Amélie était à Bruxelles depuis ce matin tôt. Elle accompagnait un auteur, pour un prix, à la foire du livre. Elle vient de rentrer à l’appartement. Fatiguée. Je l’ai suivie en pensée toute la journée, pas tant dans son emploi du temps, dans ce qu’elle faisait réellement, mais plutôt au long d’une espèce de promenade douce, un rien mélancolique, avec elle, dans la ville. La place Sainte-Catherine, le quartier des Sablons. Et puis les toiles de Khnopff au musée des Beaux-Arts. Une bière brune dans ce petit bar de la rue de la Madeleine. Je nous revois. Avec bonheur. Depuis combien de temps n’y sommes-nous pas allés. Trois ans ? Quatre ans ? Davantage… J’ai reçu il a deux mois déjà un message d’Astrid. Je suis certaine, écrit-elle, que 2017 nous donnera enfin l'occasion de nous revoir, après tout ce temps. J’aimerais tellement « bien » lui répondre que je n’ai pas réussi encore à commencer une pauvre lettre. Je m’en veux. Elle me manque. Les amis de là-bas aussi dont je suis sans nouvelles. Quand y retournerons-nous ? Bruxelles, Liège, Mouscron, La Panne, Le Coq et les plages. Tout nous a été doux. Je m’en souviens si bien.