Amélie est remontée à l’appartement avec le pain du petit déjeuner et les journaux. Un journal surtout. Aujourd’hui, j’ai eu un papier de Christine Ferniot dans Télérama. En 2004, elle avait déjà chroniqué mon 16 rue d’Avelghem. J’ai lu, gêné, ravi. Elle parle de retourner en enfance, comme on rentre le soir à la maison. J’aime bien cela… J’ai souri. Tu es content ? Nous avions rendez-vous du côté de la Bastillle avec les deux avocats qui vont nous aider à démêler les conséquences de l’accident auprès de l’assurance. Car si tout semble assez clair au niveau des conséquences « médicales », les choses vont être plus compliquées en ce qui concerne mon préjudice financier. Je ne travaille presque plus en ce moment, faute d’avoir la tête à proposer de nouveaux articles. Je suis en peine aussi à me déplacer et cela arrive juste au moment de la sortie du livre. Il va falloir quantifier tout cela et ce n’est pas forcément très quantifiable. Pour l’instant j’entasse les documents dans une chemise et je remets au lendemain l’instant de m’y mettre. J’ai déjeuné avec Capucine. Elle a déménagé du côté de la place Pigalle. Et vient d’adopter un chaton qui s’appelle Tchekhov. Nous avons parlé aussi de mes projets. Un autre roman auquel je pense et qui commence à prendre sa place, de riens en riens, par moments. Et d’autres écritures. Tout cela s’enberlificote. Je me sens tellement embrouillé ces temps derniers… Visite de l’infirmière au soir. Piqûre, pansement. Elle a fait la grimace. D’accord, d’accord. Je prends rendez-vous à l’hôpital.