Marché à Granville. Martine, Agathe et Jean-Pascal rentrent à Carolles demain après leurs deux semaines de vacances en Bourgogne. Nous les avons invités à déjeuner. J’ai pris des homards chez Frésil. Je tenterai une recette au cidre. Fait les courses pour Georgette aussi. Et puis, comme chaque semaine, j’ai été chercher des bouquets aux petites dames du premier étage de la halle. Samedi après samedi, sur de minuscules étals, elles vendent tout leur jardin. Des herbes, quelques légumes. Surtout des fleurs. Cette fois-ci, pour trois sous, j’avais les bras chargés d’anémones du Japon, de dahlias et de minuscules roses pompon. Journée à lire, à faire un peu de courrier. Je n’ai pas bien tenu ma correspondance avec les filles cet été. A peine quatre ou cinq lettres. Nous sommes partis en balade en fin d’après-midi. Poussé en voiture jusqu’à la plage de Dragey. La mer ne vient ici qu’aux belles marées. L’endroit est délicieusement désert. Nous avons marché longtemps dans les dunes. La pluie nous a surpris sur le chemin du retour. Une drache d’orage qui nous a trempés en un instant. Elle a cessé comme nous arrivions, dégoulinants, à la voiture, laissant place à un grand arc-en-ciel.