J’ai accompagné tôt Amélie à la plage. Là-bas, sur le coup des 8h00, il n’y a encore personne. Depuis mi-juillet, nous y sommes allés presque tous les jours. Elle y fait du « longe-côte », c’est à dire qu’elle avance dans la mer, le long de la grève, de l’eau jusqu’à la poitrine. Des cabines jusqu’à l’embouchure du Crapeu, et parfois plus loin, elle progresse dans le travers des vagues, résistant aux courants. Cela dure une bonne heure. Je la suis en marchant à pas lents sur le sable, ressassant des pensées qui s’effilochent au vent. Je ramasse des épaves, des coquillages, de longs galets gris pâle. Je la regarde. Content. J’ai rappelé l’élagueur pour lui commander aussi du bois de chauffage. Je me suis décidé à lui demander de passer la semaine dernière. A la fin de l’automne, il va nettoyer les deux grands sapins qui s’étouffent de branches mortes, égaliser le frêne, maîtriser l’expansion du figuier et du saule marsault. Je lui ai demandé aussi d’abattre le pauvre arbre de Noël que j’avais planté, contre la haie du voisin, à l’hiver 1979 et qui n’est plus maintenant qu’un long tronc défeuillé. Echangé des messages avec Lionel Destremeau à propos des débats que je dois animer en octobre au festival Lire en poche de Gradignan. Nous sommes allés au potager ramasser des salades, cueillir des haricots. Arroser la terre sèche. Le vent a soufflé fort toute la journée.