J’ai reçu une invitation de Jeanne Pham Tran pour la soirée Xavier Grall le 9 février à la maison de la Poésie. Pierre Adrian m’en avait déjà parlé. C’est lui qui signe la préface de L’inconnu me dévore, cette « lettre » à ses cinq filles que rééditent les éditions des Equateurs. Le recueil a été publié la première fois en 1984 chez Calligrammes, trois ans après sa mort. Je ne serai pas là. Je viens déjà à Paris deux fois le mois prochain. J’aurais bien aimé pourtant y assister. La poésie de Xavier Grall m’accompagne depuis longtemps. J’ouvre au hasard. Tout fait écho. La foi est porte ouverte, seuil franchi, affranchissement, bruit des pas sur la route, bonne brise, voilier filant aux îles. Mes Divines, la foi est aventure, vent claquant, souffle, envolée de colombes, voile gonflée. Partez, partez, au nom de Dieu. Je me souviens d’avoir rencontré son aînée, Catherine, il y a longtemps à Nantes, où j’étais venu pour je ne sais plus quelle occasion littéraire. Raphaëlle m’a commandé un papier sur Être, le dernier livre de René Belletto. Ce sera le numéro des cinquante ans du Monde des Livres (je croyais que Jacqueline Piatier l’avait créé en 1967, mais bon..). Je suis, en tout cas très touché qu’elle ait eu envie de m’y faire signer. Jacques s’efforce d’organiser le déjeuner du jury du Prix printemps du roman en mars. Tu es libre le 16 ? Le 17 ? Le 19 ? Je suis certain de lui faire faux-bond. Cette année, je vais à Chassignolles, ce petit village du Berry où ma grand-mère s’était réfugiée avec ses enfants pendant la Grande Guerre. C’est là-bas que ma mère est née. Le 19 mars. Il y a cent ans.