Mon papier sur Paule du Bouchet est repoussé à une quinzaine. Dans un sens ça m’arrange. Cela faisait deux jours que je n’arrivais pas à le démarrer et que j’accumulais l’inquiétude. Raphaëlle me propose de parler, avant, de Matières fermées de William Cliff, long poème scandé. De sa vie, encore, mise en sonnets, en liasses. Je suis vraiment content qu’elle me confie ce texte. J’avais été voir Cliff chez lui à Gembloux, il y a dix ans, comme il venait de publier Immense existence. C’était en juin aussi, je crois. Il faisait un drôle de temps, il m’avait entraîné dans une balade de bout de champ voir un cheval brabançon dans sa pâture. J’avais retrouvé Amélie le soir à Bruxelles. Aujourd’hui, je suis allé l’attendre au dernier train. Elle vient une journée en avance à cause de la grève à la SNCF. Rien ne circule demain, ni après-demain