Marché tôt à Granville. Derniers rangements dans la maison. Je suis parti chercher Laurence à la gare. Le temps du chemin jusqu’à Carolles, le temps s’est levé d’un coup. Ciel bleu. Froid sec. Après le déjeuner, nous sommes allés nous balader en baie. Au Bec d’Andaine, nous n’avons croisé qu’un seul couple de promeneurs. Retour par Genêts, les herbus. Comme souvent lorsque quelqu’un vient ici pour la première fois, j’ai l’impression que tout le pays m’appartient. A qui est ce pré ? – Au marquis de Carabas. A qui sont ces blés ? – Au marquis de Carabas. Le soleil ne nous a pas quittés. Au couchant, nous avons poussé jusqu’à la plage.
jeudi 30 décembre 2010
Vendredi 24 décembre 2010. 18h10.
Par Xavier Houssin le jeudi 30 décembre 2010, 20:37
Jeudi 23 décembre 2010. 23h50.
Par Xavier Houssin le jeudi 30 décembre 2010, 20:36
Nous avons fait les courses pour le réveillon de Noël. Laurence vient le passer avec nous. Ses deux filles sont avec leur père. Je suis content qu’elle ait accepté de venir, même si ce sera très bref. Ces derniers temps, entre l’écriture de nos livres, nos soucis silencieux, nous avons été étonnament proches sans se connaître plus que ça. J’ai été si négligent avec tant d’amitiés. Je n’ai plus envie aujourd’hui de les abandonner à l’aridité et au dépérissement sauvage du seul manque de soins et d’attentions... J’ai redressé les rosiers grimpants à l’arrière de la maison, ramassé les feuilles mortes. Commencé la correction des reportages des étudiants reçus par courriel. Charlotte et Eric sont venus dîner. J’avais fait un genre de potée, palette et saucisse fumée. Nous avons débouché plusieurs bouteilles de santenay. Parlé grandes recettes et petits plats. Je suis allé chercher la Gastronomie pratique d’Ali-Bab. Menus pour 4 à 6 personnes. Au hasard : Potage crème veloutée de légumes, au riz. Brochet jardinière. Civet de canard rouennais. Carré d’agneau grillé. Pommes de terres sautées aux truffes. Salade de laitue aux œufs durs. Fromages. Fruits. Bombe glacée chartreuse-mirabelle-curaçao. D’accord. Et qui choisit les vins pour tout ça ?
mardi 28 décembre 2010
Mercredi 22 décembre 2010. 22h40.
Par Xavier Houssin le mardi 28 décembre 2010, 20:17
Nous avons planté les rosiers. Creusé la plate-bande au plus profond. Enrobé les racines de pralin. Recouvert de feuilles mortes, de paille et de terreau. Sur le devant, Amelia, rose vermeil à l'avers des pétales et rose pâle au revers. Les trois Miss Alice, Gertrude Jekyll ensuite et en dégradé jusqu’au presque blanc, A Shropshire lad et Glamis Castle. Ca devrait être beau. Mais ces pauvres rosiers auront été mis en terre bien tard et pas vraiment dans les meilleures conditions. J’attends leur printemps... Thierry Giffard est passé dans la soirée prendre les mesures des deux petits placards qu’il doit réaliser pour les portes du buffet de la rue d’Avelghem récupérées cet été. Il va aussi nous monter un portique à l’entrée de la maison. La rouille est venue à bout de l’arceau en ferronnerie. Il ne tient plus qu’aux branches des grimpants.
Mardi 21 décembre 2010. 22h00.
Par Xavier Houssin le mardi 28 décembre 2010, 20:17
Nelly et Charles sont venus déjeuner à la maison. Petit salé aux lentilles et bourgogne passetoutgrain. Nous sommes restés longtemps à nous raconter une foule de riens. Des nouvelles du village. Des uns et des autres. Ils en ont été même un peu en retard pour ouvrir leur magasin. Oh, à peine.
Lundi 20 décembre 2010. 21h45.
Par Xavier Houssin le mardi 28 décembre 2010, 20:16
Georgette avait raison. Ce n’est plus le même paysage. Presque tout a fondu sous les averses. Si le redoux continue, je vais bientôt pouvoir m’occuper des rosiers.
Dimanche 19 décembre 2010. 19h50.
