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jeudi 12 septembre 2013

Dimanche 8 septembre 2013. 22h30.

Nous en parlions hier soir… Marion est enceinte et je crois que, bizarrement, je n’ai pas du tout réalisé la nouvelle. C’est peut-être parce lorsqu’ils nous l’ont annoncé (c’était fin juin !), ils nous ont demandé de ne pas du tout en parler. Marion ne voulait avertir ses parents qu’en juillet, au moment des vacances qu’ils passaient ensemble à l’Île d’Yeu. Et Claire et Emmanuel ne devaient être mis au courant que quelques semaines plus tard lors des quelques jours où ils seraient aux Margouillats. Nous sommes donc partis à Magagnosc les lèvres cousues. J’ai failli faire une gaffe un soir. Le temps qui a suivi, j’ai fait particulièrement attention. Au point de le savoir et de l’oublier vraiment. Bon, maintenant les choses se précisent : la naissance est prévue aux alentours du 20 février et, dans un jour ou deux, l'échographie montrera s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille. Les homards à l’américaine étaient juste prêts quand Marion et Jérôme sont arrivés. L’après-midi a été courte. Je les ai accompagnés au train de 17h00. Nous avons fait le tour du jardin avec Amélie. C’est drôle comme tout est calme, d’un coup…

mercredi 11 septembre 2013

Dimanche 8 septembre 2013. 11h20.

Amélie est revenue de chez Charles avec un petit livre de comptines. Savez-vous planter les choux, à la mode, à la mode… Celle-là, Gabrielle ne la connaissait pas. Elle a pourtant déjà tout un répertoire qu’elle fredonne du matin au soir : Il était un petit homme, Pirouette, Cacahuète ; Une souris verte qui courait dans l’herbe ; Meunier, tu dors… Nous l'avons emmenée faire ses adieux à Georgette. Elle revient la semaine prochaine ! Marion est à Singapour pour un congrès ou un séminaire, du coup, Jérôme nous confie la petite dès jeudi. Il passera le week-end avec nous.

Samedi 7 septembre 2013. 21h00.

Il tombait trois gouttes hier soir quand je suis allé chercher Marion et Jérôme à Granville. Mais ce matin, le ciel était tout bleu. Ils sont partis pour le Mont après déjeuner. La petite a fait une très longue sieste. Nouvelle visite à Georgette. Gabrielle s’est entichée du poisson rouge. Tu veux lui donner à manger ? Au potager, elle a voulu nous aider à arroser les salades. Un fond d’eau dans un arrosoir presqu’aussi grand qu’elle. C’est dur, c’est dur…

Vendredi 6 septembre 2013. 17h50.

Gabrielle a fait connaissance avec les animaux du couloir. C’est quoi ça ? C’est quoi ça ? Des papillons… Un crocodile… Un chamois… Une tortue… Un hérisson. Ca c’est un canard ! – Non un courlis. Ca c’est un oiseau ! - Oui, mais c’est un vaneau. Et elle répète : vaneau, courlis… Marché à Jullouville. Le maraîcher lui tendait une tomate cerise, la fromagère un bout de gruyère. Non merci, non merci. Elle a fini par accepter une fraise. Hum, c’est bon ! Nous sommes allés voir Georgette. Elles ont parlé toutes les deux. Longtemps. L’une aux mots bousculés, l’autre un peu dure d’oreille. Georgette souriait vraiment. Comme ça ne lui arrive plus souvent. Nous avons fait un tour à la plage. Fréquence-Ouest installait son car-podium. Demain c’est le week-end du vent. Week-end du bruit plutôt. Ca va beugler dans les enceintes. Nous nous sommes enfuis vers Edenville. Rateaux, pelles et seaux. Gabrielle s’appliquait. Je creuse pour faire le château.

Vendredi 6 septembre 2013. 0h50.

