J’ai reçu un message des pépinières de Claireau, qui se trouvent quelque part du côté d’Orléans. Je leur avais commandé à l’automne dernier trois symphorines à baies blanches et deux lavatères. Les symphorines, je me souviens, étaient arrivées pas très en forme. J’avais planté tout cela avec beaucoup de soin, paillé pour l’hiver. Mais au printemps, une des symphorines n’a pas repris. J’ai alors téléphoné pour leur faire part de ma mésaventure. Adressez-nous une photo, m’a-t-on dit. Ce que j’ai fait. Puis après presque un mois de silence, voilà qu’on m’envoie promener en quelques lignes : Comme indiqué dans nos conditions générales de vente, de nombreux facteurs extérieurs peuvent rentrer en ligne de compte et nous ne pouvons garantir la reprise de l'ensemble des végétaux que nous commercialisons. De plus, nous n'avons à ce jour eu aucun autre retour négatif de la part de nos clients ayant acheté le même produit. De ce fait, nous sommes au regret de vous informer que nous ne pourrons donner suite à votre demande de remplacement. Blabla, blabla… Je sais, ce n’est pas grand chose. Mais cette petite gredinerie de grainetier, cet affiché mépris d’autrui, m’ont désagréablement poursuivi toute la journée. D’autant que je me souvenais qu’on m’avait changé sans souci qui, des basilics arrivés flétris d’un colis de chez Eric Deloulay ou encore un rosier de chez David Austin qui avait perdu toutes ses feuilles. Enfin, je vais m’en remettre…