizaine de minutes en tout, mais le temps s’y étire. L’histoire est ténue. Une femme égare son fils au Port du Lude. Que s’est-il passé ? L’instant d’avant, l’enfant empilait des galets. Ils vont se retrouver dans une irréelle parenthèse bien des années après. Peu de mots. Des regards. Des paysages. Cela s’appelle Dans ces eaux-là. Pierre a l’âge de ma fille. Ils étaient ensemble, enfants, au club de plage, les mois d’été.
Vendredi 6 août 2010. 15h20.
Par Xavier Houssin le lundi 9 août 2010, 15:27
Nous avons commencé à décaper le garde manger acheté à Walter l’an dernier. Le vent amenait dans la maison une odeur de bois cuit et de peinture brûlée.
Jeudi 5 août 2010. 21h15.
Par Xavier Houssin le lundi 9 août 2010, 15:26
J’ai tourné les pages de la première partie du livre. Ca va à peu près. Je relirai mieux plus tard. Il me faut repartir de l’autre côté. J’ai peur de trébucher dans la pente de cette histoire. Je sais aussi que je dois me hâter et pas seulement parce que Jean-Marc attend le manuscrit dans le mois qui vient, mais parce que le temps va aller plus vite de ce côté…
jeudi 5 août 2010
Mercredi 4 août 2010. 23h50.
Par Xavier Houssin le jeudi 5 août 2010, 15:39
Nous sommes allés voir Georgette. Elle se plaint encore un peu de son pied. L’autre jour, le pédicure lui a mis la peau presque à vif. Je n’irai plus chez lui. Elle se soigne avec de la pommade au propolis. Ca s’améliore, mais elle a renoncé aux longues promenades. Quand je pense que je marchais si bien. Nicole, Franck et les jumeaux sont venus dîner à la maison. Gigot de pré-salé. Haricots et ratatouille. Bourgogne rouge. Une tarte aux pommes pour le dessert. Nous avons passé une soirée simple et amicale. Parlé des jardins, des maisons et de l’école des enfants.
Mercredi 4 août 2010. 14h30.
Par Xavier Houssin le jeudi 5 août 2010, 15:38
Il me reste un grand chapitre à écrire avant de passer de l’autre côté du livre.
Mardi 3 août 2010. 21h45.
Par Xavier Houssin le jeudi 5 août 2010, 15:38
J’ai attrapé un bombyx du chène ♂ (Lasiocampa quercus). La semaine dernière, c’était deux femelles qui étaient venues se cogner à l’ampoule du plafond de mon bureau. Ils ont bien du mal à se rencontrer. Le mâle, brun foncé, vole la journée. La femelle, en camaieu de beige et de crème, à la tombée du jour, et à la nuit.
Lundi 2 août 2010. 22h15.
Par Xavier Houssin le jeudi 5 août 2010, 15:37
Le livre est presque à sa moitié, et je ne parviens pas à le laisser aller dans ce basculement. Je gâche encore l’écriture en rêveries. Quelques mots en arrière. Pas tout de suite, pas encore. On dirait que je veux gagner du temps. Manière d’en perdre au bout du compte...
lundi 2 août 2010
Dimanche 1er août 2010. 22h00.
Par Xavier Houssin le lundi 2 août 2010, 16:14
J’ai relu Dernier train pour Buenos Aires de Hernán Ronsino et Le navigateur endormi d’Abilio Estévez. Je dois rédiger deux tout petits papiers pour le panorama de rentrée du Monde des livres. Nous avons été jusqu’au potager. Arrosé, encore. Nous avons arraché deux rangs de rattes. Les plus grosses font à peine la moitié du pouce. Nicole et Franck sont passés en fin d’après-midi avec les jumeaux Marion et Thomas. Ils viendront dîner à la maison mercredi.
Samedi 31 juillet 2010. 23h50.