Le Paris-Granville avait une bonne demi-heure de retard. Gabrielle m’a sauté dans les bras à l’arrivée. Elle n’a pas arrêté de parler un instant pendant le voyage, m’a fait en riant Amélie. A deux ans presque et demi, elle est à l’âge des C’est quoi ça ? et des Pourquoi ? Tout l’intéresse. Fatiguée, mais pas énervée, elle a continué ses commentaires dans la voiture. En arrivant en haut de la côte de Carolles, elle a dit : Je reconnais, la maison. La seule fois où elle était venue, c’était il y a un an.

Jeudi 5 septembre 2013. 15h10.

Amélie arrive ce soir au dernier train avec Gabrielle. Marion et Jérôme retrouveront leur fille demain. Avant de passer la nuit de samedi à dimanche au Mont-Saint-Michel. Leur chambre est retenue depuis longtemps. A l’auberge Saint-Pierre, un très bel hôtel où l’on est logé dans d’anciennes maisons de pêcheurs sur les flancs du Mont. C’est notre cadeau d’anniversaire à Marion. J’espère qu’ils seront contents et que le temps se maintiendra au beau. Nous, nous garderons la petite. Nous en sommes ravis. J’ai fait quelques courses au marché de Saint-Pair pour le dîner tardif. Des saucisses aux oignons et une belle courge galeuse d’Esynes. Je vais ranger la maison. J’ai hâte.

Jeudi 18 juillet au… Mercredi 4 septembre 2013. 19h30.

