J’ai relu La Fausse Porte. Repéré des répétitions. Remis en place des phrases. Changé des paragraphes. Tout cela m’a pris un temps fou. A la fin, le manuscrit était hérissé de post-it. Je suis parti déjeuner chez Péret. Tout seul. J’aime bien. Mes premières années à Paris étaient traversées de longs moments de solitude. Je les faisais passer en m’invitant au restaurant. Je me souviens bien de ceux du quartier de l’Ecole militaire où j’habitais à cette époque. Des endroits où je savais que mes parents allaient quand ils se retrouvaient à Paris pour quelques jours de semblant d’habitudes. Chez Blanc. Chez Doucet… Aujourd’hui, c’est toujours cette idée du « Chez », qui me rassure. Chez Péret, donc. J’avais emporté un paquet de programmes. J’ai coché des livres. Mais beaucoup ont dû être déjà expédiés à Carolles. Je ne peux pas faire grand chose avant notre retour là-bas. Nous partirons en fin de semaine si le temps ne se gâte pas trop. J’ai continué mon tour d’horizon des parutions l’après-midi. Amélie est venue me chercher à l’appartement. Nous avions rendez-vous pour dîner avec Jean-Luc. Nous l’avons retrouvé chez (décidemment…) Guiseppe. Jean-Luc était à Paris pour quelques jours. Des interviews pour son émission de Tendance Ouest. Il logeait aux Missions étrangères. Parlé de ses messes de Noël, des îles Chausey, de son enfance avranchine. Rentrés tout doucement.