Décidemment, je suis d’enterrement ces temps-ci. Aujourd’hui on célébrait les obsèques de Mme Le Guernigou. Je la connaissais pour ainsi dire pas, mais elle avait succédé à ma mère, en 1986 ou 1987, à la présidence de l’Association de défense de la vallée du Lude. J’y accompagnais Jean-Pascal venu de Caen pour y assister : son amie et voisine de la route de Mazurie, Isabelle, est en effet une parente de la vieille dame. Pas grand chose à dire de ce service assez maladroitement dirigé par un « bénévole » de la paroisse (je sais, il n’y a plus de prêtres…). J’ai serré des mains à la sortie, échangé quelques mots avec le maître de cérémonie des pompes funèbres Guérin, un monsieur que je ne rencontre que dans ces circonstances. Tout en intelligence, en maintien, en discrétion. Rares qualités. Je n’ose pas vous dire : A la prochaine fois ! J’ai rêvassé tout l’après-midi. Pas réussi à faire quoi que ce soit de mes divagations. J’ai téléphoné à Jean-Luc qui, après Granville, est maintenant curé de Montmartin-sur-mer, et en charge d’une floppée d’autres paroisses. Je lui avais écrit au printemps pour lui demander de bien vouloir m’accompagner un peu, de m’aider à avancer dans mon chemin. J’ai besoin d’un directeur de conscience, lui avais-je dit. Avec cette impression en traçant ces mots que la formulation de ma quête était un peu datée. D’ailleurs, à l’époque, il m’avait répondu par texto. J’ai continué de lui écrire. Nous nous sommes laissé des messages tout au long de l’été. Je le vois demain matin à Montmartin.