A l’ombre bleue du figuier/ Passent passent les étés/ A l’ombre bleue du figuier/ Passent passent ils sont passés. Ma mère aimait cette chanson de Jean Ferrat du début des années 1970. C’est un peu à cause de cette ritournelle mélancolique qu’elle avait fait planter le figuier à l’angle de la terrasse, après les travaux d’agrandissement de la maison. C’est le mari de Mme Bassard, César, qui s’en était chargé. César Bassard est mort peu après, des suites d’une chute de vélo. ll descendait la côte de Carolles, encombré d’outils en équilibre, râteau, pelle, cisailles, pour aller entretenir je ne sais quel jardin. Le figuier a grandi. Ses racines ont envahi le terrain tout autour et il ne cesse d’année en année de pousser de nouvelles branches. Les jours chauds, Maman tirait sa chaise longue sous le feuillage. On est bien ici, disait elle. Fin août, début septembre, elle guettait les figues. Elle en faisait des confitures, des tartes. Maintenant, j’en ramasse juste quelques unes. Je laisse toutes les autres aux étourneaux. Oui, Passent passent les étés. Celui-ci encore est parti vite. Sans rien pour le retenir. Je l’ai laissé filer. A Magagnosc, nous avons retrouvé Claire et Emmanuel, Virginie et Marcus, et les petites au complet. Toutes les quatre. Je craignais de devoir « apprivoiser » doucement Apolline qui ne m’avait pas vu depuis son baptême, mais ça a été tout seul. Nous avons refait connaissance tous les deux assis par terre dans le salon autour de sa nouvelle paire de sandalettes lilas qu’elle enfilait, qu’elle enlevait, qu’elle mettait encore et encore pour mieux obstinément la retirer à chaque fois. Tu veux que je t’aide ? Je me suis souvenu de Valentine au même âge. Je ne l’avais pas non plus revue, à l’époque, depuis que nous étions allés la garder bébé à Mexico. C’était aussi aux Margouillats. Elle avait découvert le placard à chaussures et avait entassé toutes les paires pour les ranger ensuite avec application. Et elle répétait zapatos, zapatos. C’est curieux cette passion pour les chaussures… Nous nous sommes laissés porter là-bas au rythme des filles. Jeux d’eau dans la piscine, cornets de glace et diabolos grenadine dans Grasse, parties de « Chat fou » et de « Jungle speed ». Cocagne aussi. Claire nous a régalés avec des salades niçoises, de la ratatouille, de la soupe au pistou. Emmanuel avait préparé ses anchois à l’huile et tranchait le San Daniele en veux-tu en voilà. A la moindre occasion, Marcus sortait de sa cave de grands bordeaux et grands bourgognes. Une après-midi, nous sommes allés faire une longue balade dans la montagne à Courmes avec Virginie, Marcus et les trois grandes. Je marchais bon dernier, tout essoufflé, faisant sans cesse des pauses dans la pente. J’ai entendu Victoria dire à ses sœurs : Xavier, ce n’est pas qu’il fatigue à monter, mais il réfléchit, il regarde partout, il observe. Ils sont tous partis continuer leurs vacances dans leur châlet de Veyriers puis à l’Île de Ré chez les parents de Virginie. Nous sommes restés quelques jours encore avec Claire et Emmanuel. Au printemps 2009, j’avais découvert le « 12 », la maison de famille du 12 boulevard Thiers à Grasse. Dans cette très grande bâtisse XIXe, Toinon, une des tantes d’Amélie et Patou, un de ses oncles, occupaient chacun un appartement. Un autre était vide. Restait enfin celui où avaient vécu les grands-parents d’Amélie. Tout y était demeuré intact. Les meubles, les bibelots, les portraits. Cela semblait toujours habité. Le passé s’y conjuguait étrangement au présent. C’était paisible et troublant. J’avais été impressionné, surtout profondément ému. L’an dernier, au terme d’histoires de succession et de partage, le logement avait fini par échoir à un cousin d’Amélie dont la femme ne voulait pas s’encombrer de « toute cette vieillerie ». Il fallait faire place nette. Les souvenirs, les objets, s’étaient retrouvés dispersés sans état d’âme en quelques semaines. Un désastre. Ce qui n’était pas parti avait été remisé au dernier étage de la maison dans des cartons. Personne n’y avait touché depuis. Toinon a laissé les clés à Amélie pour qu’elle récupère là-haut quelques bricoles. Nous avons passé une bonne heure dans ce bric-à-brac sentimental. Ramené un peu de vaisselle, des livres, des trois fois rien de fond de tiroir : de vrais trésors pour Amélie. Elle n’en a rien dit ou peu. Doucement bouleversée. De l’âme d’autrefois revient se nicher dans nos vies. Le lendemain j’ai demandé à Emmanuel de nous accompagner au cimetière de Grasse sur la tombe de ses parents. Nous sommes rentrés à Carolles, en passant juste une nuit à Paris. Comme ce mois d’août m’a semblé court. Je devais reprendre mon livre, mais un pesant découragement m’a empêché d’avancer. J’ai passé des heures blanches à remâcher mes mots. Rien à faire, rien à faire. Tu ne peux pas continuer comme ça, m’a dit Amélie. J’ai fini par tout mettre de