Par Xavier Houssin le mardi 28 décembre 2010, 20:16
Tout est blanc. Les branches du figuier sont lourdes de neige. Ca ne va pas durer, a dit Georgette. Tout va partir en pluie. Elle s’en rend compte au va et vient des passereaux. Ils se font plus rares. Ce sont les oiseaux déjà qui l’avaient alerté pour la vague de froid. J’avais trouvé les choucas bien peu farouches, ces toutes dernières semaines. Et quand j’ai vu que la bergeronette revenait picorer dans la cour…
Samedi 18 décembre 2010. 22h40.
Par Xavier Houssin le mardi 28 décembre 2010, 20:15
La neige est tombée depuis bien avant le jour ce matin. Nous sommes allés au marché à Granville. Une belle aile de raie. Des saint-jacques, des praires. Le vent soufflait en bourrasques glaciales. Bavardé avec Eric qui battait la semelle derrière son étal sans clients. Venez boire un verre ce soir à la maison. – Pas tard, alors. Rentrés doucement. La voiture patinait dangereusement dans la côte de Carolles. Qu’est-ce que ça glisse.... Nous avons récupéré les rosiers gardés en jauge depuis fin novembre par Mme Bassard. Ce n’est vraiment pas le jour pour les planter. Après-midi au chaud. J’ai continué de travailler aux textes des élèves du collège Eugène Varlin. Charlotte et Eric nous ont gardés finalement à dîner chez eux à Ronthon. Vous ne pouvez pas repartir tout de suite. Attendez au moins que la saleuse passe.
Vendredi 17 décembre 2010. 21h30.
Par Xavier Houssin le mardi 28 décembre 2010, 20:12
Passés voir Georgette. Nous lui avons apporté le miel de thym d’Opio. Quelques pots de tapenade. Alors, après tout ce temps ?
Vendredi 17 décembre 2010. 18h30.
Par Xavier Houssin le mardi 28 décembre 2010, 20:11
Presque un mois et demi sans aller à Carolles. Pas très sûr d’avoir envie de partir. Tout m’apparaissait étrangement compliqué. A quoi bon ? C’est devenu si loin, là-bas… Nous avons chargé les valises et les sacs. Attrapé le train de justesse. Le taxi n’arrivait pas. Nous avons couru jusqu’à l’autobus, rue Froidevaux. Trajet sous la neige. Le ciel ne s’est levé qu’après Villedieu. Trouvé presque soleil à l’arrivée. Plus un flocon. La voiture, sur le parking a démarré du premier coup. Nous avons retrouvé la maison endormie, toute cernée du jardin froid, figé. Les trois poissons ont péri dans l’eau glacée du tonneau. Si cela se trouve, celui de Paris que nous avons abandonné va mourir de faim. Nous avons fini par lui trouver un nom : Gustave, à cause de sa couleur jaune d’or. Gustave… Doré, bien sûr et puis aussi Poisson d’or de Jean-Marie… Gustave Le Clézio. Tout cela est un peu tiré par les nageoires, mais Jérôme (qui est censé passer le nourrir de temps en temps) voulait l’appeler Casanis. Alors… Nous avons ouvert le monceau de courrier entassé sur la table par Mme Bassard. Ouvert les volets. Allumé un feu. Ca va bien maintenant.
vendredi 17 décembre 2010
Jeudi 16 décembre 2010. 22h40.
Par Xavier Houssin le vendredi 17 décembre 2010, 16:17
J’ai apporté encore quelques corrections au manuscrit de La Fausse Porte avant d’en adresser le fichier à Capucine, chez Stock. Traîné une journée à nouveau toute en fatigue. Marion et Jérôme sont venus dîner. Jérôme s’était procuré des truffes par un collègue du Vaucluse. Il nous en avait apporté deux belles. Cadeau de Noël ! Nous les avons mangées émincées fin sur des tartines de pain grillé. Puis avec des tagliatelles fraîches...
Mercredi 15 décembre 2010. 22h00.
Par Xavier Houssin le vendredi 17 décembre 2010, 16:15
Depuis mon retour à la maison, mes nuits sont épuisantes de rêves compliqués, biscornus qui me réveillent sans cesse pour mieux me rattraper dès que je sombre à nouveau et me replonger dans l’étrange. Des histoires de parkings vides, de couvents abandonnés, de chasses touffues aux gibiers effrayants, de bords de mer après la catastrophe. J’ai mal dormi. Encore. Déjeuner avec Brigitte. J’étais passé la chercher chez Actes Sud. En l’attendant, j’ai aperçu Estelle, Aurélie, Emanuèle, Nathalie… A bientôt ? – En janvier. Promis.
