Fabien est venu prendre un café avec nous ce matin. Il partait à une brocante à Sartilly. Vous venez ? Pas le temps. Je voulais profiter de cette journée pour nettoyer le jardin, attacher les rosiers, planter les derniers hortensias. Il fallait aussi débarrasser le koetsch pour que ferronnier pose les portes et les châssis de la serre. Nous avons déjeuné sur la terrasse. Sommes retournés aux Fontenelles encore arracher un peu de cruau et passer la tondeuse dans l'allée. Comme il faisait beau. Dans le milieu de l'après-midi, l'heure du train approchant et les valises à faire, tout s'est assombri d'un coup malgré le ciel bleu et j'ai ressenti, venue de très loin, une angoisse de fin de dimanche et de retour à la pension. Je me suis assis sur le banc près du frêne, les yeux un peu perdus dans la haie. Pas envie de bouger. Pas envie du tout. Amélie s'est approchée. Ne t'inquiète pas, m'a-t-elle dit. Tu sais, on peut rentrer demain.