Nous nous sommes retrouvés au Nemours, Laurence, Renaud et moi. Quelques minutes d'antichambre avant d'être reçus par le conseiller du ministre de la Culture, Pierre Lungheretti, Nicolas Georges du CNL et Geoffroy Pelletier, le chef du département de l'économie du livre à la Direction du livre et de la lecture... Une petite heure de discussion. Enfin, plutôt, nous avons été écoutés, à défaut d'avoir été entendus. Je crois qu'on nous considère comme la mouche du coche. La Société des gens de lettres ayant depuis longtemps déjà entamé un travail qui devrait déboucher sur un certain nombre d'aménagements, ô combien nécessaires. Nous défendons toutefois que si écrire est une vocation, c'est aussi un métier. Et lorsque l'on parle des auteurs de littérature (pas les traducteurs, pas ceux qui écrivent des livres techniques ou de loisir...), l'on se rend vite compte que cela renvoie à une condition dont le dénominateur commun est la précarité. Ajouter à cela l'absence de statut. On passe vite du malaise au désarroi. Pour l'instant, nous avons compris qu'il n'y avait pas de perspectives pour un statut des auteurs et pas davantage en ce qui concernait de vraies facilités d'accès à l'Agessa, la caisse de sécurité sociale spécifique. Alors... Je suis passé chez Caractères déposer les dessins pour mon recueil. Resté un moment avec Nicole. Je lui dois toujours la préface de l'Oeuvre complète de Durocher. Tout est prêt. Plus qu'à écrire. La semaine prochaine ? Marion et Jérôme sont venus dîner à l'appartement. Samedi prochain, ils descendent à Magagnosc pour un week-end « familial » où se retrouvent aussi les parents de Marion. Objectif : parler de leur mariage. L'an prochain arrive. Nous les avons sentis un peu tendus...