Nous rentrons juste de la fête du mariage de Catou et Jocelyn. Cela se passait près de Royan dans une de ces belles propriétés construites au XVIIIe par les négociants en cognac. La tente blanche de la réception était dressée à l’entrée du parc, juste après un cèdre immense qui devait avoir au moins trois cents ans. Un peu plus loin un chêne vert, un if... Au loin, à la lisière de la prairie, tout un rideau de frênes. Marianne avait fait le trajet avec Amélie et moi depuis Paris. Toutes deux travaillaient avec Catou du temps de Droit d’auteurs, il y a maintenant une dizaine d’années. Amélie a, en amitié, une constance douce. Moi, je n’avais vu Catou et Jocelyn qu’une fois, à un dîner chez eux, dans leur petite maison de Romainville. Ils ont décidé de passer devant le maire après trois enfants et dix-neuf années de vie commune. Cela donnait à ces réjouissances une résonance particulière, une note d’infinie tendresse et d’émotion discrète, enveloppante. De la famille, des amis proches, avec chacun un lien particulier, des gens de son émission de TV. Des enfants petits aussi. Un heureux mélange des genres. Nous étions installés à la table des mariés. Tout était très vrai, très simple, très gai. Quand nous sommes partis, Catou en nous embrassant nous a demandé : Et vous, c’est quand ?