côté. Nous avons travaillé au jardin. Tous les jours. Désherbé, taillé. Fait recouvrir la cour et les allées de gravier de granit blond. Posé de lourdes pierres en bordure. Je me suis efforcé d’oublier le livre. De repousser l’inquiétude. Martine, Agathe et Jean-Pascal étaient de retour de leurs deux semaines dans les Alpilles. On s’est pas mal vus, content de se retrouver. Continué les récoltes de haricots aux Fontenelles. Planté de nouvelles salades. Semé de l’arroche, de gros radis, de la moutarde, de la mâche. Georgette prodiguait ses conseils. Ces graines-là, il ne faut pas les enfouir, juste tasser la terre au râteau ! Elle s’efforçait de paraître enjouée, mais dissimulait mal sa lassitude. Une grande fatigue prenait le dessus. Il faisait trop chaud, trop lourd. Ou bien elle avait froid. Elle laissait s’échapper des A quoi bon ? qui en disaient long. Amélie lui confectionnait des gratins, des flans, des gâteaux. On variait les courses au marché. Tu veux du jambon à l’os, de la sole, des fraises ? Et si on essayait à nouveau des huîtres ? - Je ne sais plus ce dont j’ai envie... Nous avons fait table ouverte à la maison et nous sommes allés aussi chez les uns, chez les autres. Des déjeuners, des dîners, des verres. Chez Monique et Jean-Marie, chez Norbert et Annick, chez Noëlle… J’en oublie. J’oublie tant de choses. Je n’ai pas travaillé. J’ai envoyé des lettres aux gamines. Une à chacune tous les jours. Aux quatre Mexicaines et puis à Gabrielle. Gommettes et découpages, devinettes, rébus et petites histoires simples. Joëlle et Bernard sont venus passer quelques jours avec nous. Marie, une semaine. Je l’ai accompagnée à Cherbourg où elle voulait finir ses vacances. Elle n’y était pas retournée, je crois, depuis ses années aux Beaux-Arts. Elle voulait y retrouver quelque chose de sa jeunesse. Oh, cela paraît idiot d’écrire cela : elle a vingt-neuf ans cette année. Mais je comprends que cela lui paraisse loin. J’avais le même âge qu’elle aujourd’hui à sa naissance, en 1984. Nous avons fêté son anniversaire sur la route, au P’tit bourg, un restaurant des Pieux au sujet duquel Amélie avait lu une belle critique dans je ne sais plus quelle revue gastronomique. De fait, c’était vraiment très bien. Amélie n’était pas avec nous. Elle venait de repartir à Paris. Lors de notre prochaine virée vers le nord du département, je l’emmènerai à-bas goûter le saumon confit à l’encre de seiche et la pintade au foie gras, girolles et lard séché. Voilà que reviennent ces départs du lundi matin tôt à la gare de Granville. La nuit dure maintenant bien après mon retour à la maison. Et je ne fais rien de ce temps tout seul, sinon ressasser cette impossibilité d’écrire seulement deux pages de mon malheureux livre. J’ai rédigé ma chronique de septembre pour Next. Quelques papiers aussi. Sur le premier roman de Sophie van der Linden, La fabrique du monde chez Buchet. Sur le dernier Sylvie Germain, Petites scènes capitales. Sur Living de Martín Caparrós, une fable triste et cynique sur l’Argentine des dernières décennies. Et puis, il y a eu l’accident d’Arnaud, le fils aîné de Séverine. Il était chez ses grands-parents, dans le Gers. Avec son frère Thomas et un gamin du coin un peu plus âgé, ils jouaient dans la propriété. Ils s’étaient retrouvés à taper le tronc des arbres avec une longue tige de fer, genre piquet ou tuteur. Elle était très rouillée. A un moment, sous le choc, la pointe s’est détachée et est venue frapper Arnaud à l’œil droit. Il a été opéré à Toulouse. Il va falloir attendre un an pour savoir s’il pourra récupérer sa vision en entier. Il a sept ans. Je lui ai écrit à l’hôpital, des bêtises pour le distraire, et je lui ai lu, enregistré sur mon téléphone portable, chapitre par chapitre, Charlie et la Chocolaterie de Roald Dahl. Il est rentré à Londres ces jours-ci pour tenter la rentrée des classes. Mais le voyage a été éprouvant. Les médecins du centre hospitalier avaient assuré à Séverine qu’il pouvait sans risques prendre l’avion. Mais, pendant la montée en altitude, à cause de la pression, le petit s’est mis à hurler de douleur. Les urgences ophtalmo de Londres ont constaté la rupture d’une poche à l’arrière de l’œil. La rétine a résisté. Heureusement. Dangereux imbéciles. Ils ne pouvaient pas recommander, par prudence, de prendre le train ? Nous verrons peut être Arnaud bientôt. Je fais pour Next, à l’occasion de la sortie de son livre chez Gallimard, un portrait d’Alexis Turner, le fondateur de London Taxidermy, grand spécialiste des animaux naturalisés et des objets d’histoire naturelle. Amélie m’accompagne. Ce sera l’occasion d’aller embrasser ce petit bonhomme. Manuel Carcassonne qui a remplacé Jean-Marc à la tête de Stock m’a appelé. Il veut me voir. Me parler de mon livre. Nous avons pris rendez-vous pour dans quinze jours. Il va bien falloir que je lui dise que j’en suis toujours au même point.

