J'ai retrouvé Nathalie et Josyane en fin d'après-midi au Café Beaubourg où nous avions rendez-vous avec la responsable d'un cycle de débats littéraires organisé par la bibliothèque du Centre Pompidou. Nous avons choisi des auteurs et avancé dans la programmation, pour la rentrée et jusqu'au début du printemps. Il devrait y avoir quelques très belles rencontres.

Je ne vais presque jamais dans ce quartier. J'y ressens une étrangeté du décor. Une distance permanente d'avec la réalité. L'impression qu'ici tout peut s'effacer en un instant. Disparaître. Sombrer. Je revois les palissades de la rue Saint-Martin au début des années soixante-dix. Celles de la rue Saint-Denis. Les immeubles effondrés. Les trous béants. Avant? Je ne sais plus... Josyane m'a raccompagné en voiture jusque chez Buchet. J'ai rejoint Pascale dans un bar derrière le marché Saint-Germain. Je multiplie les au revoir avec elle tant j'ai peur de ne pas pouvoir l'embrasser avant mon départ. Je pense que je la verrai encore lundi.