Je suis arrivé à Granville tôt dans l'après-midi. Les courses, un baiser à Georgette. J'ai retrouvé la maison après deux semaines d'absence. Le jardin était couvert de feuilles mortes. Celles toutes rouges de la vigne vierge au pied des murs. Les folioles jaunies du frêne jonchant l'herbe. Les paquets roux et craquants tombés du figuier. Quelques flaques dans la cour. Le tonneau est plein. Qu'est-ce qu'il a dû pleuvoir... J'ai traîné. Coupé les lianes du rosier qui dégringolaient de l'arceau. Balayé la terrasse. Rangé les livres. Attendu Amélie. Je me suis battu avec une recette de tatin aux tomates. Résultat décevant sur le plan esthétique, mais l'ensemble était doucement caramélisé et fondant. .J'ai gardé la tarte au tiède dans le four. Le train était à l'heure. J'ai juste eu à faire revenir les saint-jacques pour les glisser dessus à la dernière minute.