mardi 3 septembre 2013

Mercredi 17 juillet 2013. 15h30.

Je suis allé chercher Marianne à Granville. Elle sera à Carolles pendant nos dix jours chez les parents d’Amélie. Elle vient ici pour travailler au calme. Avancer dans ses traductions. J’avais fait quelques courses au marché de Saint-Nicolas pour notre déjeuner rapide. Du melon, des grillades de porc. Jean-Pascal est passé me dire au revoir. Il part deux semaines avec Martine et Agathe dans un mas qu’ils ont loué près des Baux-de-Provence. J’ai fait un dernier tour de la maison avec Marianne : les clés, les placards, le tableau électrique, la pompe pour l’arrosage. Profite de la maison… Tout à l’heure, Amélie sera au bout du quai à Montparnasse. Nous avons un train tôt demain matin. Ce sont nos vacances.

Mardi 16 juillet 2013. 19h10.

Jean-Pascal est venu chercher sa « part » des petits pois que nous avions récolté dimanche, Amélie et moi. Quatre bons kilos, quand même... J’écris. Un peu. Ca n’avance pas.

Lundi 15 juillet 2013. 21h00.

Les jours raccourcissent. Le jour se levait à peine à 6h00, au départ du train d’Amélie. J’ai profité de la fraîche pour aller travailler aux Fontenelles. J’ai récolté les petits pois. Arrosé les tomates, les poivrons, les courgettes, les salades, les haricots. Aéré le tas de compost. Et encore désherbé les carrés. La matinée a filé. Je suis rentré à la maison. Les rosiers, les fuschias, la vigne sur l’arceau. Toujours les mauvaises herbes… J’ai continué au jardin.

Dimanche 14 juillet 2013. 20h40.

Ce 14 juillet, Mathieu, le fils aîné d’Armelle et Tanguy défilait à Paris avec l’École polytechnique. Nous avons d’autant pensé à lui que Virginie avait enmené Valentine le voir descendre les Champs-Élysées. Quel souvenir gardera-t-elle de son cousin en Grand Uniforme avec bicorne et tangente ? Côté fête nationale, à Carolles, pas le moindre drapeau, on ne pavoise guère ici... Nous avons déjeuné au jardin sur l’herbe sèche. Depuis que j’ai tondu, le jardin ressemble à un paillasson. Ici, il n’y a ni « gazon» ni « pelouse ». Tout, depuis longtemps, a été colonisé par le chiendent, le paturin, le trèfle, le tussilage, la cardamine et les stellaires. il s’agit plutôt d’un irrégulier tapis à dominante verte qui, une fois coupé ne laisse que des tiges jaunies.

jeudi 25 juillet 2013

Samedi 13 juillet 2013. 16h00.

Claire et Emmanuel ont envoyé des photos d’Apolline sur la terrasse, aux Margouillats. Encore quelques jours et je pourrai l’embrasser. On verra si l’on se reconnaît d’une manière ou d’une autre. Je ne l’ai pas vue depuis son baptême à Veyriers, ma toute petite filleule. C’était il y aura bientôt un an.

Vendredi 12 juillet 2013. 22h50.

Les courses du dîner à Granville. J’ai été chercher Amélie à la gare. Toujours ce même pincement à l’arrivée du train.

Vendredi 12 juillet 2013. 15h40.

Le Sander's white du portique commence à perdre ses pétales qui tombent en neige au moindre coup de vent. C’est la fin des roses au jardin.

Jeudi 11 juillet 2013. 18h45.

J’ai débroussaillé la haie du fond du jardin. Arraché les amas de branches mortes des chèvrefeuilles qui avaient envahi le camélia et l’oranger du Mexique. Pris dans l’entrelac des tiges, le treillage en bois a cédé par endroits. Je l’avais installé il y a maintenant une vingtaine d’années pour soutenir mes nouveaux plants de lierre « sagittifolia ». Maintenant c’est le lierre qui le soutient.

