Je suis resté presque deux heures chez Jérôme Garcin. Ca me ferait plaisir qu’on se revoie, m’a-t-il dit. Moi aussi. Mais si sincère que ce soit, j’ai peur que cela ne reste qu’un vœu pieux. Il y a quelques années, nous aurions pu entamer une correspondance. Aujourd’hui, cela est devenu compliqué, hasardeux. Et nécessite surtout une volonté, une énergie, un peu… anachroniques. En sortant de chez lui (il habite vers Saint-Georges), je suis passé chez Eppe. J’ai tourné dans les rayons sans rien trouver. Il y avait bien les Œuvres complètes de Voltaire chez Aubrée, l’édition des années 1830, mais même si c’était une affaire, c’était encore trop cher pour moi. Et aussi impossible à emmener avant un bon moment (il y a une quarantaine de volumes). J’ai pris un verre place Kossuth et je suis rentré retrouver Amélie.