J’avais croisé Claudine le lundi de Pentecôte à Saint-Malo. J’étais venu au festival une journée pour voir Amélie qui était à ce moment-là toujours par monts et par vaux. Pour passer un moment aussi avec Marcus et Camille qui revenaient, eux, de deux jours d’escapade père-fille à Jersey (Marcus était venu chercher Camille à son collège anglais de Malvern pour les vacances). Claudine m’avait hélé au détour d’un stand. Alors, on déjeune quand ? Nous nous sommes retrouvés chez Marcel, rue Stanislas. Une adresse où j’étais allé il y a très très longtemps. Le décor n’a pas changé. Le patron si, mais il n’y a rien à dire. Ou alors au contraire. La cuisine est rassurante. Et délicieuse. Nous avons repris nos marques face à ces quelques deux ans où nous ne nous étions pas vus. Parlé de Paris et de vins de Bourgogne, d’amis, d’écrivains, de livres, de hasards, de cette vie littéraire que j’évite un peu maintenant. Et du bon temps dont on se dit, ici, qu’il peut quand même continuer. J’ai été chercher Amélie en début de soirée pour aller au Prix des lectrices de Elle. Il y avait foule dans les salons France-Amérique. Trop de monde, trop de bruit, trop de bonjours qui se perdent. On s’appelle ? A bientôt ? Ces gens que j’aime bien et que je ne vois plus. A peine croisé Françoise-Marie, Delphine. On pourrait essayer de dîner ensemble avant les vacances. Non ? Accroché quand même quelques rendez-vous. Je dois sortir de mon trou.