J’étais seul sur la plage de Montmartin. Personne. Et à des kilomètres alentour. Marée basse. La mer ne faisait qu’un trait bleu au loin. Je ne me souvenais pas que la côte était encore si sauvage par là-bas. Pas une construction. Juste le sable, les dunes, les oyats. Contempler ce paysage m’a apporté comme une paix supplémentaire aujourd’hui. J’ai bien fait de venir. Rentré à Carolles, je me suis occupé de la garde de La Harpe pour notre séjour au Mexique à Noël. Ses habituels dog sitters ne sont pas disponibles et puis, quinze jours, c’est un bien long service à demander. J’ai téléphoné à L’arche de Léo, une pension pour animaux. Un peu « libertaire » si j’ai bien compris. J’avais eu l’adresse par le vétérinaire, lundi, comme je lui amenais la chienne qui s’était fait mal à la patte la semaine dernière. Elle va bien, merci. Je n’en doutais guère d’ailleurs vu la façon dont elle gambade. Le bonhomme ne me prend pas vraiment au sérieux. Tant pis. Cette Arche de Léo est tenue par deux jeunes femmes qui, depuis les chevaux jusqu’aux lapins nains, recueillent toute une disparate ménagerie. Les bêtes y vivent (en harmonie) dans une espèce de communauté buissonnière. D’où la nécessité pour La Harpe si elle veut agréger cette colonie de vacances de « passer un test » avant d’être acceptée. J’espère qu’elle le réussira.