Déjeuner avec Cristina. En passant la chercher à la Société des gens de lettres, j'y ai croisé Alexandre qui venait montrer les lieux à deux jeunes comédiennes pour la soirée Noailles du 3 décembre. J’étais juste à l’heure pour l’enregistrement de Jeux d’Epreuves. Je défendais le roman d’Abdourahman Waberi, Passage des larmes, paru chez Lattès. Une histoire d’exil et d’impossible retour. Il est juste un moment où l’on ne peut plus être chez soi, ni dans son pays, ni dans son enfance. Belle émission. Minh présentait La blessure et la soif de Laurence Plazenet. Alexis, la Correspondance de Virginia Woolf et Lytton Strachey au Promeneur. Et surtout, Baptiste avait amené L’enfant du carnaval de Stéphane Audeguy. Ce livre des mots, des morts et de l’oubli ne cesse de me hanter. J’ai retrouvé Amélie au Balzar. Nous sommes allés saluer John Berger qui signait son texte La tenda rouge de Bologne à la librairie du Livre écarlate. Au moment de mon divorce, je m’étais réfugié un an dans un petit appartement de cette rue du Moulin-Vert. J’aimais bien le quartier, cet autre côté du quatorzième. C’était étrange de se retrouver là. Drôle de pèlerinage.