Déjeuner au Perron avec Brigitte. J’ai mangé mes premières figues de l’année, avec de fines tranches de speck. Les mêmes qu’à Carolles, blanches, charnues. J’espère que j’en récolterai cette année. L’été dernier, les étourneaux avaient nettoyé l’arbre en à peine plus d’une journée. Brigitte m’a reparlé de Passage des larmes d’Abdourahman Waberi. J’ai juste commencé à le lire et je suis assez enthousiaste. Belle histoire sur l’exil et le passé. Comme un retour entre parenthèses, porté par une écriture sobrement poétique. Je suis passé chez Gallimard déposer La ballade de Lola et Le premier pas suffit pour Guy Goffette. Zigzagué sous la pluie d’orage, de porches en stores de boutiques, avant de retrouver Renaud au Café de la mairie. Nous avons bavardé plus d’une heure. De tout. De rien. De nos livres, de la littérature, de nos amis. De nos projets aussi. Renaud vient de terminer un manuscrit qui s’appelle L'enfant du milieu. Un texte bouleversant, sur les longs lambeaux de l'enfance, la crainte du grandir et la peur de la perte. J’espère qu’il va trouver l’éditeur qu’il mérite. J’ai été chercher Amélie à son travail. Ou plutôt, je l’ai attendue dans le petit square Paul-Painlevé, sur un banc, au pied de la statue de Puvis de Chavannes. Jérôme nous a rejoint à la maison. Il dînait avec Marion chez des amis dans le quartier. Un semaine qu’il a commencé son nouveau boulot de représentant chez Dargaud. Il est enthousiaste à un point que ça fait bonheur à voir.