J’ai mis en place mon travail pour la rentrée. Un portrait de Jean-Yves Cendrey, un autre d’Antonio Caballero. Des papiers sur deux premiers romans (Terre des affranchis de Liliana Lazar chez Gaïa, La peine du menuisier de Marie Le Gall chez Phébus) et aussi Efina de Noëlle Revaz, Ce n’est qu’un début de Christophe Bouquerel, Un amour exclusif de Johanna Adorjàn. A suivre Richard Price, Wendy Guerra, Marie Sizun, Hélène Gaudy, Lucien Suel. Et j’espère vraiment Raymond Dumay dont Stock réédite Mort de la littérature paru dans les années cinquante. J’avais lu son Guide du vin, à la fin des années soixante-dix, quand je me piquais, jeune homme, de m’y connaître en appelations, en vignobles et en bonnes bouteilles. J’ai beaucoup appris en le lisant et j’ai surtout découvert, au fil de ses autres livres, un auteur avec lequel je me suis senti très vite en harmonie. Dumay est un humaniste, un « honnête homme » comme on disait dans les siècles passés. Et il est sensible proche, intelligent… J’avais rendez-vous avec Dany au Select pour prendre un verre avant les vacances. Nous avons bavardé un long moment en terrasse. Lou a commencé son traitement. La petite semble prendre avec cette grande confiance des enfants la longue sucession d’injections d’hormone de croissance qui l'attend. Et, maintenant qu’elle a pris la décision, Dany est plus détendue, enfin, moins inquiète. François Escoube passait sur le boulevard. Il m’a demandé des nouvelles de Douce Lumière, le dernier volume paru de « Domaine public ». Comme président du jury du prix Marguerite Audoux, je l’avais naturellement sollicité comme pour m’aider à promouvoir le livre. Nous avions débattu d’une foule de projets : une soirée, des signatures avec Benoîte Groult qui avait rédigé l’avant-propos, des conférences… Organiser une soirée à La Coupole. Alors, où en sommes-nous ? Comment lui expliquer que tout cela n’avait pas rencontré beaucoup d’enthousiasme ? Je vous raconterai…