Nous étions à Granville juste pour la fin du marché. De la frisée, des melons, des rougets, de la crème, du jambon à l’os, du paté de lapin aux noisettes. Téléphoné à Georgette. Non, non, je n’ai besoin de rien. Nous sommes allés la voir avant d’ouvrir la maison. Ca ne va toujours pas très fort. Traits tirés. Je n’ai plus le courage de manger. Elle s’oblige pourtant. J’ai faim, mais je ne sais plus de quoi j’ai envie. Et comme nous restions un moment : Tiens, je vais essayer du chocolat au lait avec des nonettes... - Vous, ça va ? Et toi, ta jambe ? A la maison, nous avons commencé par un tour de jardin. Roses rares, flox recouverts d’oïdium, dahlias couchés. Mais les inflorescences des hortensias Générale vicomtesse de Vibraye sont étonnament belles. Elles virent insensiblement du rose au vert très pâle. Nous allons bientôt pouvoir commencer à les couper pour les bouquets secs. Dans le tonneau, la petite carpe (à laquelle nous n’avons toujours pas donné de nom…) a l’air finalement assez à son aise. Elle tourne entre deux eaux pas plus effarouchée que ça et commence à venir chercher sa nourriture à la surface. Derrière, les étourneaux terminent les dernières figues. Ils ont jonché la terrasse de lambeaux de fruits. J’ai bêtement marché sur un gros bolet à chair jaune (boletus chrysenteron). Dommage. L’automne arrive tout doucement. Le bûcher est presque vide. Il va falloir se dépêcher de rentrer du bois. Franck est passé avec Marion et Thomas, ses deux jumeaux. Alors vous voulez faire des travaux dans la cuisine ? Il a pris quelques mesures. Tout cela devrait être fait en novembre. Je vais m’arranger avec le menuisier. En fin de journée, Martine, Jean-Pascal et Agathe sont venus nous rendre visite à la mi-temps d’un mariage où ils étaient invités. On vient souffler un peu chez vous...