Sur le chemin du marché, à Granville, nous nous sommes arrêtés à L'Encre Bleue, la librairie de Bruno Séron, rue Saint-Sauveur. Il est passionné. Jamais en berne d'un enthousiasme. Et ça fait plaisir. Nous lui avons acheté deux petits bouquins pour l'anniversaire des jumeaux (fille et garçon) de Franck, le plombier qui a sauvé la maison de ses fuites et de ses puisards bouchés. Je crois, très sincèrement que nous lui devons beaucoup. Il a été, et vraiment pour le coup, l'artisan, de ce qui est devenu notre chez nous. Sa venue un week-end, pour une bricole, a engagé tout un processus de nécessaire restauration. Sans lui, nous aurions perdu beaucoup de temps. Les travaux ne sont pas finis, mais ils se terminent. Une nouvelle chambre dans le fond de l'ancien garage. Une serre froide pour isoler le koetsch. Nous sommes passés aux Fontenelles. Georgette m'avait prévenu la veille : J'ai tout cueilli... L'épisode du potiron volé l'a travaillée des jours et des jours. La semaine dernière, elle est passée à l'acte. Avec Josette, elle a fait une razzia préventive. De fait, il n'y a plus rien. Plus une pomme sur le pommier, plus un oignon, plus une tomate, plus un haricot. Elle a emmené aussi le potiron rescapé. Je vous ai tout gardé, mais ça se gâte. Ne reste que l'herbe grasse qui envahit les pousses de salades. Allez, on s'occupe de tout nettoyer la semaine prochaine. Avant, c'est difficile. Je dois préparer la table ronde de lundi à la Société des gens de lettres. J'ai quand pris une heure pour planter les iris sur le devant de la haie, côté chemin. C'était tout juste. J'ai fini l'arrosage à la lueur d'une lampe de poche. La nuit tombe si tôt maintenant. Nous sommes en vrai automne. Amélie avait allumé le feu. Il faisait bon à l'intérieur.