J’ai écrit mon papier sur Les métiers terrestres de Rodolfo Walsh. J’aurais dû le faire ce week-end, mais vendredi je n’avais toujours pas reçu le calibrage du numéro du Monde. En fait, la parution est repoussée. Déjà la semaine dernière, ma brève sur le Francesca Kay n’était pas passée. Je trouve cela un peu démoralisant. J’avais fait, dès novembre, tout un tas de propositions en littérature française pour la rentrée de janvier : Pierre Patrolin, Guy Gofette, Alice Massat, Franck Maubert, Pascal Kramer et j’en oublie. Proposé aussi pour février Michèle Lesbre dont j’avais suivi les romans en 2007 et 2009. Je n’ai pu parler que de Profanes de Jeanne Benameur et on m’a laissé quelques lignes sur Joanne Anton et Liège, oui. J’ai tendance à trouver que ce n’est pas grand chose. Bien moins qu'avant, en tout cas. Et le pire c’est le silence. J’ai découvert dans le journal de jeudi dernier un (très beau) portrait de Michèle Lesbre par Macha Séry. J’aurais juste aimé qu’on me prévienne. C’est si difficile de ne rien savoir. Les éditeurs, les attachées de presse m’appellent. Où en es-tu ? Et je ne peux rien répondre. Ajouter à cela qu’à la fin du mois, si je ne travaille pas, je n’ai pas d’argent. Enfin je suis inquiet... J’ai envoyé un message à Florent et à Jean : J'attends avec impatience de vos nouvelles. Pas d’écho pour l’instant. De Rodolfo Walsh, cet écrivain et journaliste argentin assassiné par la junte en 1977, je n’avais lu qu’Opération massacre paru chez Bourgois en 2010. Un livre mêlant journalisme et fiction, écrit à partir du témoignage d’un des survivants d’une exécution sommaire après le coup d’État de 1955. Les métiers terrestres est un recueil écrit avec une paradoxale distance. On est en recul et puis on est tout près. Comme pris dans une cage aux miroirs. Trois textes, notamment, jouent à touche-touche dans l’espace clos d’un collège religieux pour orphelins descendants d’immigrants irlandais. Quelles terribles histoires de rage. Et de courage.