Amélie est partie au Salon de bonne heure. J'ai lu Nous aurons toujours Paris d'Eric Faye chez Stock. Un livre d'errances intimes, de vagabondages personnels. On pourrait dire de souvenirs, en tout cas, de ceux qui enfoncent dans les broussailles. Celles qui griffent d'épines et de ronces du temps. Je l'ai ajouté à ma liste de propositions de papiers pour Le Monde. J'ai remis au propre mes notes pour mon portrait de John Berger. Commencé à préparer ma rencontre de lundi à Beaubourg avec Alberto Ruy-Sanchez. Je ne suis allé à mon tour au Salon qu'en milieu d'après-midi. Après un moment chez Buchet, j'ai été écouter l'hommage rendu à Beatrix Beck organisé par Valérie sur le stand du CNL. Il y avait là sa petite-fille, Béatrice Szapiro et Raphaël Sorin qui l'avait aidée à sortir de l'oubli en 1977 en la « re » publiant au Sagittaire. C'était très tendu et très tendre. Emouvant. L'intimité du moment a été un peu mise à mal par un concert, ou plutôt un beuglant, qui avait lieu dans la travée d'en face. Pas si grave. Tant pis. J'ai retrouvé Amélie. Elle devait accompagner Olivier Adam au journal du soir de France 3. Nous avons dîné ensemble, avant qu'elle ne l'embarque pour les studios, dans le même libanais qu'hier, avec Pierre et Elodie. Je suis resté avec eux un moment. Puis j'ai pris, à pied, le chemin de la maison. Dix minutes. A peine.