Par Xavier Houssin le lundi 2 août 2010, 16:13
C’est plus compliqué qu’il n’y paraît de cuire des bulots. On ne peut guère se contenter de les faire bouillir dans l’eau salée. Il faut déjà les choisir tous à peu près de la même taille. Les laver à six ou sept eaux. Les brosser un à un et les mettre à dégorger au gros sel pendant un quart d’heure. Rincer soigneusement à nouveau. Démarrer la cuisson à froid. Dans l’eau salée, moi, j’ajoute largement du poivre en grains, un ou deux petits piments, tout le zeste d’un citron et deux doses de Ricard. Je laisse à ébullition fine pendant une heure et demie. En deçà, ils restent caoutchouteux… On doit impérativement les laisser refroidir dans leur jus de cuisson. On les sert avec une mayonnaise très citronnée. Monique et Jean-Marie m’avaient convaincus de participer à leur concours de concours de cuisson de bulots organisé lors du méchoui de l’association Hameaux et quartiers de Carolles. Il y avait cinq ou six candidats. Hélas, je n’ai pas figuré parmi les trois premiers. Je reste convaincu que j’étais parmi les meilleurs. Bah. Un peu d'humilité... Mon père ne comprenait pas d’ailleurs qu’on puisse seulement imaginer manger de ces gros escargots de mer. Les torions comme il les appelait. Il faut reconnaître qu’il y a mieux. Mais aussi il faisait référence à un temps où la gastronomie était l’ordinaire. Où, dans les familles, on dressait pour le dimanche des buissons de tout petits homards (les demoiselles de Cherbourg…) et où l’on fourrait les omelettes avec des ormeaux revenus à la crème. Quand il ne reste que les bulots! Il existe quand même d’autres recettes. J’avais réussi autrefois une terrine de bulots et pieds de veau, servie avec une gribiche. Je vais m’y remettre quand nous inviterons Monique et Jean-Marie à la maison. Le méchoui se passait sur le terrain des 4x4, à la sortie de Carolles, vers la Lande. Avant que les fanatiques de la grimpette motorisée n’aillent faire du gymkana ici, l’endroit était une décharge, le trou à ordures de la commune. Tout le monde a oublié. La vieille cuisinière à charbon de ma grand-mère y git toujours, probablement, sous le remblai. Avec une foule d’autres détritus hétéroclites. Une vraie mine pour les archéologues du futur. Dans le même ordre d’idée, maintenant que la végétation a repris ses droits, je me demande ce qui se passera le jour où l’on fera un peu de terrassement dans le bas de la côte en descendant vers la plage, au niveau de la maison de l’ancien garde-champêtre. Lorsque le cimetière, autour de l’église, a été définitivement désaffecté dans les années 1930, bon nombre d’ossements dont on ne savait pas trop quoi faire ont été balancés par là. Qui le sait encore ? Nous avons parlé pas mal de Carolles pendant le dîner. Nous étions à table près d’Annie et de Michel. J’étais placé à côté de Jocelyne. Comme souvent, je ne peux pas m’en empêcher, la conversation a glissé sur les nouvelles constructions, le « mobilier urbain » et les aménagements du village. Je continue à pester qu’on ait construit, face à la mairie, une école sans âme, rectangulaire et crépie, alors qu’on avait le choix, exigeant, certes, de réhabiliter et d’agrandir les locaux scolaires déjà existants, qu’on ait laissé s’édifier en plein centre bourg des maisons mastodontes, qu’on goudronne un peu partout et qu’on plante tous les dix mètres de très coûteux et hideux lampadaires rouges. Enfin… Chaque fois que je tiens ce genre de propos, j’ai l’impression d’embarrasser mes interlocuteurs avec un discours rétrograde. Pourtant, en avançant dans la discussion, ils sont d’accord. Tout cela est laid et bête. Seulement, c’est comme ça. Comment faire autrement ? J’ai repensé à ce livre de François Taillandier, Ce monde-là. Dictionnaire personnel de l’époque, paru chez Flammarion en 2008 et qui rassemblait un certain nombre de ses chroniques de L’Humanité. Il écrivait : Personne n’est d’accord, donc, et ça continue. Et c’est bien là le problème. Il m’arrive même de penser que c’est le problème majeur de notre société. Nous vivons de façon croissante dans la société du c’est-comme-ça. Connaissez-vous quelqu’un qui approuve l’évolution commerciale de la SNCF ? Moi non plus, mais c’est comme ça. Connaissez-vous quelqu’un qui se réjouisse d’avoir non pas un mais douze opérateurs de téléphonie, qui vous emberlificotent dans des offres commerciales de plus en plus labyrinthiques ? Moi non plus, mais c’est comme ça. Connaissez-vous quelqu’un qui se réjouisse du démantèlement des services publics ? Moi non plus, mais c’est comme ça. L’Union européenne a été, est toujours, la championne du c’est-comme-ça. Combien de pays se sont du jour au lendemain retrouvés « en infraction », alors qu’ils ne faisaient qu’observer innocemment les coutumes qui leur convenaient. Hier c’était les fromages français, demain ce sera l’heure espagnole. Pauvre Carolles… Je sais, je sais. On n’y peut rien. La banalisation est en marche. C’est comme ça.
Vendredi 30 juillet 2010. 23h30.
Par Xavier Houssin le lundi 2 août 2010, 16:06
J’ai reçu la visite de Pierre en fin de matinée. Il prépare la projection à Carolles du court métrage qu’il a tourné l’été dernier dans la vallée du Lude. Nous avons bavardé longtemps. Il sera chargé de cours à Paris III l’an prochain. Nous nous croiserons peut-être là-bas. Paul, notre voisin des Fontenelles est passé aussi. Il voulait s’assurer que je ne voyais pas d’inconvénient à ce qu’il dépose pour quelques jours tout un tas de matériaux sur le terrain du potager. Il s’apprête à bétonner son petit jardin. Il va couler une dalle, si j’ai bien compris, sur laquelle il va installer une terrasse en composite. Il restera juste un carré d’herbe. Travaillé un peu. Je suis allé chercher Amélie à la gare. Elle avait pu partir tôt de Paris. Enfin ensemble. En vacances.
Jeudi 29 juillet 2010. 22h20.
Par Xavier Houssin le lundi 2 août 2010, 16:05
Le jardin est entré dans un étrange automne, roux, desséché, craquant. Les chèvrefeuilles font un treillis mort le long du mur. Plus de fleurs, de feuilles. La vigne a jauni et pend, flapie, avec quelques grappes noires dont on voit bien qu’elles ne grossiront jamais. Un lourd tapis d’aiguilles est tombé au pied des sapins. J’arrose sans conviction. L’eau reste en flaques.
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