Retrouvé Nadine pour déjeuner chez Claude Saintlouis. Marie-Françoise nous a rejoints. Nous sommes restés longtemps à table à évoquer la rentrée de janvier, à échanger des nouvelles des uns et des autres. Je me suis trouvé avec pas grand chose à raconter. Au fur et à mesure, je m’apercevais combien j’avais vécu tous ces temps derniers à l’écart. Il suffit de si peu. A partir d’aujourd’hui, je recommence. Enfin, façon de parler… J’avais rendez-vous pour La Fausse Porte, chez Stock. J’y suis resté une bonne heure. Tout va bien. Jean-Marc garde mon titre. Le livre sortira en mai. Je suis sorti de là empli de reconnaissance, de fierté. De soulagement aussi. Je ne sais plus quoi penser de ce texte, s’il est réussi ou quoi, mais je sais qu’il est important. Essentiel dans la poursuite de mon travail. J’avais commencé de l’écrire en 2005 et puis, ma mère est morte un an après. J’avais traîné le manuscrit très longtemps avant de m’apercevoir qu’il était juste bon à jeter. Avant que je ne trouve le courage de le recommencer. Que je lui trouve un ton, une structure. Voilà, nous y sommes. Oui, je suis soulagé. Soirée avec Solveig et Nicolas à la maison. Nous sommes sortis dîner au couscous de la rue Sophie-Germain. Le patron y est toujours aussi sinistre. Mais, inexplicablement, on s’y sent bien.