Mardi 14 décembre 2010. 23h30.
Par Xavier Houssin le vendredi 17 décembre 2010, 16:13
Retrouvé Nadine pour déjeuner chez Claude Saintlouis. Marie-Françoise nous a rejoints. Nous sommes restés longtemps à table à évoquer la rentrée de janvier, à échanger des nouvelles des uns et des autres. Je me suis trouvé avec pas grand chose à raconter. Au fur et à mesure, je m’apercevais combien j’avais vécu tous ces temps derniers à l’écart. Il suffit de si peu. A partir d’aujourd’hui, je recommence. Enfin, façon de parler… J’avais rendez-vous pour La Fausse Porte, chez Stock. J’y suis resté une bonne heure. Tout va bien. Jean-Marc garde mon titre. Le livre sortira en mai. Je suis sorti de là empli de reconnaissance, de fierté. De soulagement aussi. Je ne sais plus quoi penser de ce texte, s’il est réussi ou quoi, mais je sais qu’il est important. Essentiel dans la poursuite de mon travail. J’avais commencé de l’écrire en 2005 et puis, ma mère est morte un an après. J’avais traîné le manuscrit très longtemps avant de m’apercevoir qu’il était juste bon à jeter. Avant que je ne trouve le courage de le recommencer. Que je lui trouve un ton, une structure. Voilà, nous y sommes. Oui, je suis soulagé. Soirée avec Solveig et Nicolas à la maison. Nous sommes sortis dîner au couscous de la rue Sophie-Germain. Le patron y est toujours aussi sinistre. Mais, inexplicablement, on s’y sent bien.
jeudi 16 décembre 2010
Lundi 13 décembre 2010. 23h10.
Par Xavier Houssin le jeudi 16 décembre 2010, 23:53
J’ai relu La Fausse Porte. Repéré des répétitions. Remis en place des phrases. Changé des paragraphes. Tout cela m’a pris un temps fou. A la fin, le manuscrit était hérissé de post-it. Je suis parti déjeuner chez Péret. Tout seul. J’aime bien. Mes premières années à Paris étaient traversées de longs moments de solitude. Je les faisais passer en m’invitant au restaurant. Je me souviens bien de ceux du quartier de l’Ecole militaire où j’habitais à cette époque. Des endroits où je savais que mes parents allaient quand ils se retrouvaient à Paris pour quelques jours de semblant d’habitudes. Chez Blanc. Chez Doucet… Aujourd’hui, c’est toujours cette idée du « Chez », qui me rassure. Chez Péret, donc. J’avais emporté un paquet de programmes. J’ai coché des livres. Mais beaucoup ont dû être déjà expédiés à Carolles. Je ne peux pas faire grand chose avant notre retour là-bas. Nous partirons en fin de semaine si le temps ne se gâte pas trop. J’ai continué mon tour d’horizon des parutions l’après-midi. Amélie est venue me chercher à l’appartement. Nous avions rendez-vous pour dîner avec Jean-Luc. Nous l’avons retrouvé chez (décidemment…) Guiseppe. Jean-Luc était à Paris pour quelques jours. Des interviews pour son émission de Tendance Ouest. Il logeait aux Missions étrangères. Parlé de ses messes de Noël, des îles Chausey, de son enfance avranchine. Rentrés tout doucement.
Dimanche 12 décembre 2010. 22h15.
Par Xavier Houssin le jeudi 16 décembre 2010, 23:52
L’oxalis de l’appartement est en train de mourir. Feuille après feuille. Chacune à son tour pâlit légèrement, se ferme, se flétrit. C’est inexorable. Il ne reste plus maintenant que quelques tiges. Nous n’aurions pas dû laisser le pot près de la vitre. Le dehors l’a glacée. La plante, lentement, a gelé. Je me demande dans quel état nous allons retrouver les cactus à Carolles. Ils sont à l’abri dans le koetsch, mais la température est descendue là-bas très en dessous de zéro. Nous nous sommes risqués dans le froid juste le temps de faire le marché. Journée close. J’ai continué la correction des travaux des étudiants. Lu un peu. Senti la fatigue revenir. Dommage...
dimanche 12 décembre 2010
Samedi 11 décembre 2010. 22h30.
