J’ai terminé, en marge du portrait de Pirotte, le petit papier sur Place des savanes, le roman qu’il vient de faire paraître au Cherche Midi. Un texte où l’on trébuche dans un mikado embrouillé de souvenirs. Je lui avais promis de lui lire ce que j’avais écrit. Oh, ce n’est pas la peine. Je te fais confiance. J’avais insisté quand même. Envie qu’il soit en accord avec ses mots et avec son histoire. J’ai dû attendre le début d’après-midi pour l’appeler. Il reste éveillé la nuit, s’endort au petit jour. Nous avons bavardé un moment. Faut qu’on se revoie. En Belgique peut-être. Il y part bientôt. Des analyses, des examens. On s’est promis de se faire signe. J’ai déjeuné tard à L’Odyssée. Christos, le patron, m’a offert un verre. Alors, les vacances ? Il est allé deux ou trois semaines chez lui. En Grèce, bien sûr. Sur la côte ionienne, si j’ai bien compris. Fait un peu de courrier en attendant l’heure de partir avec Amélie pour le cocktail de rentrée littéraire France Culture - Télérama. Première sortie depuis bien longtemps. Il y avait là beaucoup d’attachées de presse, quelques éditeurs. On s’est embrassé, on s’est donné des nouvelles. Ou plutôt j’en ai donné. Oui, oui, ça va mieux. – Beaucoup mieux. - Je marche, comme tu vois. – Oh, j’en ai encore pour quelques mois… Olivier Poivre d’Arvor présentait la nouvelle grille des programmes. Ca m’a fait drôle. J’ai vraiment réalisé que Jeux d’épreuves était fini. Certains des chroniqueurs, ont été « repris » dans La dispute d’Arnaud Laporte. Je ne suis pas du lot. Augustin a récupéré la tranche horaire de Jeux d’épreuves, le samedi à 17h00. Il anime Le carnet d’or (du titre du roman de Doris Lessing…), une émission où il va inviter des auteurs. Je l’ai félicité. Mais tout cela m’a flanqué un peu le cafard. Heureusement je me suis vite retrouvé à parler d’autres choses. De cuisine italienne avec Sabine, de l’entrée en sixième de Lou, la fille de Dany et de C’est dans quoi déjà ?, le jeu inventé par Véronique qui sort chez Gallimard le mois prochain. Un questions-réponses littéraire qui n’est pas si simple qu’il en l’air. D’abord, on hausse les épaules : Quel écrivain célèbre aurait déclaré vouloir « être Chateaubriand ou rien » ? Chez Fédor Dostoïevski, qui est le prince Mychkine ? Quel prénom porte Madame de Rênal, premier amour de Julien dans Le rouge et le noir de Stendhal : Lénore, Louise, Marie ? Mais très vite, c’est à chacun ses lacunes… Nous avons dîné avec elle à la terrasse des Ondes. Et oublié sans peine le début de soirée.