Enfin un peu de soleil. Nous avons retrouvé Georgette à la sortie de la messe de Pâques. Tiens, justement, je ne vous ai pas donné vos œufs. Les poules de Marie-Thérèse pondent à nouveau. Elles s’étaient arrêtées presque tout l’hiver. Un verre de vin blanc avec du cassis ? Juste un alors. Noëlle va passer à la maison prendre l’apéritif avant d’aller déjeuner chez des cousins. Elle est à Carolles depuis une semaine et y reste jusqu’à la fin des vacances. Elle range, elle jardine, part de balader le long du sentier des douaniers. Nous avons, chacun de notre côté, des activités qui se ressemblent. Les journées sont si simples ici. Nous avons passé l’après-midi aux Fontenelles. C’est le printemps aussi pour les plantes adventices. La terre labourée fin février s’est déjà recouverte de pousses serrées de chiendent (elytrigia repens), de plantain (plantain major), de véronique (veronica persica), de trèfle (trifolium repens) et d'orties (urtica dioica et urtica urens). Au diable la botanique. Passer le croc, le rateau, le racloir. Arracher les grosses touffes à la main. Saleté d'orties. En quatre heures, nous ne sommes parvenus à nettoyer qu’un tiers du potager. On s'est regardés. Je n’en peux plus. J’ai fait mes plantations. Amélie a cueilli des salades et nous sommes rentrés couverts de terre et fatigués.