J’ai acheté un globe de mariée, fin XIXe, début XXe. Franck, l’électricien, m’avait téléphoné. Il faisait des travaux dans une maison à Carolles. Le propriétaire cherche à s’en défaire. J’ai tout de suite pensé à toi. Je l’ai nettoyé, installé sur le marbre de la commode de la « chambre verte ». Je suis tout ému par ce petit reliquaire sentimental. Sur la calotte de velours est posée la couronne de fleurs d’orangers en cire que portait la jeune épousée. Le treillage de cuivre doré est orné de feuilles de vigne, de marguerites. Sur le haut, une colombe. Et partout des miroirs censés symboliser la fidélité, l’honnêteté, car, dit-on, les miroirs ne trompent jamais…