Le train, comme souvent avait du retard. Je suis arrivé tout juste à Paris pour mon déjeuner à l’Oenosteria avec Marguerite. J’ai débarqué là-bas avec ma valise et mes paquets. Nous avons déballé ensemble nos petites affaires : la santé, le quotidien, les livres. Mon livre. Tu t’y es remis ? Je ne sais plus quoi répondre. Oui, enfin, pas tout à fait. Je suis allé à la maison déposer les bagages et j’ai filé à mon rendez-vous à l’hôpital. Amélie m’y attendait. Drôle d’endroit que ce décor-là pour se revoir après tous ces jours. La radiothérapeute a regardé les résultats d’analyse. Bon, je trouve que ça va. Ouf ! Nouveau contrôle dans trois mois. Je suis reparti avec ce soulagement un peu inquiet du temps rare. Du temps gagné. Pourvu que ça dure. J’ai cherché dans les rues du quartier à voir, en fleurs, pour mon herbier, les plantes que je n’avais pas réussi à identifier. Mais, malheureusement, partout où je me suis aventuré, la voirie avait fait son nettoyage de printemps. Cela va être difficile. Amélie est repartie place Paul-Painlevé. J’avais deux courses à faire. Nous nous sommes retrouvés pour dîner chez Marion et Jérôme. Et Gabrielle qui grandit. Encore et encore.