Mercredi 10 juillet 2013. 19h20

.Amélie rentre à Paris. Je l’ai accompagnée au train en fin d’après-midi. La maison est toute vide.

Mercredi 10 juillet 2013. 12h30.

Partis tôt pour l’aéroport de Rennes. Il y a bien une heure et demie de voiture et, aujourd’hui, les accès à la quatre-voies risquaient d’être encombrés à cause de l’étape du tour de France Avranches-le Mont-Saint-Michel. Nous sommes passés de justesse. Là-bas, tout a été très vite. Embrassades. Juste après l’enregistrement, elles ont disparu dans la salle d’embarquement. Nous avons attendu, postés derrière la grande baie vitrée du hall, de voir l’avion s’envoler. Retour à mots rares. Tu sais ?, on devrait réserver pour déjeuner au Casino de Jullouville, en terrasse, face à la mer.

mardi 16 juillet 2013

Mardi 9 juillet 2013. 21h45.

Les tours de manège à Jullouville ont duré plus qu’un peu. Le propriétaire leur distribuait en effet assez largement les pompons. Il avait dû comprendre qu’il s’agissait de leur dernière visite. Nous avons déjeuné sur le pouce pour être à l’heure au cinéma à Granville. Au programme : le dessin animé Moi, moche et méchant 2. Victoria était un peu inquiète que nous ne comprenions pas bien puisque nous n’avions pas vu le n° 1. C’est vrai que ce premier film, à raconter, a l’air un rien compliqué. Gru, un super-méchant professionnel s’est mis en tête de voler la lune avec un pistoréducteur. Il est aidé par un complice, le professeur Néfario, espèce de savant fou qui a créé d’étranges créatures jaunes en forme de... gélules (?) : les minions. Le super-méchant va devenir super-gentil grâce à trois petites filles orphelines qu’il adopte pour des raisons que je n’ai pas bien compris. On devrait donc le retrouver pour de nouvelles aventures. Nous avons embarqué Agathe sur le chemin. Je crois que je ne suis jamais allé au cinéma à Granville. Honnêtement, c’était drôle. Et drôle surtout de les regarder rire dans la pénombre de la salle. Camille tenait a nous offrir un verre en sortant. Nous sommes allés au Hérel, le bar de l’hôtel du port de plaisance. Les drisses, au vent, contre les mats faisaient comme un concert de clochettes.

Lundi 8 juillet 2013. 22h20.

Trappe du capot bloquée. Jean-Pascal m’a donné un coup de main. Elle a fini par céder après un bon moment d’efforts. Ouf ! Sans pouvoir atteindre le cric et la manivelle, je ne sais pas comment nous nous serions débrouillés. Sauf que la roue de secours aussi était crevée. Nous l’avons emportée chez Chorin à Jullouville qui l’a regonflée. Ca tiendra le temps de descendre. Du coup j’ai demandé à ce qu’on me fasse la vidange. Je récupérerai la voiture mercredi. Il faut que je m’occupe sérieusement de cette 4L. Et d’abord parce qu’elle n’est pas à moi. J’en ai fait cadeau, à sa naissance, à Apolline. Je me dois bien de lui maintenir en état. Mais comme elle devrait passer son permis vers 2030, j’ai le temps de le faire tranquillement. Au soir, nous sommes allés tous ensemble à la plage. Après le bain, Amélie a sorti du panier Champomy, vin rosé et biscuits salés. ¡ Salud !

Lundi 8 juillet 2013. 14h00.

La 4L a un pneu crevé. Je m’en suis aperçu en la sortant de la remise des Fontenelles. C’est bête. Je voulais la prendre pour emmener nos trois Grâces à Genêts. Nous déjeunons là-bas chez François. Notre petit rituel estival avec elles de grillades et de frites (les meilleures du monde, assure Camille). Nous y sommes allés avec Jean-Pascal et Agathe. Après les entrées, on se partage de la côte de bœuf ?

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