J’ai reçu mon badge d’entrée pour le Salon du livre. J’avais hésité à le demander. Cette année encore, de nombreux éditeurs n’y participeront pas. Les stands sont hors de prix, le public paie ses entrées très cher : le but de la manifestation semble à présent, prioritairement, de faire rentrer de l’argent dans l’escarcelle des organisateurs. Le reste tourne un peu en rond. Ce n’est plus un lieu d’échange, de rencontres. Alors pourquoi y aller ? Je cède un peu à la force de l’habitude (je n’ai jamais manqué un salon jusqu’ici), mais aussi je cherche à me rassurer. Je m’y sens encore en famille. Alors faisons semblant.