Préparé les cours de demain. Questionnaire d’actualité et faits divers. Je crois que vais leur faire rédiger une brève sur le procès de Benoît Piet. Cet homme de 42 ans répond, depuis vendredi, à la cour d’assises d’Ille et Vilaine, du meurtre de son épouse Adeline dans la nuit du 1er au 2 juillet 2006. Il est également accusé d’avoir ensuite enterré le cadavre dans son jardin puis d’en avoir brûlé les restes deux ans plus tard sur le barbecue familial. J’ai déjeuné avec Brigitte à l’Oenosteria, un bar à vins italien de la rue Grégoire-de-Tours. Charcuteries toscanes et Vernaccia di San Gimignano. Nous ne nous étions pas vus depuis octobre. Et bien au-delà des livres et des programmes, nous avons bavardé longtemps. Très longtemps. J’ai fait du courrier au Rostand avant mon rendez-vous avec Christine. Là aussi, c’était des retrouvailles. Où veux-tu aller ? J’ai choisi de revenir à l’Oenosteria. Nous n’avons pas beaucoup parlé du Monde. Plutôt de nous, et plutôt légèrement… Amélie est venue nous rejoindre. Christine s’est lancée dans l’explication de sa recette des orangettes. Brosser, parer. Faire blanchir trois ou quatre fois, refroidir dans plusieurs bains, découper en bâtonnets qu’on plonge dans un sirop du même poids de sucre et du même poids d’eau que celui des écorces (en surveillant qu’il ne caramélise pas…). Quand les lamelles sont devenues translucides, elle les laisse sécher sur une grille toute une nuit. Et le lendemain, ça continue. Il faut maîtriser le tempérage du chocolat, faute de quoi on a travaillé pour rien. J’étais harassé à l’entendre, d’autant que depuis que j’évite le sucré, je me suis détaché de cette gourmandise des douceurs. On reprend un verre ?