La fausse porte est dans le supplément littéraire du Figaro de ce matin. L’article est signé d’Astrid de Larminat. On ne se connaît pas. Jamais vus, je crois. J’avais retenu sa signature très vite, il y a longtemps, à cause du général Edgard de Larminat (qui est-elle par rapport à lui ?) qu’avait, autant que je l’ai compris, bien connu mon père. En Indochine, puis dans la France libre et après. Je sais si peu de la vie de mon père. Quelques noms, justement. Et des moments sans liens. Il ne m’a rien confié. Il ne m’a rien laissé. Et puis, de son côté, il ne reste plus personne. Je me demande comment je ferais si je m’attelais un jour à reprendre cette histoire… J’ai déjeuné avec Élodie. Nous avions rendez-vous à la Cigale, rue Récamier. Terrasse ensoleillée. J’ai fait des bonjours à plein de gens. Bavardé avec Gérard, le patron, toujours aussi gentil, toujours aussi mondain avec sa clientèle chic. Parlé livres. J'aurais bien fait durer la parenthèse. A bientôt... Je suis rentré à la maison. Usé les escaliers avec mon pantalon. Encore cette fatigue. Il faut pourtant que je me remette au travail.