Par Xavier Houssin le dimanche 12 décembre 2010, 21:06
Comme des courses de Noël… Nous avons fait les badauds dans les boutiques. Déjeuner au restaurant italien du marché Saint-Germain. J’avais envie de plantes. Au magasin Truffaut du quai de la Gare, nous avons acheté du lierre, de l’helxine. Et un petit aquarium avec un poisson rouge (doré en fait). Il va falloir lui trouver un nom.
Vendredi 10 décembre 2010. 21h15.
Par Xavier Houssin le dimanche 12 décembre 2010, 21:05
Au calme. Je suis juste sorti pour aller chez le généraliste. Renouvellement de l’ordonnance de calmants. Quelques explications. Vous avez recommencé à écrire ? - Doucement, doucement…
Jeudi 9 décembre 2010. 23h50.
Par Xavier Houssin le dimanche 12 décembre 2010, 21:05
Je suis passé au Monde des Livres relever ma boîte aux lettres. Des jeux d'épreuves, un peu de courrier. Salué Robert, bavardé avec Alain. Sur le chemin du retour en remontant le boulevard Blanqui, j’ai croisé Florence. J’attends tes projets... Je dois aussi faire des propositions à Raphaëlle. Déjeuner avec Aurélie au Select. Elle m’a remis un exemplaire du Sous-sol de Dieu, un livre de photographies d’Olivier Trillon pour lequel elle a rédigé les textes. Amélie était avec Nicolas à la Boissonnerie. Je les rejoints pour le café. Pris date pour la semaine prochaine avec Solveig. Courrier à la maison. Lectures de rentrée en attendant la soirée à la Comédie française. Amélie avait des invitations pour Un fil à la patte de Feydeau, mis en scène par Jérôme Deschamps. Ambiance de premières. Théâtre plein. La pièce était drôle, enlevée. Quand l’avais-je vue autrefois ? Nous avons bu une coupe de champagne au foyer pendant l’entracte. Tu es content ? Ca oui… J’avais passé avec succès ma sortie de convalescent
Mercredi 8 décembre 2010. 19h40.
Par Xavier Houssin le dimanche 12 décembre 2010, 21:03
Il neige toujours. Au-delà, dehors, les nouvelles ne sont pas bien bonnes. J’ai eu Georgette au téléphone. Josette, ces jours-ci, doit se résoudre à une intervention chirurgicale à la jambe. Jean-Claude vient de subir encore un énième douloureux examen. Les médecins devraient prendre une décision au début de l’an prochain. Dans le Nord, c’est Mauricette qui a de gros soucis de santé. On doit l’opérer en janvier. J’en sais encore… Tous ces événements me font un écho étrangement puissant depuis que je suis confronté, moi aussi, à la douleur et à l’inquiétude. C’est en cela que cette maladie est probablement une grâce. Comprendre et savoir être présent. Il me reste un lot d’incertitudes. Mais si jamais, plût au Ciel, elles devaient être levées dans quelques semaines, je voudrais que ce temps me reste utile aux autres.
Mardi 7 décembre 2010. 23h20.
Par Xavier Houssin le dimanche 12 décembre 2010, 21:02
Ciel blanc de neige. Rafales de vent. Ne pas tomber. En avançant sur les trottoirs glissants, je me suis laissé envahir par des terreurs de vieillard. J’ai pris un taxi. J’avais rendez-vous pour déjeuner avec Laurence rue des Fossés-Saint-Bernard pour fêter nos deux livres. Finis. Le sien devrait sortir à la rentrée de septembre. Le mien peut-être au printemps. Je me suis senti extrêmement épaulé par cette écriture en parallèle. Laurence m’aura beaucoup aidé. En peu de mots. En beaucoup de temps discret. Soirée à la maison avec Delphine et Françoise-Marie. Bavardé longtemps. Je fatigue un peu. Je suis bien pourtant.
Lundi 6 décembre 2010. 20h45.
Par Xavier Houssin le dimanche 12 décembre 2010, 21:01
J’ai regardé la rentrée de janvier-février. Les programmes, les prière-d’insérer. Commencé les lectures. Je renoue avec le retard.
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